Ils incitent sans vergogne à la profanation des symboles, des faits et des espaces les plus sacrés de l'histoire patriotique, ils appellent à la désobéissance, au manque de respect, au désordre et à l'indiscipline publique, accompagnant ces appels par la construction calomnieuse des pseudo-réalités, déterminés à semer la confusion, à décourager et à promouvoir des sentiments négatifs.
La Révolution cubaine ne sera pas trahie ni cédée à ceux qui prétendent vivre en mettant en jeu le destin de la Patrie (Applaudissements). Nous n'allons pas permettre que les « artivistes » – comme ils le disent eux-mêmes, entre guillemets – du chaos, de la vulgarité, du mépris, souillent le drapeau et insultent les autorités. Nous n'ignorons pas qu'ils cherchent désespérément à se faire arrêter conformément aux ordres de ceux qui les paient, qui n’en finissent pas de chercher des victimes crédibles pour leurs infâmes rapports sur Cuba.
Il est bon d'avertir le lumpen mercenaire qui fait des profits aux dépens du destin de tous, ceux qui appellent à « l'invasion tout de suite », ceux qui ne cessent d’offenser en paroles et en actes ceux qui n’ont aucun répit, que la patience de ce peuple a des limites ! (Applaudissements prolongés).
La vertu sera de savoir serrer les rangs pour défendre la patrie qui nous a été confiée par ceux qui nous ont précédés et qui nous ont amenés jusqu'à aujourd'hui.
Pas même dans le pire des scénarios, un militant ne peut être spectateur passif d'une provocation ou laisser un ou une camarade affronter seul les provocateurs. La Révolution, ce sont les révolutionnaires qui la défendent ! (Applaudissements). Et parmi les révolutionnaires, nous, communistes, sommes en première ligne (Applaudissements). Jamais comme une élite, mais comme une force consciente et engagée. Cela signifie être et agir comme une avant-garde politique (Applaudissements).
Nous devons nous sentir fiers de faire partie des rangs du Parti et comprendre le militantisme comme un acte de consécration aux idéaux défendus avec passion, avec joie et avec responsabilité par notre organisation.
Il est temps de comprendre et d'utiliser toutes les ressources de la communication sociale, en particulier le travail sur les réseaux, pour aborder les questions qui inquiètent la société, pour échanger et fournir une réponse opportune depuis toute institution à laquelle les citoyens s'adressent, afin de promouvoir la participation, la transparence et la reddition de compte, pour montrer l’esprit qui anime le pays.
Nous devons profiter de tous les espaces de communication pour mener notre bataille en tant que révolutionnaires, en faisant sentir le poids de l'histoire, les raisons et les convictions patriotiques, les clés du leadership collectif. Nous avons le défi de raconter de notre propre voix tout ce qui a été fait de bien, ainsi que ce qui peut et doit continuer à être fait, en montrant nos lumières et nos engagements.
Nous vivons dans un pays structuré et organisé, où nous travaillons dur pour résister aux assauts d'une réalité hostile et étouffante, mais qui est déterminé à aller de l’avant vers un plus grand bien-être social. Cette vérité, nous devons la faire ressentir chaque jour à travers un goutte-à-goutte informatif, éducatif et illustratif concernant chaque projet, chaque scénario de résistance et de construction pour surmonter l'adversité.

/image%2F1031403%2F20210421%2Fob_19a1ae_f0019757.jpg)
Faisons-le sans grandiloquence, ni vantardise, en proposant des contenus issus de la vérité et de la vertu, de la fermeté et de la cohérence, de l'élégance et de la modération, sans discours qui provoquent la lassitude et le rejet, avec des arguments et des sentiments, à partir de la sensibilité et de l'empathie. Avec le langage de ceux qui résistent au quotidien depuis cette dimension la plus intime de la Patrie qui sont le quartier, le petite parcelle de terre, la communauté, l'usine, l'école, le chantier, la famille et en réduisant l'écart entre les discours institutionnels et les demandes de la population.
La Révolution est un véritable dialogue qui place la vérité et l'éthique avant l'indécence et la perversité, qui ne négocie pas son existence, ne légitime pas de mercenaires et agit avec sécurité et fermeté.
Abordons avec objectivité les progrès dans la lutte pour l'émancipation des femmes, contre la violence de genre, le racisme et la discrimination, en faveur de la préservation et de la protection de l'environnement et des animaux. Et reconnaissons que nous devons encore progresser, en vue d’apporter sans cesse une réponse plus juste aux préoccupations populaires.
Exerçons un militantisme partisan et révolutionnaire, actif dans la lutte contre les comportements racistes et discriminatoires et pour la défense des droits des femmes cubaines.
Camarades,
Permettez-moi maintenant de dire quelques mots sur la bataille économique cruciale, sans laquelle toutes les autres peuvent se révéler inutiles.
La période de cinq ans que ce Congrès évalue n’affiche pas de bons résultats économiques. Cette situation est également influencée par l'inefficience et l'inefficacité dans le comportement d'une partie importante du système des entreprises et du secteur budgétisé ; il existe des problèmes structurels qui affectent leur développement ; ils n'ont pas réussi à résoudre durant cette période l'excès de dépenses non indispensables ni le problème du manque de contrôle des ressources matérielles et financières, de même que persistent les obstacles inutiles et le bureaucratisme, entre autres maux qui entravent notre développement économique, dont la solution dépend de nous.
Bien qu'ayant traversé des difficultés de diverses natures au cours de cette période, l'économie a fait preuve d’une capacité de résistance, qui a permis de préserver les acquis sociaux, sans renoncer aux objectifs de développement fixés, ainsi que d’apporter un soutien solidaire aux autres peuples.
Cuba a donné une magnifique leçon sur la manière dont la volonté politique, la vocation humaniste de la Révolution, la gestion gouvernementale, les politiques publiques qui placent l'être humain au centre du projet social, le dialogue entre les principaux décideurs et les scientifiques et la participation de la population peuvent, avec un succès relatif, faire face à un problème complexe tel que celui de la pandémie.
Un petit pays sans ressources, assiégé et soumis à un blocus cruel, a atteint des indicateurs qui montrent une meilleure performance que ceux de nombreux pays dans le monde et dans la région. Ce travail est soutenu par cette économie que nous critiquons en vue de l'améliorer et de la rendre plus efficace, mais qui apportera des conquêtes sociales inclusives franchement significatives.
Le Parti confirme que nous ne sommes pas satisfaits de maintenir les forces dont dispose le pays au niveau de la survie. Au contraire, nous aspirons à résister de manière créative, sans renoncer à nos projets de développement, en les perfectionnant, en actualisant leurs concepts, en modernisant les manières de faire et de participer.
Nous devons, aussi vite que possible, par nos propres efforts, en reconnaissant que la voie se trouve en nous-mêmes, au sein même de l’Île, avec le moins de dépendance extérieure possible, qu’il nous faut relever le défi de la production des aliments dont nous avons besoin, de la meilleure utilisation des sources d'énergie renouvelables, de l'utilisation durable et de qualité du potentiel touristique, de l'efficacité du processus d'investissement, de l'orientation de la production nationale pour répondre aux demandes du marché intérieur, de l'amélioration de la qualité de tous les services fournis à la population.
Il existe des concepts de base dans tout type d'économie, que nous devons définitivement consacrer, comme l'épargne et l'économie circulaire. Il est également nécessaire de bannir la mentalité d'importation.
Pour surmonter la crise, il nous faut dynamiser le processus de mise à jour du modèle économique et social et l’application de la Stratégie et du Plan national de développement économique et social jusqu'en 2030, en combinant de manière flexible la relation entre la planification nécessaire, la décentralisation et l'autonomie indispensable au développement territorial, avec la participation de tous les acteurs économiques, y compris les entreprises d’État, les micro, petites et moyennes entreprises et les coopératives.
En d'autres termes, nous résisterons, de manière créative, par une analyse profonde et réelle de chaque situation, en faisant appel aux connaissances des spécialistes, en encourageant la participation populaire et l'innovation. Bien sûr, sans renoncer à nos principes internationalistes de solidarité et de coopération avec l'humanité.
La Tâche de réorganisation, qui n'est pas toujours bien comprise, même par ceux qui ont la responsabilité de l'exécuter, exigera dans l’immédiat beaucoup de travail politique, en tant que processus hautement complexe qu'elle est.
La question a été souvent soulevée de savoir si c'était le bon moment pour la mettre œuvre, au milieu des défis inattendus que nous ont imposés la pandémie et le renforcement opportuniste du blocus. Il n’y a qu’une seule réponse : nous ne pouvions pas continuer à reporter cette transformation visant à stimuler le développement et la participation articulée de tous les acteurs économiques.
Il est honnête de reconnaître que la Réorganisation a présenté des problèmes d'instrumentation, dus à une préparation insuffisante de certains directeurs et à une interprétation inadéquate des normes, mais il existe des malentendus dérivés de l'erreur consistant à l'associer à des problèmes qui étaient présents avant sa mise en œuvre. En outre, certaines insatisfactions sont le produit d’une argumentation pas toujours opportune et précise et quelques revendications, qui s’éloignent des principes de la Tâche de réorganisation, ne sont pas acceptables.
Notre première réponse a été d’assurer le suivi et d'apporter des solutions immédiates – dans la mesure du possible – aux problèmes critiques de la population, en favorisant un exercice important de participation citoyenne, qui ne peut pas être ignoré, dans les ajustements, corrections et changements appliqués. Les tarifs, les prix et les mesures les plus récentes visant à promouvoir et à stimuler la production et la commercialisation de denrées alimentaires répondent à cette stratégie.
Une fois de plus, nous faisons appel au nécessaire changement de mentalité qui facilitera ces objectifs. Il est temps de passer de l'appel à la transformation.
Nous gagnerons dans la mesure où l'horizon de tout ce que nous ferons visera toujours le plus grand bonheur possible pour les Cubains ; un bonheur défendu depuis l'essence de notre socialisme.
La situation actuelle et les objectifs dérivés de nos débats déterminent un défi très élevé pour les dirigeants cubains. La société et ses institutions ont besoin de cadres, dotés d'une profonde préparation éthique et professionnelle, qui se distinguent par des qualités telles que la préoccupation révolutionnaire, la sensibilité aux problèmes du peuple, la volonté de se dévouer et la capacité de faire face à l'adversité avec une créativité qui inspire et motive l'innovation.
En toute circonstance, mais essentiellement dans les plus difficiles et les plus exigeantes, nos cadres doivent se distinguer par leur dévouement à la tâche, leur volonté de se perfectionner, leur modestie et une sensibilité suffisante pour se mettre à la place des autres, en faisant passer le « nous » avant le « je ». Il leur incombe de dialoguer sincèrement, avec le cœur, et de faire preuve d'agilité pour intégrer ces idées dans la prise de décision.
Le Congrès a approuvé une stratégie de formation des cadres qui comprendra l'approche scientifique de leur sélection, de leur formation et de leur promotion, laquelle tiendra compte des étapes de passage par les différentes responsabilités.
Compatriotes,
Le blocus et la pandémie se sont unis l'année dernière pour mettre en pause nos projections et nos rêves. Nous avons lutté durement contre les difficultés quotidiennes et, bien qu'il puisse parfois sembler que nous ne pourrons pas nous en sortir, en pleine incertitude, nous sommes soudain assaillis et éblouis par notre propre capacité de résistance et de création.
Le fait qu'un pays bloqué jusqu’à des limites perverses ait réussi à maintenir la vitalité de ses principaux services, à soigner toute sa population infectée et suspecte de la maladie, à mettre en place en un temps record plus de vingt laboratoires de biologie moléculaire, à concevoir et à développer des prototypes nationaux de respirateurs pulmonaires et de kits de diagnostic, et à mettre au point cinq candidats vaccins, en prévoyant de produire des doses suffisantes pour immuniser toute la population et apporter une contribution à d'autres nations, en plus de fournir une coopération médicale méritoire et reconnue à divers peuples du monde, est bien plus qu'une lumière au bout du tunnel. C'est la preuve que nous sommes du bon côté de l'Histoire et que l'œuvre révolutionnaire et socialiste a un tel potentiel et une telle portée que même le plus grand empire de tous les temps n'a pas été capable de l'abattre.
À cet exploit incontestable, notre peuple a donné un nom : Fidel Castro Ruz ! (Applaudissements).
Le Commandant en chef, en vertu du précepte de Martí selon lequel gouverner c'est prévoir, en des jours très incertains pour Cuba, a encouragé le développement de la biotechnologie, la production de médicaments et de vaccins et la formation de médecins pour la nation et le monde. Lui, qui a vu avant et qui a vu plus loin, aussi loin que l'humanité peut propulser ses rêves, est une référence permanente, lorsque, sous les yeux ébahis de beaucoup, Cuba émerge en se sauvant et en contribuant à sauver le monde de sa pire pandémie depuis des siècles.
Lorsque des femmes et des hommes en blouse blanche, membres d'une brigade Henry Reeve, descendent les escaliers d'un avion, en portant devant eux le drapeau à l’étoile solitaire, et se mettent à sauver des vies sans mettre de prix à leur travail, les mensonges et les infamies contre Cuba commencent à se dissoudre aussi vite que la glace dans de l'eau chaude et notre vérité se multiplie à travers l'action salvatrice.
Compatriotes de tout Cuba, militants quotidiens de la Révolution,
Les membres du Bureau politique, du Secrétariat et du Comité central du Parti communiste de Cuba élus aujourd'hui assument l'engagement extraordinaire de donner continuité à la Révolution cubaine (Applaudissements).
Après plusieurs années de travail et de dévouement aux tâches du Parti, nous faisons nos adieux à plusieurs camarades qui, dans leurs fonctions respectives, font partie de tout ce que le pays a promu et conquis dans des conditions difficiles au cours de ces dernières années. Ils portent tous en eux la meilleure des reconnaissances : celle d'avoir travaillé au sein des plus hautes instances du Parti, fondé et dirigé par Fidel, Raul et d'autres camarades de l'historique Génération du Centenaire, comme les commandants de la Révolution Ramiro Valdés et Guillermo Garcia, qui continuent à nous donner chaque jour des leçons de dévouement et d'attachement à l'œuvre commune (Applaudissements).

/image%2F1031403%2F20210421%2Fob_654af8_f0019759.jpg)
Au commandant de l'armée rebelle, José Ramon Machado Ventura (applaudissements), qui pendant des dizaines d'années a porté sur ses épaules les tâches difficiles de notre organisation, de son fonctionnement et sa vie interne, le contrôle des ressources et l'administration, nous adressons notre gratitude permanente pour son dévouement et son exemple, pour sa discipline et sa loyauté. Pour les enseignements, le soutien et la confiance accordés à ceux d'entre nous qui sont passés, étape par étape, depuis les organisations d'étudiants et de base aux tâches de direction. Sa simplicité, sa modestie et son engagement nous accompagneront toujours comme des leçons de vie (Applaudissements).
Pour ce qui concerne le général d'armée, le Congrès de la continuité tient à exprimer son immense dette envers un homme qui ne pourra jamais être séparé du Parti dont il est fondateur.
Résumer ses contributions à la Révolution, comme je l'ai fait au début, n'est pas seulement un devoir de camarades. C'est une façon de nous montrer à nous-mêmes quelles sont les principales qualités d'un leader, d'un authentique révolutionnaire, toujours insatisfait au regard de l'œuvre qu'il dirige et attentif aux préoccupations sociales, sensible à tout ce qui sert ou nuit au peuple.
Intransigeant et ferme quand il s’agit de faire face à l'adversaire et défendre l'œuvre. Sincère et affectueux quand il encourage, reconnaît, récompense, y compris quand il punit un camarade de combat.
La continuité s'affirme dans l'exemple et à travers les enseignements des authentiques leaders qui nous ont précédés, elle souligne toujours la reconnaissance opportune et sincère pour ceux qui donnent tout pour le destin collectif.
Camarade général d’armée, ministre ou simplement Raul, comme on l’appelle populairement, au nom de mes camarades et du peuple cubain : MERCI pour l’exemple, le dynamisme, la force et la confiance ! (Applaudissements). Merci d'être là et de nous aider à croire en nous-mêmes.
Votre soutien et vos encouragements pendant ces années d'apprentissage et de formation ont été importants, très importants. Ils nous permettent d'assumer aujourd'hui des responsabilités dans lesquelles vous et Fidel avez fait histoire. Le défi est immense, mais nous avons la tranquillité de savoir que l'école est proche, que vous êtes à nos côtés (Applaudissements).
Camarades,
Ce qui se passe aujourd'hui nous place à nouveau face au cours de l'Histoire. Nous sommes le 19 avril, jour de la victoire de Playa Giron, ce premier combat contre les mercenaires de l'empire qui ont voulu surprendre la Révolution et ont été surpris par elle. La déclaration du caractère socialiste de la Révolution à la veille de ces combats, le courage et le génie de Fidel, brillant dans l'organisation de la bataille de telle sorte qu’elle dure moins de 72 heures et qu'ils ne parviennent pas à établir une tête de pont sur la plage et l'image du leader grimpé sur le char en marche, toujours à la tête de ses troupes, sont revenus, à l'occasion de cette date, pour nous rappeler qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons (Applaudissements).
Le Parti communiste de Cuba est indissolublement lié à ce symbole de résistance et à la victoire qui attend ceux qui luttent proprement pour les droits de leurs peuples et ne demandent rien d'autre qu'une place à l'avant-garde.
Notre génération comprend la responsabilité qu'elle assume en acceptant ce défi et déclare devant la Génération historique son honneur et sa fierté de donner continuité à la Révolution (Applaudissements). Nous le faisons en vertu du principe immortalisé par Maceo : « ...Quiconque tentera de s'approprier Cuba, ramassera la poussière de son sol trempée dans le sang, s'il ne périt pas dans le combat. »
Paraphrasant Camilo dans ses paroles bien connues adressées à Fidel lorsqu'il reçut le grade de commandant de l'Armée rebelle dans la Sierra Maestra, nous souhaitons dire à la Génération historique, à nos camarades militants du Parti et à notre peuple bien-aimé : « Merci de nous avoir donné l'occasion de servir cette cause très noble pour laquelle nous serons toujours prêts à donner notre vie (...) Il nous sera plus facile de cesser de respirer que de cesser d'être fidèles à votre confiance ! » (Applaudissements).
Nous sommes Cuba !
Cuba Vivante !
La Patrie ou la Mort !
Nous vaincrons !
(Applaudissements)
source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-04-21/diaz-canel-parmi-les-revolutionnaires-nous-les-communistes-sommes-en-premiere-ligne