Italie : Rassemblement massif à Piacenza contre la persécution des syndicalistes.

Lundi 25 juillet 2022
Italie : Rassemblement massif à Piacenza contre la persécution des syndicalistes.

Avec une manifestation massive qui s'est tenue à Piacenza, dans la région nord de l'Italie, l'Émilie-Romagne, des milliers de travailleurs, hommes et femmes, personnes de tous âges, ont exigé la libération des huit syndicalistes de Si Cobas et USB qui restent assignés à résidence.

Les syndicalistes ont été assignés à résidence et perquisitionnés le 19 juillet, sur la base d'un acte d'accusation de 350 pages du parquet de Piacenza contre les syndicats USB et Si Cobas. 
 
Ils sont accusés d'avoir fomenté et organisé des grèves et des mobilisations dans les entrepôts des monopoles logistiques multinationaux, dont Amazon, FedEx-TNT, Nippon Express et d'autres. Quelques mois plus tôt, en avril, des policiers ont fait une descente au siège national de l'USB sous le prétexte de rechercher des armes. Cette descente de police a eu lieu après les protestations organisées par l'USB contre l'utilisation des ports italiens, comme celui de Gênes, pour expédier des munitions et des armes destinées à être utilisées dans la guerre impérialiste en Ukraine.

Dans un communiqué commun publié le 20 juillet, Si Cobas, l'USB et d'autres syndicats soulignent qu'ils "sont confrontés à une attaque politique de grande envergure visant à rendre illégales les grèves et les négociations dans les entreprises, éliminant ainsi définitivement le syndicat de classe et de conflit sur le lieu de travail". Ils ajoutent que "l'avancée de la crise capitaliste et le malaise social croissant suite à l'économie de guerre et à la cherté de la vie, produisent une offensive toujours plus rigoureuse contre les travailleurs, et en particulier contre les avant-gardes syndicales et sociales de lutte". 
 

Bannière du Front de la jeunesse communiste (FGC) lors du rassemblement de Piacenza.

Front de la jeunesse communiste (FGC)

Le Front de la jeunesse communiste (Fronte della Gioventu Comunista, FGC) a exprimé sa pleine solidarité avec les syndicalistes et a participé à la manifestation de Plaisance.

Dans une déclaration publiée sur les médias sociaux, FGC souligne :

"Des milliers de personnes ont manifesté à Piacenza pour donner une réponse claire à ceux qui veulent supprimer la lutte des travailleurs. Libérez les militants syndicaux emprisonnés : La lutte syndicale n'est pas un crime ! L'organisation criminelle, ce sont les patrons des entreprises et leurs gouvernements.

Nous sommes prêts à répondre rapidement à toute attaque. Ce ne doit être que la première étape de la construction d'une grande grève générale unie de toutes les forces de classe et de combat. La répression ne l'emportera pas - la lutte de classe l'écrasera !".

Députés européens du KKE : Question sur la persécution inacceptable des syndicalistes en Italie

Les députés européens du Parti communiste grec (KKE) ont soumis une question à la Commission européenne pour dénoncer la persécution des syndicalistes de l'USB et du SI Cobas en Italie, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail.

Lefteris Nikolaou-Alavanos, député européen du KKE, a soumis la question suivante à la Commission européenne :

"Quelle est la position de la Commission :

- Sur la demande d'acquittement immédiat des travailleurs de toutes les accusations, ainsi que sur la libération des 8 syndicalistes assignés à résidence ?                                         

Sur le fait que les autorités italiennes ont criminalisé l'activité syndicale, qui est un droit inaliénable des travailleurs, les luttes des travailleurs pour améliorer leurs conditions de travail, et le droit des travailleurs de décider, sur la base de leurs procédures syndicales internes, l'organisation d'actions (assemblées générales, protestations, piquets, grèves) pour informer et coordonner la lutte des travailleurs pour améliorer leurs conditions de travail ? ".
 

PAME dénonce les tentatives de criminalisation de l'action syndicale en Italie

Déclaration de condamnation de la FSM sur les attaques inacceptables contre des syndicalistes militants en Italie

La Fédération syndicale mondiale condamne sans équivoque la nouvelle attaque inacceptable contre des syndicalistes militants en Italie. Quelques mois après la descente de police provocatrice dans les locaux de l'USB, une nouvelle attaque contre les syndicalistes militants s'intensifie depuis hier, avec l'assignation à résidence et la perquisition de syndicalistes, sur la base d'un acte d'accusation de 350 pages du parquet de Piagenza contre les syndicats USB et Si Cobas.

Il est évident que les luttes militantes des syndicats de classe dérangent la classe bourgeoise, son État et ses représentants politiques qui violent de manière flagrante toute notion et tout concept de droits et libertés syndicaux et démocratiques.  Les syndicats et les syndicalistes sont persécutés pour avoir organisé des grèves, des protestations et des manifestations dans le secteur de la logistique.  Ils sont ouvertement et sans honte persécutés parce qu'ils défendent leurs propres intérêts de classe et luttent pour des conditions de travail et de vie dignes.

Cette nouvelle attaque ne doit pas rester sans réponse de la part du mouvement syndical de classe et de tous ceux qui s'opposent aux pratiques autoritaires qui s'imposent de plus en plus dans le monde entier.

La Fédération Syndicale Mondiale appelle ses affiliés à se tenir aux côtés des syndicalistes en Italie et à condamner les nouvelles attaques en adressant une protestation aux ambassades et aux consulats d'Italie dans leurs pays, envoyant ainsi le message clair que les travailleurs en Italie ne sont pas seuls et que les tentatives de subordonner les syndicats militants sont vaines.  Ils ne peuvent pas arrêter la lutte des classes, ils ne l'ont jamais pu !

source : https://www.idcommunism.com/2022/07/italy-massive-rally-in-piacenza-against-persecution-of-trade-unionists.html