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Photo: Estudios Revolución

Cher frère Nicolas Maduro, président de la République bolivarienne du Venezuela et hôte de cet opportun Sommet de l'ALBA-TCP,

Chers frères, Commandant Daniel Ortega et Président Luis Alberto Arce,

Chers frères, Premiers ministres Skerrit, Gaston, Ralph et Philip,

Représentants de la famille de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-Traité de commerce des peuples,

Cher Arreaza, Secrétaire exécutif de l'ALBA-TCP,
Tout d'abord, je voudrais vous remercier de nous avoir convoqués à « l'heure des brasiers ».  Marti définissait « l'heure des brasiers » comme ce moment révolutionnaire où l'on est ensemble, et je cite ses paroles : « dans le travail de prévision et d'ordre, de jugement large et d'action cordiale, tous ceux qui ont une poitrine pour se battre, et un esprit pour voir de loin, et des mains pour exécuter. Et ce, sans réticences et sans exclusions. Et sans oublier le vrai et le juste. Et sans antipathies tenaces. C'est l'heure des brasiers, où il ne faut voir que la lumière », et c'est précisément l'ALBA qui donne la lumière.
J'invoque Marti sur cette terre de libérateurs, car personne ne nous a plus et mieux rapprochés de Bolivar et de son idéal intégrationniste, qui est passé enfin du rêve à la réalité de Notre Amérique, que deux dirigeants profondément bolivariens et martiniens comme les commandants Chavez et Fidel Castro lorsqu’ils ont fondé cette alternative au commerce des néolibéraux, cette alliance de rêves qui a fait tant en si peu de temps en faveur de nos nations.
Fidel, si précis et si juste dans ses paroles, a défini Chavez comme « le meilleur ami que le peuple cubain ait eu au cours de son histoire ». Tous deux, par leurs efforts et leurs actions en faveur de l'émancipation et du développement de Notre Amérique, se sont avérés être des amis proches et des frères de tous les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes en semant la graine de l'ALBA, première concrétisation d'une fraternité qui a encore un chemin prometteur à parcourir.
C'est l'Alliance de la solidarité et de la coopération, victorieuse du pragmatisme égoïste qui ne mise que sur les profits et le marché.
C'est l'Alliance du Miracle qui a concrétisé des projets apparemment impossibles et des prouesses qui, su le plan social, ont bénéficié à des millions de citoyens de la région.
C'est l'Alliance où beaucoup ont trouvé pour la première fois une réponse à des demandes qui, pendant des siècles, ne leur avaient pas été offertes par les modèles de développement qui considèrent l'être humain comme secondaire. 
C'est l'Alliance de l'unité, qui nous permet d'affronter ensemble les défis et les menaces.
Cuba sera toujours présente au sein de l'ALBA-TCP parce que, au-delà des blocus et des difficultés que les empires décrètent et que l'ordre international actuel, profondément injuste et excluant, impose sans pitié, notre Alliance a prouvé comment et combien il est possible d’agir depuis le Sud, lorsque prévaut cette intégration solidaire.

Chers frères et sœurs,

Cette réunion ne pouvait être remise à plus tard. La situation internationale et régionale suscite des inquiétudes et nous appelle à l'action.
D'une certaine manière et à plus d'une occasion, nous avons tous signalé les dangers de l'impunité avec laquelle Israël agit, grâce à la complicité et au soutien du gouvernement des États-Unis et malgré les graves risques de régionalisation du conflit au Moyen-Orient, une menace sérieuse pour la paix et la sécurité internationales.
Seule une mentalité impériale, un objectif interventionniste, peut nier que la paix et la stabilité dans cette région dépendent en premier lieu d'une solution globale, juste et durable au conflit israélo-palestinien, incluant la création d'un État palestinien souverain et indépendant, dans les frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, et en garantissant le droit au retour de tous les réfugiés sur leur terre.
Depuis cette tribune de peuples libres, indépendants et souverains, nous exigeons l'adhésion immédiate de l'État de Palestine en tant que membre à part entière de l’Organisation des Nations unies (Applaudissements).
Nous ne pouvons pas rester indifférents face au crime quotidien commis contre le peuple  frère palestinien depuis 75 ans.
Personne ne peut justifier la brutale escalade sioniste des six derniers mois, les graves violations du Droit international humanitaire, les crimes de guerre et les crimes contre l'Humanité qui ont transformé une minuscule bande de terre habitée en un camp d'entraînement pour une armée sanguinaire.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit remplir son mandat et mettre fin à l'impunité d'Israël, la puissance occupante, avant que la crédibilité douteuse de ses résolutions, assiégées par le veto impérial, ne finisse par disparaître dans les décombres de Gaza.
En 2014, face à des événements aussi graves que ceux qui nous indignent aujourd'hui, le Commandant en chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, écrivait : « Le génocide des nazis contre les Juifs a récolté la haine de tous les peuples de la Terre. Pourquoi le gouvernement de ce pays croit-il que le monde sera insensible à ce génocide macabre qui se commet aujourd'hui contre le peuple palestinien ? Attend-on peut-être que l’on ignore le niveau de complicité de l'empire étasunien dans ce massacre honteux ? »
Ces mots semblent avoir été écrits aujourd'hui. C'est pourquoi j'insiste sur le fait que tous les peuples du monde devraient prendre en charge la cause palestinienne.

Frères de l'ALBA-TCP,

La doctrine Monroe, deux siècles après avoir été énoncée, continue de menacer le destin de Notre Amérique.
L'impérialisme persiste dans son projet de domination sur nos terres. Il finance et promeut la violence, la déstabilisation et les discours de haine. Il s'attaque aux forces de gauche et progressistes et prétend effacer l'histoire de lutte et de résistance des peuples.
Face aux prétentions impérialistes, nous réaffirmons notre engagement le plus absolu en faveur de l'unité, de la défense de nos souverainetés et de la paix.
Nous réaffirmons notre volonté inébranlable de continuer à renforcer la CELAC.
Nous réitérons notre condamnation la plus ferme de la violente irruption de la police équatorienne dans le siège diplomatique du Mexique à Quito le 5 avril.  Cette violation du Droit international, de la Convention de Vienne sur les Relations diplomatiques, du droit d'asile et de la souveraineté de notre cher Mexique est absolument injustifiable.
Nous demandons instamment que l'ancien vice-président Jorge Glas soit rétabli dans le statut qui était le sien avant l'assaut contre l'ambassade du Mexique et que son cas soit réorienté conformément au Droit international.
Dix ans après l'adoption à La Havane de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix, nous appelons au respect et à la stricte application de ses postulats. Le fait que la région continue d'être reconnue internationalement pour son engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionale est une question de la plus haute importance pour le présent et l'avenir des peuples.
Chers amis, chers frères et sœurs de Notre Amérique,
Au nom du peuple, du Parti et du gouvernement cubains, je félicite le peuple vénézuélien pour la mise en œuvre du nouveau processus électoral dans un climat de paix et conformément à sa Constitution.  Il y est parvenu malgré les tentatives de certains secteurs de recourir à la violence et de revenir aux méthodes qui ont échoué et qui ont causé tant de douleur et de deuil, plus d'une fois, aux nobles familles vénézuéliennes.
Il ne s’agit pas de projets anciens.  Ils sont aussi récents que la tentative d'assassinat contre le frère Maduro il y a tout juste un mois.  Nous soutenons fermement la dénonciation opportune par nos frères et sœurs vénézuéliens de ces plans, qui visent à empêcher le processus électoral de se dérouler dans un climat de paix et de sécurité.
Nous rejetons, une fois de plus, les ingérences et les impositions extérieures qui cherchent à influer sur le fonctionnement des institutions vénézuéliennes.
Nous dénonçons l'application de mesures coercitives unilatérales par les États-Unis, en violation du Droit international, et exigeons qu'elles soient levées dans leur intégralité, de manière immédiate, permanente et sans conditions (Applaudissements).
Nous exprimons notre reconnaissance et tout notre appui solidaire à nos frères et sœurs nicaraguayens, qui résistent au siège médiatique et aux tentatives d'ingérence de l'impérialisme et de ses alliés pour briser leur ordre constitutionnel.
Nous apportons notre soutien et notre solidarité à l'État plurinational de Bolivie dans la défense de sa souveraineté sur ses ressources naturelles et face aux tentatives de déstabilisation.
La République sœur d'Haïti est confrontée à une nouvelle crise très grave.  La communauté internationale a une grande dette envers son peuple, qui a été soumis à des châtiments condamnables de la part des puissances impériales et qui a été contraint de payer  injustement un prix élevé pour avoir organisé la première révolution sociale du continent.
Haïti a besoin d'une aide et d’une coopération qui soient réelles, suffisantes et efficaces pour son développement. Le trafic illégal d'armes et de munitions en provenance des États-Unis vers Haïti doit être stoppé.
Le peuple haïtien a le droit de trouver une solution pacifique, viable et durable aux défis auxquels il est confronté, dans le plein respect de son autodétermination, de sa souveraineté et de son indépendance.
Cuba a offert une coopération fraternelle et désintéressée à Haïti dans des domaines ayant un grand impact sur son peuple.  Même dans les circonstances actuelles, nous y maintenons une brigade médicale qui fournit des services aux Haïtiens qui en ont besoin (Applaudissements).
Nous avons proposé, par l'intermédiaire de la CELAC, la création d'un Fonds international unique de solidarité pour la reconstruction d'Haïti, qui bénéficierait des contributions de la communauté internationale et répondrait aux priorités du peuple haïtien.  Les institutions bancaires internationales devraient recueillir des contributions pour ce fonds.  La dette d'Haïti doit être annulée.
Nous soutenons également les justes demandes de réparation et d'indemnisation pour les dommages causés par l'esclavage et le colonialisme à nos frères des Caraïbes, qui ont besoin et méritent un traitement juste, spécial et différencié.
Nous soutenons le droit à l'indépendance du peuple portoricain et exprimons notre solidarité avec le peuple argentin.
Les Caraïbes trouveront toujours dans l'ALBA-TCP un allié pour la défense de leurs intérêts et de leurs revendications.
Nous apprécions le soutien ferme de l'Alliance à la lutte pour la fin du blocus génocidaire et illégal imposé par le gouvernement des États-Unis au peuple cubain, lequel a été renforcé à des niveaux extrêmes au cours des dernières années.  Nous apprécions également le soutien précieux apporté à la demande légitime d'exclure Cuba de la liste unilatérale et arbitraire des États qui, soi-disant, soutiennent le terrorisme.
Notre lutte se poursuivra, année après année, jusqu'à ce que le gouvernement des États-Unis lève cette politique cruelle, immorale et injustifiable.  Le peuple cubain mérite de vivre en paix et, sur un pied d'égalité, de démontrer combien nous serions capables d’aller de l’avant et de construire dans le socialisme.

Chers frères et sœurs,

À mesure que l'année 2024 avance, les menaces et les défis qui pèsent sur la Révolution cubaine se maintiennent et même s'amplifient, mais 65 ans de résistance et de création héroïque ne passent pas en vain.  Nous faisons face chaque jour avec l'élan de lutte et de travail qui caractérise les révolutionnaires, forts de l'expérience acquise en plus de 150 ans de lutte, avec la Génération historique exemplaire dirigée par le leader de la Révolution, le général d'armée Raul Castro Ruz, qui, en commémorant un nouvel anniversaire du triomphe de 1959, a appelé, au-delà de tant de vertus du courageux peuple cubain, à l'unité sacrée qui est à la base de chaque victoire sur l'empire voisin qui, de plus, nous méprise.
Au terme de ses paroles émouvantes ce jour-là, Raul a transmis une synthèse des leçons tirées des années de combat révolutionnaire aux côtés de Fidel et il a souligné l'importance décisive de l'unité, de ne pas perdre la sérénité et la confiance dans la victoire, aussi insurmontables que paraissent les puissants obstacles des ennemis ou aussi grands que soient les dangers, à apprendre et à tirer des forces de chaque revers jusqu’à le transformer en victoire.
Aujourd'hui, je le dis face à vous, frères et sœurs de l'Alliance bolivarienne, 2024 sera également une année de victoires et de résultats, d'unité et de progrès. Nous ne renoncerons pas à nos rêves et nous ne trahirons pas l'héritage des héros, vivants ou morts, de Notre Amérique.
Notre engagement en faveur de l’intégration et l’unité est inébranlable, et désormais également en faveur de l’Agenda 2030.
Nous approchons du vingtième anniversaire de la fondation de cette alliance émancipatrice et unitaire, promue avec succès par deux grands leaders inoubliables et éternels de Notre Amérique : le commandant Hugo Chavez Frias et le commandant en chef Fidel Castro Ruz.
Nous le faisons avec l'engagement renouvelé de continuer à travailler à sa consolidation et à la préservation de son essence humaniste et sociale.  Nous le faisons en nous inspirant de l'exemple donné chaque jour par le général d'armée Raul Castro.
Nous continuerons à travailler sans relâche pour une ALBA de victoires, pour une ALBA de paix et d'unité, pour une ALBA de solidarité et de coopération.

Vous pourrez toujours compter sur la contribution modeste, mais déterminée de Cuba.

Faisons des rêves des fondateurs de cette Alliance une réalité !

Notre force réside et résidera dans cette union !

Hasta la victoria siempre !

Ensemble, nous sommes invincibles !

Je vous remercie (Applaudissements).

source : https://fr.granma.cu/mundo/2024-04-26/cest-lheure-des-brasiers-lalba-donne-la-lumiere

Tag(s) : #Cuba

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