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Parti Communiste du Canada (Marxiste-léniniste):La détermination des États-Unis à provoquer la mort  et la destruction dans le monde les mène à leur perte

Discours d'Obama le 10 septembre
La détermination des États-Unis à provoquer la mort
et la destruction dans le monde les mène à leur perte




Le président américain Barack Obama a prononcé un discours à la nation le 10 septembre. Il a déclaré que les États-Unis vont maintenant bombarder la Syrie et provoquer la mort et la destruction dans tous les pays qui refusent de se soumettre à leur diktat. C'était le plus désespéré de ses discours jusqu'à présent. Il exprime l'anxieux désir de l'impérialisme américain de dominer le monde dans l'espoir de se sortir de la profonde crise généralisée dans laquelle se trouvent les États-Unis, avec la crise économique à la base. Il reflète la frustration des fauteurs de guerre américains de n'avoir pas encore atteint leur objectif de domination pour surmonter leur profonde crise malgré tous les crimes qu'ils ont commis contre les peuples du monde.


Face à l'échec, les États-Unis veulent se venger contre tous ceux qui ne se soumettent pas, amis ou ennemis. Obama a mis au défi tous ceux qui refusent de le suivre, que ce soit au sein de l'establishment américain ou parmi les « partenaires », de défendre ce qu'il appelle « les intérêts fondamentaux de l'Amérique ».


Il a dit à deux reprises qu'il parlait en tant que commandant-en-chef s'adressant à ses compatriotes. Il a répondu à certains membres du Congrès qui disent qu'il a besoin d'une autorisation pour attaquer la Syrie en leur disant tout simplement qu'il a déjà cette autorité mais qu'il préférait avoir l'appui du Congrès : « J'ai le pouvoir de répondre à la menace de l'EIIL [État islamique en Irak et au Levant]. Mais je crois que nous sommes plus forts en tant que nation lorsque le président et le Congrès oeuvrent ensemble. Je me réjouis donc de l'appui du Congrès pour cet effort, afin de montrer au monde que les Américains sont unis pour affronter ce danger. »


Cela contraste avec sa position d'il y a un an quand il a demandé au Congrès l'autorisation d'envoyer des armes aux forces qui combattaient le président Assad en Syrie. Autrement dit, il a rendu les objections du Congrès sans effet. Cela s'est accompagné d'une immense campagne du gouvernement et des médias pour dire que 90 % des Américains sont en faveur de frappes aériennes contre l'EIIL et d'autres actions militaires contre la Syrie.


Obama a dit qu'il va « présider une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies visant à mobiliser davantage la communauté internationale autour de cet effort » dans deux semaines. Étant donné sa déclaration de partir en guerre unilatéralement pour défendre les « intérêts fondamentaux de l'Amérique », il s'agit d'une menace à peine voilée contre la Russie, la Chine et tout pays qui prend position contre l'usage de la force et le mépris flagrant du droit international par les États-Unis : ils feraient mieux de se soumettre quand il présidera le Conseil de sécurité, sinon ils devront assumer la responsabilité du carnage qu'il va déchaîner.


Il a clairement fait savoir que les frappes aériennes contre la Syrie sont très probables et que d'autres frappes seront faites contre l'Irak :


« Tout d'abord, nous allons mener une campagne systématique de raids aériens contre ces terroristes. De concert avec le gouvernement irakien, nous allons intensifier nos efforts au-delà de la protection de nos propres personnes et des missions humanitaires, de sorte que nous frapperons des cibles de l'EIIL alors même que les forces irakiennes passent à l'attaque. En outre, j'ai clairement fait savoir que nous allons traquer les terroristes qui menacent notre pays, où qu'ils se trouvent. Cela signifie que je ne vais pas hésiter à prendre des mesures contre l'EIIL en Syrie, ainsi qu'Irak. C'est un principe de base de ma présidence: si vous menacez l'Amérique, vous ne trouverez aucun refuge. »


Il a également indiqué que des attaques semblables à celles commises en Somalie et ailleurs sont en préparation, tout en réaffirmant sa doctrine générale sur l'utilisation des drones et des frappes aériennes partout et sur la « formation » de mercenaires par les Forces spéciales américaines et la pression sur les « partenaires » pour les forcer à mener le combat au sol :


« Cette campagne contre le terrorisme sera menée par un effort sans relâche stable pour chasser l'EIIL partout où il existe, en utilisant nos ressources aériennes et notre soutien aux forces des pays partenaires sur le terrain. Cette stratégie d'éliminer les terroristes qui nous menacent, tout en soutenant nos partenaires sur les lignes de front, est celle que nous avons poursuivie avec succès au Yémen et en Somalie depuis des années. Et elle est compatible avec l'approche je l'ai soulignée plus tôt cette année: celle qui vise à utiliser la force contre ceux qui menacent les intérêts fondamentaux de l'Amérique, en mobilisant autant de partenaires que possible pour relever des défis plus larges à l'ordre international. »


Le danger de cette stratégie du bord de l'abîme est qu'elle ne laisse pas de place pour les États-Unis de manoeuvrer ou battre en retraite. C'est le chantage ultime : soumettez-vous ou assumez-en les conséquences. Quand, au début, les pays ont refusé de se soumettre, les États-Unis ont lancé des raids aériens sauvages et déclaré que les intenses bombardements choc et éclair auraient vite raison d'eux. Quand cela n'a pas marché, ils ont lancé des invasions au sol mal préparées et mal exécutées. Dans tous les cas, des atrocités sont commises contre les civils et les infrastructures qui surpassent tout ce que l'humanité a vu jusqu'à présent. Et malgré tout, ils n'ont pas été capables de consolider quoi que ce soit. Ils n'ont pas pu maintenir leurs invasions au sol ou contenir la résistance et maintenant ils espèrent que les menaces vont suffire à donner les résultats voulus, sinon ils peuvent bombarder l'humanité aux enfers. À cause de cela, il existe un danger de conflagration mondiale. De plus, le seul impératif moral que réussit à trouver Obama est que les États-Unis sont la plus grande nation de la terre.


Il a dit :


« Mes chers compatriotes, nous vivons dans une époque de grands changements. Demain, cela fera 13 ans que notre pays a été attaqué. La semaine prochaine, six ans depuis que notre économie a subi son pire recul depuis la Grande Dépression. Pourtant, malgré ces chocs, par la douleur que nous avons ressentie et le travail éreintant nécessaire pour repartir — l'Amérique est mieux placée aujourd'hui pour saisir l'avenir que toute autre nation sur terre.


« Nos entreprises de technologie et les universités sont inégalées; nos industries manufacturières et automobiles sont en plein essor. L'indépendance énergétique est plus proche qu'elle ne l'a été depuis des décennies. [...]


« À l'étranger, le leadership américain est la seule constante dans un monde incertain. C'est l'Amérique qui a la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes. C'est l'Amérique qui a rallié le monde contre l'agression russe, et en appui au droit du peuple ukrainien de déterminer son propre destin. C'est l'Amérique - nos scientifiques, nos médecins, notre savoir-faire - qui peuvent aider à contenir et soigner l'épidémie d'Ebola. C'est l'Amérique qui a aidé à enlever et détruire les armes chimiques déclarées de la Syrie, qui ne peuvent donc plus constituer une menace pour le peuple syrien - ou le monde. Et c'est l'Amérique qui aide les communautés musulmanes à travers le monde et pas seulement dans la lutte contre le terrorisme, mais dans la lutte pour les opportunités, la tolérance, et un avenir plus prometteur. »


Le dilemme dans lequel les États-Unis sont pris est que toute l'anarchie et toute la violence qu'ils ont déclenchées risquent de les invalider eux-mêmes en tant que « seule constante dans un monde incertain ». Leur course à la domination mondiale et le déclenchement d'anarchie et de violence ne vont pas contribuer à résoudre la crise dans laquelle les États-Unis sont plongés. Les problèmes économiques au pays et à l'étranger continuent de s'empiler et tout ce qui s'offre comme solution c'est « la lutte au terrorisme » et la répression. Ceux que les États-Unis qualifient de terroristes sont ou bien leur propre création, et ils ne resteront pas sous leur contrôle, ou bien les peuples du monde qui mènent une lutte de résistance sans précédent en défendant leur droit d'être contre la campagne de terreur des États-Unis et leur course à la domination mondiale. C'est seulement cette résistance qui représente un espoir pour l'humanité face à la réaction brutale et à la guerre que les États-Unis ont lancée contre eux dans le cadre de leur lutte pour l'hégémonie contre leurs concurrents européens et pour la domination de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique latine et des Caraïbes.


Ce sont des temps très dangereux. Le discours d'Obama illustre bien la folie et l'aveuglement des impérialistes américains. Ils ne peuvent que répéter l'histoire et cela non seulement parce qu'ils sont incapables d'aller de l'avant et sont paralysés par leurs contradictions économiques et sociales mais parce qu'ils sont eux-mêmes sous le choc de leur propre brutalité.


Ce discours qui appelle à encore plus d'anarchie et de violence illustre l'absurdité de l'exceptionnalisme américain. L'élite dirigeante pense que les États-Unis sont à part du monde et peuvent continuer de détruire le monde et l'humanité comme s'ils ne vont pas souffrir eux-mêmes des conséquences de leurs actes. Cela semble impensable qu'après les échecs du Vietnam, de l'Irak et d'ailleurs ils pensent que la répétition de telles tragédies va leur apporter succès et remède face aux problèmes auxquels ils font face.


Le discours et les actions des impérialistes américains montrent aux peuples du monde qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur leurs propres organisations et combattre sans relâche pour leur salut et une voie en avant. C'est l'appel de l'histoire. Il faut y répondre !

source: http://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2014/Q44107.HTM#1

Tag(s) : #amérique du nord

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