Manifestation contre Noboa dans les rues d'Équateur

Manifestation contre Noboa dans les rues d'Équateur

Quito, 5 octobre (Prensa Latina) Une nouvelle manifestation contre les mesures du gouvernement de Daniel Noboa a déferlé aujourd'hui dans les rues de la capitale équatorienne, dans le cadre de la grève nationale de 14 jours, organisée par le mouvement indigène.
5 octobre 2025 | 14h42
Malgré l'occupation du parc El Arbolito, dans le centre-nord de Quito, par des partisans du gouvernement, où la manifestation antigouvernementale était prévue ce dimanche, les manifestants ont traversé le parc et continué leur chemin dans les rues environnantes jusqu'au bureau du procureur général de l'État.

Munies de pancartes et scandant « Noboa, dehors ! », la marche a réuni des artistes, des étudiants, des membres du Front uni des travailleurs (FUT), du Syndicat national des éducateurs (UNE) et de la Confédération équatorienne des organisations de travailleurs de classe (Cedocut).

Entourés de policiers et de militaires, ils se sont également prononcés en faveur de la libération des personnes arrêtées lors des manifestations, dont certaines accusées de terrorisme.

Les dirigeants syndicaux ont critiqué la décision du président de déclarer l'état d'urgence dans dix provinces, affirmant : « Il ne fait que montrer sa peur des manifestations », a déclaré Nelson Erazo, président du Front populaire.

« Nous poursuivrons les manifestations que nous menons depuis juin. Nous avons remporté plusieurs victoires, notamment l'abrogation de deux lois inconstitutionnelles », a déclaré Edwin Bedoya, actuel président du FUT.

Bedoya a également critiqué le président pour avoir prolongé la fête commémorant l'indépendance de Guayaquil, initialement prévue le 10 octobre, qui débutera désormais un jour plus tôt afin de promouvoir le tourisme, malgré les manifestations et les barrages routiers.

« Pendant cette fête, il deviendra évident que la population ne se déplacera pas par peur des manifestations et de l'insécurité actuelle dans le pays », a-t-il déclaré.

Les tensions autour de la grève se sont intensifiées ce week-end lorsque le président de la Confédération des nationalités indigènes d'Équateur (CONAIE), Marlon Vargas, a averti Noboa que les manifestations pourraient s'intensifier, voire « envahir Quito », si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.

« Notre patience est à bout, Monsieur le Président », a déclaré le leader indigène.

Les revendications comprennent l'abrogation du décret mettant fin à la subvention au diesel, la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 12 %, le rejet de l'Assemblée constituante, promu par l'exécutif, et une augmentation du budget de la santé et de l'éducation.

Par ailleurs, le gouvernement maintient la nécessité des mesures économiques et, malgré le mécontentement social, insiste sur le fait qu'il ne renoncera pas à la décision concernant le diesel.

Le président du conseil d'administration de l'Institut équatorien de sécurité sociale (IESS), Edgar Lama, a participé ce matin à la manifestation de soutien à l'exécutif et a déclaré ne pas vouloir dialoguer avec « une minorité » qui ne représente pas le pays.

npg/avr

source : https://www.prensa-latina.cu/2025/10/05/marcha-contra-noboa-recorre-calles-de-ecuador/