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Parti communiste du Venezuela : Les élections du 25 mai : un exercice de protestation contre l'autoritarisme
3 juin 2025
Tribune populaire
 

Communiqué de presse.- Les élections régionales et parlementaires du 25 mai dernier se sont déroulées dans un contexte profondément antidémocratique, caractérisé par une opacité institutionnelle marquée, notamment en ce qui concerne les critères de création de la nouvelle circonscription électorale de Guayana Esequiba ; l’absence de garanties pour les organisations politiques et l’électorat ; l’imposition de contrôles politiques autoritaires par l’élite gouvernementale du PSUV ; ainsi qu’une série d’actions qui démontrent le démantèlement systématique du cadre constitutionnel et juridique.

Ces élections ont été précédées par la suppression arbitraire des cartes d’électeurs, des disqualifications politiques sans fondement et la suppression de mécanismes essentiels de contrôle citoyen, tels que le code QR et le nombre d’électeurs sur les feuilles de dépouillement. À cela s’ajoute l’intervention judiciaire d’organisations politiques légitimes, dont le Parti communiste du Venezuela (PCV), dans le but de neutraliser les voix critiques et indépendantes.

Les résultats présentés par le Conseil national électoral (CNE) manquent de crédibilité et de cohérence. Malgré le faible taux de participation des citoyens le jour du scrutin, l'instance dirigeante tente de dissimuler l'abstention massive en inventant une nouvelle catégorie illégale appelée « électeurs actifs ». Cette manipulation statistique, loin de refléter la volonté du peuple, confirme le caractère frauduleux du processus. En outre, la répartition des sièges à l’Assemblée nationale n’a aucun rapport avec les informations fournies par le recteur Carlos Quintero lui-même. La méthode utilisée pour cette répartition reste un mystère, ce qui montre que ce n’est pas le vote populaire qui a décidé de la décision, mais plutôt les arrangements entre les dirigeants.

Ce scénario fait partie d’un plan délibéré visant à imposer un nouveau système électoral adapté à Nicolás Maduro et à la direction du PSUV, conçu pour garantir leur maintien illégitime et illégal au pouvoir. Dans le même temps, un nouveau pacte politique s’est formé entre l’élite du PSUV et des acteurs qui se présentent comme des « opposants » mais qui, dans la pratique, agissent de manière subordonnée à l’agenda du gouvernement. Cette troupe est complétée par les usurpateurs de l'acronyme PCV, qui sont présentés par les laboratoires de propagande officiels comme une force performante et renouvelée, mais qui ne sont rien d'autre que de vulgaires mercenaires politiques.

À ce contexte s’ajoute l’intensification de la répression politique comme mécanisme pour semer la peur et démobiliser la population. Depuis les élections présidentielles de 2024, le pays est témoin de la détention arbitraire de travailleurs, d’étudiants et de jeunes accusés sans preuves de crimes graves tels que le « terrorisme » ; l’enlèvement de dirigeants politiques, de syndicalistes et de défenseurs des droits humains, ainsi que le harcèlement systématique des journalistes. Tout cela constitue une stratégie visant à inhiber la participation populaire et à criminaliser le mécontentement social, ouvrant également des opportunités dangereuses aux forces étrangères pour profiter de l’affaiblissement institutionnel et faire avancer leurs plans d’agression contre le Venezuela.

Dans ces circonstances, le taux élevé d’abstention enregistré le 25 mai ne peut pas être interprété comme une apathie politique, mais plutôt comme une forme légitime de protestation civique contre un système qui a perdu toute crédibilité. Face à l’absence de conditions et de garanties, et dans un pays où les résultats des élections présidentielles de 2024 restent cachés, des millions de Vénézuéliens ont choisi de ne pas cautionner une farce électorale. Cette abstention massive reflète aussi la fragilité du pouvoir de l'élite dirigeante : la victoire que le CNE a accordée au PSUV repose sur de l'argile, car elle ne repose pas sur le soutien populaire, mais sur la coercition, la peur et la manipulation institutionnelle.

Le PCV réitère son appel urgent au peuple vénézuélien à s’organiser pour faire face à l’avancée de l’autoritarisme et de l’intervention impérialiste. Les blocs bourgeois dirigés par Nicolás Maduro et María Corina Machado ne sont pas une option pour surmonter la crise politique, économique et sociale en faveur de la grande majorité. Au contraire, leurs plans ne sont rien d’autre que de défendre les intérêts du capital et de céder nos ressources aux puissances impérialistes.

Restaurer la Constitution dans sa pleine validité, rétablir l’État de droit et reconstruire un système électoral fiable sont des tâches d’une importance primordiale. Nous, communistes vénézuéliens, restons disposés à travailler en unité avec les forces politiques, sociales et populaires véritablement démocratiques pour construire un pouvoir alternatif qui permettra au peuple vénézuélien de retrouver le droit de vivre dans la dignité.

Nous sommes toujours debout ! : unissons nos forces et organisons nos luttes
Bureau politique du Comité central
Parti communiste du Venezuela (PCV)
Caracas, le 2 juin 2025

source : https://prensapcv.wordpress.com/2025/06/03/comunicado-las-elecciones-del-25-de-mayo-un-ejercicio-de-protesta-contra-el-autoritarismo/

Tag(s) : #PCV

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