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Publié le 18 juin 2025

La mythologie des néolibéraux a, pendant toute la dernière moitié du XXe siècle et première partie du XXIe, été que le marché libre et non faussé était le garant non seulement de la prospérité, mais aussi qu’il s’accompagnait d’une démocratie libérale pluripartite présentée comme la seule possible.

Or nous le voyons notamment depuis 2008 : les forces extrémistes de l’ultra droite grandissent partout, et plus particulièrement en Occident, berceau de ce « mythe néolibéral » devenu dogme. La justification des « droits de l’homme » est quant à elle mise à mal.

L’extrême droite, de Trump à Meloni, en passant par Orban ou Marine Le Pen n’est pas une « dérive du système » mais bien une solution pour une frange de plus en plus large de la bourgeoisie. Une solution consistant à toujours plus de divisions au sein des travailleur·es, toujours moins de droits sociaux et de services publics, afin de continuer à alimenter le grand capital tout en entrant dans une nouvelle ère autoritaire.

Car l’extrême droite utilise aujourd’hui tous les recours du système institutionnel, en particulier lorsqu’elle est dans l’opposition. Lorsqu’elle est au pouvoir, elle n’hésite pas à utiliser la violence et la force d’État pour le conserver et réprimer toute velléité de contestation. La démocratie n’est plus le pendant politique de l’ultralibéralisme, mais bien en train d’en devenir l’obstacle. On le voit aux États-Unis avec le déchainement de violences à l’encontre des populations défendant le droit des migrants, allant jusqu’à l’assassinat d’élus démocrates.
La violence est une des caractéristiques de l’organisation de l’extrême droite aux États-Unis…, comme en France ou celle-ci n’hésite plus à commettre des attentats ou à organiser des ratonnades comme à Alès contre nos camarades du « Prolé ». Depuis plusieurs années, les services de renseignement français alertent sur l’ultra droite devenant un danger imminent contre la sécurité de l’État (de droit)1.

Le racisme est le deuxième pilier de l’extrême droite, et il a aujourd’hui pignon sur rue. La pensée racialiste, visant à considérer la « race blanche » comme supérieure aux autres, joue aujourd’hui le rôle de justificatif pour les tenants de « l’anarcho-capitalisme » comme de la droite réactionnaire.

Comprendre l’évolution du système capitaliste qui vise à nous diviser pour continuer à accaparer les marchés et les ressources…, c’est une nécessité pour tous les marxistes. Analyser l’extrême droite, la disséquer, comprendre ses mécanismes et ses ressorts, c’est pour nous communistes, la première étape pour la combattre. C’est également une des raisons d’être de la Fondation Gabriel-Péri qui a lancé depuis quelques mois un cycle de conférences : Les Chroniques transatlantiques, permettant de comprendre et d’étudier l’impact du retour de Trump au pouvoir sur l’Europe et le monde. Le deuxième volet sur « l’extrême droite au chevet du capitalisme » a eu lieu le 17 juin et peut être revisionné en ligne sur le site de la Fondation.

Charlotte Balavoine,
responsable Europe du PCF, membre du bureau de la Fondation Gabriel-Péri

Article publié dans CommunisteS, numéro 1046 du 18 juin 2025.

source : https://www.pcf.fr/extreme_droite_au_chevet_du_capitalisme

Tag(s) : #PCF

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