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Déclaration du PCV sur les élections régionales et parlementaires du 25 mai
21 mai 2025
Tribune populaire
Communiqué de presse : Ce dimanche 25 mai, des élections régionales et parlementaires se tiendront au Venezuela dans un contexte profondément antidémocratique, marqué par l’absence de garanties électorales, l’opacité institutionnelle et une escalade de la répression sans précédent dans l’histoire récente. Ce nouveau processus a été convoqué par un Conseil national électoral (CNE) dépourvu de toute légitimité, suite à son implication directe dans la dissimulation des résultats des élections présidentielles du 28 juillet 2024.
La manœuvre électorale que l’on tente d’imposer le 25 mai ne peut être séparée du processus inachevé et frauduleux qui a abouti à l’investiture inconstitutionnelle et nulle de Nicolás Maduro, qui a usurpé la présidence de la République depuis le 10 janvier.
Le CNE, contrôlé par la direction du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), a fait de la violation flagrante des processus établis dans les lois et les règlements, ainsi que du manque de transparence, sa marque de fabrique. A quelques jours des élections, le calendrier officiel n’a pas encore été publié au Journal électoral ; Le droit de se présenter librement n’était pas non plus garanti : les cartes électorales étaient supprimées sans explication et de nombreux candidats de l’opposition étaient arbitrairement disqualifiés. Il convient de rappeler que le Parti communiste du Venezuela (PCV), ainsi que diverses organisations de différentes tendances politiques, sont sous intervention judiciaire, ce qui a empêché notre organisation, ainsi que toutes les forces révolutionnaires et populaires, de présenter une option électorale indépendante au peuple vénézuélien.
À cela s'ajoute la manipulation politique et électorale du cas de Guayana Esequiba, avec laquelle le PSUV prétend augmenter ses sièges à l'Assemblée nationale. La création arbitraire d’une circonscription électorale dans cette zone – sans information claire sur le nombre d’électeurs, les bureaux de vote ou les limites territoriales – ne répond pas à un véritable intérêt pour la souveraineté nationale, mais plutôt à une tentative grossière d’attiser le patriotisme et de détourner l’attention d’une nouvelle répartition des zones dans le sud du pays qui contiennent de grandes quantités de minéraux précieux et sont actuellement l’objet du pillage capitaliste.
Ce climat d’anarchie s’accompagne d’une répression féroce contre les militants politiques, les défenseurs des droits humains et les journalistes. L’enlèvement et l’isolement de l’ancien candidat à la présidence Enrique Márquez ; Surveillance policière et harcèlement du professeur Juan Barreto ; et la persécution de l’avocate María Alejandra Díaz et de sa famille sont des exemples clairs d’une politique visant à faire taire et à empêcher l’action politique et sociale de toute expression qui revendique les droits des travailleurs et qui s’oppose aux abus de l’élite dirigeante.
Ces cas sont complétés par les deux mille arrestations effectuées lors des manifestations post-électorales de 2024 : des centaines de personnes restent privées de liberté, beaucoup d’entre elles sans procès ni preuves, et soumises à des schémas systématiques de violations des droits humains, notamment des détentions arbitraires, des raids illégaux, des disparitions forcées de courte durée et des procédures judiciaires défectueuses.
Cinq personnes sont mortes en détention et au moins deux autres sont décédées après avoir été libérées dans un état de santé critique, en raison d’un manque de soins médicaux adéquats pendant leur séjour en prison.
Ce sont les raisons qui ont conduit le Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV), élu lors du 16e Congrès national (novembre 2022), à décider de ne pas participer à cette nouvelle tentative de la direction du PSUV de normaliser sa gestion illégale et illégitime en simulant des processus démocratiques. Bien que le vote soit un droit et que son exercice ne doive pas être censuré, nous mettons en garde le peuple vénézuélien contre les conséquences pour la vie démocratique du pays d’alimenter cette farce électorale dans laquelle les institutions de l’État ne parviennent pas à garantir les principes de légalité et de transparence.
Nous, communistes vénézuéliens, exigeons le rétablissement immédiat des garanties constitutionnelles, la publication détaillée et vérifiée des résultats des élections du 28 juillet, la libération totale de toutes les personnes détenues pour des raisons politiques et la fin de la répression.
Nous réitérons notre appel aux forces révolutionnaires, populaires et véritablement démocratiques à unir leurs forces sur une plateforme commune pour lutter pour la restauration de la Constitution et de l’État de droit dans le pays.
Nous sommes toujours debout : unissons nos forces et organisons nos luttes !
Bureau politique du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV)
Caracas, le 21 mai 2025.
source : https://prensapcv.wordpress.com/2025/05/21/pronunciamiento-del-pcv-sobre-las-elecciones-regionales-y-parlamentarias-del-25-de-mayo/