
La meilleure façon de se souvenir du caractère socialiste de la Révolution cubaine est de le réaffirmer à chaque seconde, au-delà des dates marquées.
Les articles de la Constitution consacrés à l'irréversibilité de ce choix pour notre destin ne suffisent pas comme garantie ; seuls les êtres humains peuvent élargir cette œuvre collective. Néanmoins, célébrer la voie choisie pour affronter l'avenir, 64 ans plus tard, nous parle de résistance, malgré les tempêtes.
Et c’est sous la menace d'une tempête armée, au matin du 16 avril 1961, que le commandant en chef Fidel Castro Ruz enracina l'audace de la Révolution en la liant publiquement au socialisme.
Des milliers de miliciens brandirent leurs fusils en signe d'approbation de ses paroles et se préparèrent à un nouveau combat. Depuis l'angle des rues 23 et 12, dans le quartier du Vedado à La Havane, ils pouvaient apercevoir, non loin de là, l'océan et imaginer l'avancée des mercenaires dans ses eaux, avec pour mission d'envahir l'Île.
Le 15, à l'aube, trois formations d'avions étasuniens avaient bombardé des points importants de la défense aérienne cubaine, sans préavis de guerre, portant perfidement les insignes de l’aviation cubaine peints sur le fuselage.
Ils avaient pour objectif de diminuer la capacité de réponse de Cuba face à l'invasion imminente et à se soustraire à leurs responsabilités, sous le couvert d'un soulèvement interne. Les escadrons Puma, Linda et Gorila attaquèrent Ciudad Libertad, San Antonio de los Baños et Santiago de Cuba.
53 personnes furent blessées et sept tuées à Ciudad Libertad, dont l’artilleur Eduardo Delgado, qui exprima avec son sang la décision du peuple : suivre « Fidel » jusqu'aux dernières conséquences. Les victimes furent enterrées après la mémorable déclaration qui marqua le parcours de la Patrie.
Au milieu des plus grands dangers, les personnes présentes écoutèrent et appuyèrent la détermination selon laquelle « pour cette Révolution, nous sommes prêts à donner notre vie », ce qui fut prouvé quelques heures plus tard par les pages d'héroïsme de Playa Giron.
Comme toute réalisation humaine, le socialisme cubain n'est pas une œuvre parfaite, mais les paroles de Fidel le 16 avril et les jours qui ont suivi nous rappellent qui sont ceux qui veulent semer la mort et ceux qui parient sur l'avenir.
source : https://fr.granma.cu/cuba/2025-04-16/le-socialisme-seule-alternative-face-au-danger