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Fidel prononce un discours lors de la session inaugurale du Sommet du Sud à La Havane. Photo : Estudios Revolución. Fidel, le soldat des idées.
Édité par Reynaldo Henquen
2025-04-13 17:50:32
Le Sommet du Sud, qui s'est tenu à La Havane du 10 au 14 avril 2000, est devenu une étape cruciale du dialogue entre les pays en développement, dans lequel le commandant en chef Fidel Castro a joué un rôle important.
Cet événement a réuni des représentants de divers pays d'Amérique latine, des Caraïbes, d'Afrique et d'Asie, dans le but de relever les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontées les nations du Sud.
Au cours du sommet, Fidel a souligné la nécessité d'une plus grande coopération entre les pays en développement et a critiqué les politiques néolibérales imposées par les puissances occidentales. Il a trouvé un écho auprès des dirigeants présents, qui ont applaudi sa position ferme en faveur de la défense des droits des pays en développement. Le sommet a débouché sur une déclaration commune qui souligne l'engagement des pays participants à travailler ensemble pour créer un ordre mondial plus juste.
Le sommet du Sud d'avril 2000 a marqué un tournant dans l'histoire de la coopération internationale entre les pays en développement. Le discours de Fidel a laissé une trace indélébile, réaffirmant son rôle de défenseur des droits des peuples et sa critique de l'impérialisme économique.
Cubadebate et le site Fidel Soldado de las Ideas partagent avec leurs lecteurs les paroles du leader de la révolution cubaine lors de la session inaugurale du Sommet du Sud, il y a 25 ans :
Jamais auparavant l'humanité n'a disposé d'un potentiel scientifique et technique aussi formidable, d'une capacité aussi extraordinaire à générer de la richesse et du bien-être, et jamais auparavant le monde n'a été aussi inégal et l'inégalité aussi profonde.
Les merveilles technologiques, qui ont rendu la planète plus petite en termes de communications et de distances, coexistent avec l'énorme fossé qui ne cesse de se creuser entre la richesse et la pauvreté, entre le développement et le sous-développement.
La mondialisation est une réalité objective, qui met en évidence notre condition de passagers sur le même bateau, cette planète habitée par tous. Mais sur ce bateau, les passagers voyagent dans des conditions très inégales.
Une infime minorité voyage dans des cabines luxueuses équipées d'internet, de téléphones portables, d'un accès aux réseaux de communication mondiaux ; ils ont une alimentation abondante et équilibrée ; ils consomment de l'eau propre ; ils bénéficient de soins médicaux sophistiqués et d'un accès à la culture.
Une majorité écrasante et souffrante voyage dans des conditions qui ressemblent aux horribles voyages de la traite des esclaves entre l'Afrique et les Amériques dans le passé colonial. Entassés dans des cales insalubres, en proie à la faim, à la maladie et au désespoir, 85 % des passagers voyagent sur ce navire.
Il transporte manifestement trop d'injustices pour rester à flot et suit une trajectoire tellement irrationnelle et absurde qu'il n'est pas en mesure d'atteindre un port sûr. Ce navire semble destiné à heurter un iceberg. Si c'est le cas, nous sombrerons tous.
Pendant deux décennies, le tiers monde s'est vu répéter un discours simpliste et unique et imposer une politique unique.
On nous a assuré que le marché non réglementé, la privatisation maximale et le retrait de l'État de l'activité économique étaient les principes infaillibles pour parvenir au développement économique et social.
Suivant ces principes, les pays développés, en particulier les États-Unis, les grandes sociétés transnationales qui bénéficient de cette politique et le Fonds monétaire international, ont conçu au cours des deux dernières décennies l'ordre économique mondial le plus hostile au progrès de nos pays et le plus insoutenable pour le maintien de la vie en termes sociaux et environnementaux.
La mondialisation a été enfermée dans la camisole de force du néolibéralisme et, en tant que telle, elle tend à mondialiser non pas le développement, mais la pauvreté ; non pas le respect de la souveraineté nationale de nos États, mais sa violation ; non pas la solidarité entre les peuples, mais le « chacun pour soi » dans le cadre d'une concurrence inégale sur le marché.
Avec le néolibéralisme, l'économie mondiale ne s'est pas développée plus rapidement en termes réels, mais l'instabilité, la spéculation, la dette extérieure, l'échange inégal, la tendance à des crises financières plus fréquentes, la pauvreté, l'inégalité et le fossé entre le Nord riche et le Sud dépossédé se sont multipliés.
Crise, instabilité, turbulence et incertitude sont les termes les plus couramment utilisés ces deux dernières années pour désigner l'ordre économique mondial.
Le Fonds monétaire international, déjà mentionné, est l'organisation phare du système monétaire actuel. Les États-Unis ont un droit de veto sur ses décisions.
Il est temps que le tiers monde demande vigoureusement la démolition d'un organisme qui n'offre pas de stabilité à l'économie mondiale et dont la fonction n'est pas de fournir des fonds de précaution aux débiteurs, mais plutôt de fournir des moyens aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète.
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/nacionales/380776-fidel-castro-et-son-impact-sur-le-sommet-du-sud