Le président bolivien exclut la démission au milieu des rumeurs

Le président bolivien exclut la démission au milieu des rumeurs

La Paz, 13 mars (Prensa Latina) Une possible démission du président bolivien Luis Arce est exclue aujourd'hui, selon le dignitaire lui-même lors d'un discours accompagné de son cabinet de ministres depuis la Casa Grande del Pueblo (siège du gouvernement).

 13 mars 2025 | 00:24

Par cette déclaration, Arce a répondu aux rumeurs mercredi soir dans un discours au cours duquel il a annoncé dix mesures pour résoudre le problème d'approvisionnement en carburant. Il a également précisé que la Bolivie n'était pas en faillite et qu'elle ne demandait pas d'aides, mais plutôt des crédits. Il a également rejeté une éventuelle dévaluation de la monnaie nationale et la suppression des subventions aux hydrocarbures.

Dans son discours à la nation, Arce a détaillé 10 mesures visant à atténuer l'impact des problèmes d'approvisionnement en carburant, notamment des heures de travail continues dans les secteurs public et privé, des cours virtuels et des approvisionnements en carburant aux secteurs productif et public pour les interventions d'urgence.

De même, en référence directe aux spéculations, Arce a réitéré qu'il ne démissionnerait pas du poste qu'il a remporté avec 55,11 % des voix en 2020, et a insisté sur le fait que la priorité de son gouvernement est de protéger les familles boliviennes et l'économie.

« (…) Le problème auquel le pays est confronté aujourd’hui est très simple : c’est le manque temporaire de liquidités en dollars auquel nous sommes confrontés », a-t-il déclaré.

Sur décision des législateurs de l'opposition, l'Assemblée législative plurinationale (ALP) maintient bloqués des prêts d'une valeur de plus de 1,6 milliard de dollars. S'ils sont approuvés, ces prêts pourraient fournir des liquidités en monnaie locale à l'économie pour les achats de carburant et autres obligations.

Selon la ministre de la Présidence, María Nela Prada, lorsque ces prêts sont approuvés, les dollars arrivent à la Banque Centrale de Bolivie (BCB) et sont ensuite utilisés pour financer des projets en bolivianos, tandis que la monnaie est ajoutée aux Réserves Internationales Nettes (RNI).

Ainsi, ils sont affectés, par exemple, à l’achat de carburant, dans un contexte où le pays importe 90 pour cent de son diesel et 50 pour cent de son essence.

« (…) Nous ne demandons pas plus que ce que l'État peut payer, car aujourd'hui le problème auquel nous sommes confrontés n'est pas que l'économie est en faillite, ce n'est pas que nous sommes dans une crise économique, nous sommes confrontés à un problème d'illiquidité de dollars américains, (…) de devises étrangères, pour payer les importations de carburant », a confirmé Arce.

Il a souligné que ces prêts sont nécessaires pour surmonter ce problème actuel, comme l'admettent même les candidats présidentiels de l'opposition lorsqu'ils parlent de demander des prêts, notamment de 12 milliards de dollars et de 5 milliards de dollars au Fonds monétaire international, pour résoudre les problèmes.

jcm/jpm

source : https://www.prensa-latina.cu/2025/03/13/presidente-de-bolivia-descarta-eventual-renuncia-ante-rumores/