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Publié le 12 février 2025

A l'automne 1940, Pierre quitte Brive ; il prend en charge la direction des Jeunesses pour l'ensemble du Sud-Est.

Il saisit toutes les occasions pour arroser les cortèges officiels de Pétain de « l’ appel du 10 juillet », lancé par Jacques Duclos. Il est à Nice en octobre 1940 sous le pseudonyme de « Louis » fils d'industriel ; en novembre, il est à Toulouse ; en décembre, il est à Marseille sous le pseudonyme de « Frédo ». C'est à Marseille qu'il reçoit la première photo de sa fille, elle viendra rejoindre celle d'Andrée dans la doublure de son pardessus. A Toulon, il lance un journal clandestin à destination des matelots, le « Jean le Gouin » qui, en argot de la flotte, signifie fusilier marin. En janvier 1941, il est en Corse.

En octobre 1940, Charles Tillon commence à mettre en place l'Organisation spéciale (O.S.) chargée notamment de récupérer des armes. Ce que va faire Pierre à Marseille, à l'arsenal de Toulon. Au printemps 1941, Charles Tillon demande à Pierre de le rejoindre à Paris.

Après un voyage à risques, il arrive à Paris en août 41 et y retrouve Andrée et leur fille Monique qu'il voit pour la première fois, elle a un an. La clandestinité n'est pas la vie rêvée pour l'enfant. Ils confieront Monique à une famille de cultivateurs près de Clerval (25). Andrée deviendra « Arlette », agent de liaison de Pierre, qui lui s’appelle à présent « Frédo ».

C’est le moment où la direction du PCF décide le passage à la lutte armée. Cette décision n’est pas simple à prendre. Albert Ouzoulias, qui aura des responsabilités importantes à la tête des FTP écrit : « Le grand mérite des « bataillons de la jeunesse », de l’OS, de Fredo –Fabien- et de ses camarades de cette époque aura été, malgré toutes ces difficultés, d’ouvrir la voie au combat armé en tuant des officiers nazis. Il a fallu beaucoup d’explications pour gagner cette bataille. »

Fredo est chargé de la première opération.

Le 21 août 1941, au métro Barbès-Rochechouard, protégé par deux de ses camarades, et armé d'un 6,35, il fait feu par deux fois et tue un aspirant de la marine allemande. Frédo et ses camarades s'enfuient. « J'ai vengé Titi ! » se dit Fredo en pensant à son ami Samuel Tyzelman, fusillé deux jours plus tôt.

Le coup de feu de Fredo change le climat parisien et fait bouger les lignes dans la Résistance.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1029 du 12 février 2025.

source : https://www.pcf.fr/il_etait_une_fois_colonel_fabien_4

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