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Front démocratique populaire : La Constitution ne peut pas être révoquée pour légaliser le pillage de la démocratie
17 janvier 2025
Tribune du peuple
 

Tribune Populaire.- Le vendredi 17 décembre, le Front Démocratique Populaire (FDP) a publié une déclaration sur les dialogues politiques qui se déroulent à l'Assemblée Nationale et sur l'appel à la réforme constitutionnelle lancé par Nicolás Maduro.

Le groupe a également évoqué la détention arbitraire de l'ancien candidat à la présidence Enrique Márquez et le harcèlement policier contre l'avocate María Alejandra Díaz et le professeur Juan Barreto.


Nous reproduisons ci-dessous la déclaration lue lors de la conférence de presse.

Depuis le Front Démocratique Populaire, espace de confluence de différentes organisations sociales et politiques, nous voulons exprimer :

1. La blessure du 28 juillet est toujours ouverte. Les autorités publiques continuent d’être en retard envers le pays en ne présentant pas de résultats vérifiables du dernier processus électoral, qui jusqu’à ce qu’ils le fassent resteront sous le manteau du doute et de l’illégitimité. Et tant que ce processus sera remis en question par la majorité du pays comme étant fallacieux et peu concluant, le gouvernement qui en sortira sera lui aussi suspect. Ignorer cette réalité est impossible. Tenter de mettre ce problème de côté ne contribue pas à la coexistence démocratique nécessaire pour résoudre les graves problèmes auxquels le pays est confronté. Tout dialogue doit essentiellement chercher à guérir la blessure encore présente du 28 juillet. Il n’est pas possible de vivre dans le mensonge et la tromperie.

2. Nous saluons l’appel au dialogue lancé par le Président de l’Assemblée nationale et par Nicolás Maduro. Nous réaffirmons notre engagement indéfectible en faveur d’un véritable dialogue avec le peuple comme seul moyen de résoudre nos différends et de parvenir à une solution pacifique, démocratique et constitutionnelle à la crise politique actuelle, qui s’est aggravée après les événements du 28 juillet. Nous pensons toutefois que le dialogue ne doit pas se limiter à la définition d’un calendrier électoral. L’objectif du dialogue doit être de rétablir pleinement la Constitution et la démocratie. Il s'agit de discuter de la composition des pouvoirs publics, notamment du Conseil national électoral, dont la crédibilité a été sérieusement mise à mal lors des dernières élections, en s'engageant à sauver l'État de droit, le respect de la souveraineté nationale et la restitution des droits civils, politiques et sociaux de manière systématique. violées ces dernières années. C’est seulement de cette manière que nous pourrons progresser vers un avenir plus juste et plus équitable.

3. Il est essentiel que ce dialogue ne se limite pas uniquement aux partis politiques formellement enregistrés auprès du Conseil national électoral. Il doit s’agir d’un processus inclusif qui englobe l’ensemble de la société vénézuélienne, reconnaissant la diversité des voix et des perspectives qui existent dans notre pays. C’est seulement de cette manière que nous pourrons construire un consensus véritable et efficace qui reflète les véritables besoins et aspirations de tous les citoyens, favorisant ainsi la garantie de nos droits politiques et sociaux. Il ne peut y avoir de dialogue entre les dirigeants, tournant le dos au pays qui exige des solutions à ses problèmes urgents.

4. Ce dialogue ne peut pas être une simple escroquerie, un jeu d’illusions qui ne mène à rien ou, pire encore, qui sert d’écran de fumée à des mesures plus régressives dans les domaines social, économique et politique. Nous croyons que la Constitution offre le cadre d’un dialogue fructueux et constructif, et pour parvenir à des accords en faveur de tous les Vénézuéliens. Loin de réformer la Constitution, il faut l’appliquer. Mais si l’on persiste à vouloir la modifier, la réforme constitutionnelle proposée ne peut pas signifier un pas en arrière dans les acquis de notre peuple, en l’utilisant pour favoriser les privatisations, des coupes encore plus grandes dans les droits du travail et les droits sociaux, l’abandon de la souveraineté nationale, de plus grandes persécutions. Protestation et dissidence, ou le démantèlement de la démocratie et de la participation populaire. La Constitution ne peut être révoquée pour légaliser le pillage de la démocratie, de la souveraineté nationale et la destruction des droits.

5. Si le gouvernement est véritablement intéressé par un processus de dialogue démocratique et inclusif, il doit créer les conditions pour cela. Il ne peut y avoir de dialogue avec des milliers de prisonniers pour dissidence, avec ceux qui sont persécutés, avec un état de siège de fait qui sème la peur parmi notre peuple, avec des gens licenciés de leur travail pour leurs positions politiques, avec des partis sur lesquels on intervient judiciairement parce qu'ils ne sont pas soumis à la volonté du peuple. les politiques du gouvernement. Un dialogue qui se déroule dans un contexte de persécution, de restrictions des droits politiques et d’arrestation de dirigeants et d’organisations simplement parce qu’ils défendent la Constitution et expriment leurs opinions ne peut pas être considéré comme un dialogue sur un pied d’égalité. Ces circonstances créent un environnement de méfiance et de coercition qui empêche la construction d’une véritable compréhension. Pour que le dialogue soit efficace et légitime, il est essentiel de garantir un environnement dans lequel tous les acteurs peuvent participer librement, sans crainte de représailles ou de limitations de leurs droits. Il est donc impératif, conformément à ce qui précède, que les conditions nécessaires et fondamentales soient réunies pour établir un véritable dialogue politique ouvert à l’ensemble de la société. Ce dialogue doit prendre en compte les aspects mentionnés ci-dessus, en garantissant un environnement d’égalité et de respect où toutes les voix sont entendues et prises en compte.

6. Enfin, nous exigeons que le gouvernement national informe clairement s'il existe ou non une décision judiciaire contre María Alejandra Díaz et Juan Barreto, ainsi que la raison de l'arrestation d'Enrique Márquez. Nous réitérons notre demande de mettre fin immédiatement à la persécution de María Alejandra Díaz et de Juan Barreto, et exigeons la libération immédiate d'Enrique Márquez, ainsi que des dirigeants syndicaux Daniel Romero et Juan Valor et de nombreuses autres personnes détenues et persécutées pour avoir élevé la voix. garantir le respect des droits politiques de tous les citoyens.

Front démocratique populaire

Caracas, le 17 janvier 2025

source : https://prensapcv.wordpress.com/2025/01/17/frente-democratico-popular-no-se-puede-revocar-la-constitucion-para-legalizar-el-despojo-de-la-democracia/

Tag(s) : #FDP, #Venezuela

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