Publié le 11 décembre 2024
Notre conférence nationale s’ouvre dans une période décidément bien compliquée. Les fermetures d’usines vont bon train, aucune perspective ne se dessine pour le pouvoir d’achat des Français, les guerres s’enlisent et, pour couronner le tout, nous voilà plongés dans le chaos institutionnel décidé par le Président de la République.
Cette situation, nous l’avons tous en tête. Mais il s’agit maintenant de prendre toute notre place de communistes pour à la fois apporter des réponses immédiates et remporter des combats, mais aussi pour dessiner des perspectives, combattre le « c’était mieux avant » par le « demain sera meilleur ».
Nous ne pouvons pas espérer mener conjointement ces deux batailles si nous ne nous soucions pas du renforcement de notre parti, notamment dans les entreprises. Et pour cause ! Quel poids peut avoir un élu communiste si son parti n’est pas en dynamique ? Quel poids peut-il avoir si son parti n’est pas en lien toujours plus étroit avec les travailleurs ? Quel poids peut-il avoir pour combattre l’extrême droite dans les Assemblées si son parti se trouve affaibli dans la bataille idéologique ? C’est aussi à ces questions que notre conférence nationale devra répondre.
Depuis quelques années, nous avons parcouru un bout de chemin en ce sens. Nous sommes réapparus, plus en phase avec la réalité. Indéniablement, cela nous a permis d’être davantage écoutés et de gagner quelques batailles. Il faut poursuivre en ce sens.
Mais il nous faut aussi prendre toute la mesure de ce qui se passe dans le monde et des répercussions que cela a sur la France. La guerre, comme l’effondrement industriel de nombreux pays européens, nous montre que nos dirigeants d’hier et d’aujourd’hui nous mènent à la catastrophe. Incapables de répondre aux intérêts populaires, ils nous promettent d’aggraver une cure d’austérité déjà largement entamée. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être surpris de cette situation.
Pour ne pas être trois pas derrière ces événements et s’en étonner chaque jour, il nous faut un parti renforcé, plus structuré. Sans cela, nous ne serons pas en capacité de prendre du poids électoralement, ni même de peser davantage aux Parlements.
Ces questions sont entre les mains des communistes, la conférence nationale n’est qu’une étape dans la réponse à y apporter.
Cathy Apourceau Poly
Article publié dans CommunisteS, numéro 1022 du 11 décembre 2024.
source : https://www.pcf.fr/pour_un_parti_renforce_plus_structure