Si l’agglomération grenobloise est de longue date réputée pour la présence du crime organisé sur son territoire, la situation s’est grandement aggravée depuis un an.
Pas une semaine ne passe sans que des tirs émaillent le quotidien des riverains habitant à proximité de l’un des nombreux points de deals. Une véritable guerre des gangs fait rage pour le contrôle des juteux points de vente de drogue, certains ramassant plus de 20 000 euros par jour. À cela s’ajoutent les opérations d’intimidations de la part des trafiquants, qui répliquent ainsi aux opérations de polices ponctuelles qui s’attaquent à leur commerce, et les conséquences d’une circulation désormais débridée des armes.
Pourtant, la zone « police nationale » de la métropole compte toujours moins d’effectifs que les autres territoires de même strate saignés par les suppressions de postes décrétées sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et les collectivités sont comme partout confrontées à des baisses de dotations.
C’est dans ce contexte que se déroulait le déplacement de Fabien Roussel du 26 novembre dernier.
Amandine Demore, maire d’Échirolles en première ligne
Depuis des années, les élus d’Échirolles, commune de 36 000 habitants en banlieue sud de Grenoble, réclament un commissariat de plein exercice. Depuis cet été, la bataille a pris un tour nouveau, avec le lancement d’une pétition qui a déjà recueilli plus de 4 000 signatures.
Le 26 novembre, Amandine Demore appelait à un rassemblement devant l’Hôtel de Ville. Un franc succès, des élus de toute l’agglomération venant soutenir la maire communiste et les plus de 350 Échirollois·e·s présents, soutenus également par Fabien Roussel.
Notre secrétaire national aura également rencontré les salarié·e·s de Vencorex, industrie chimique menacée dont le PCF revendique la nationalisation temporaire, et visité un quartier de St-Martin-d’Hères, où l’action conjointe de la municipalité et des services de l’État aura permis de résorber un « drive deal » qui pourrissait le quotidien des habitants.
Le PCF, la force politique contre le narcotrafic
Une journée qui s’est conclue par une rencontre au cœur d’un quartier populaire de Fontaine, qui là aussi aura rassemblé plus de 350 personnes, très largement au-delà des militant·e·s communistes. L’occasion de rappeler, dans cette commune ravie par la droite en 2020, que cette dernière est tout sauf la solution, comme ont pu en témoigner de nombreux habitants. Depuis l’arrivée du maire de droite, les politiques de préventions et de jeunesses ont été saccagées, et les conséquences ne se sont pas fait attendre : dégâts records lors des révoltes urbaines de l’été 2023, élus et services complètement dépassés, sans parler d’une appropriation toujours croissante de l’espace public par les dealers.
Oui, face aux mafias qui ne sont que le visage suprême d’un capitalisme en roue libre, c’est bien du côté des communistes que les solutions concrètes se trouvent !
Jérémie Giono
Article publié dans CommunisteS, numéro 1021 du 4 décembre 2024.
source : https://www.pcf.fr/isere_communistes_offensive_contre_narcotrafic