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Publié le 26 novembre 2024
Hier, une grande manifestation a créé l’événement contre la politique austéritaire et anticulturelle de la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais. Nous y étions.
Ce mouvement porte la marque du rejet des choix budgétaires qui se dessinent à l’échelle du pays tout entier et du refus d’une nouvelle étape de la casse du service public. Or, au lieu de batailler contre les décisions gouvernementales, la présidente de région les amplifie et s’en vante.
Pire, elle s’apprête à abandonner la quasi-totalité de sa politique publique culturelle. Ce serait la certitude d'une catastrophe pour toute une économie locale, d'un immense plan social déguisé et d'un vaste désastre culturel. Les provocations qui accompagnent ces choix indéfendables sont insupportables.
Pour se justifier, Madame Morançais accuse la culture d’être un « monopole intouchable » « dépendant de l’argent public ». Dire cela, c’est renier l’exception culturelle. Nous défendons, pour notre part, des politiques publiques culturelles fortes : nous n’entendons pas laisser le marché s’occuper de nos imaginaires, de notre liberté d’expression et de création, de nos émotions, de nos interrogations… Mais Madame Morançais va plus loin : elle identifie les acteurs culturels comme étant ses adversaires politiques. S’ériger soi-même en adversaire de la culture, voilà une profession de foi on ne peut plus claire et on ne peut plus inquiétante. L’argent public n’a pas vocation à récompenser la docilité. Faut-il que les artistes s’excusent d’être libres ?
Dans une société en crise de sens, nous avons d’autant plus besoin de politiques culturelles puissantes, nous avons d’autant plus besoin d’une multiplicité de gestes de création et de représentation. L’exemple de la région Pays de la Loire nous montre que le service public de la culture sera la première victime du vol organisé dans les caisses des collectivités.
Les communistes sont au côté des acteurs et actrices du monde de la culture dans les Pays de la Loire et dans tout le pays. Car ce n’est pas la seule collectivité qui menace de profiter de la situation pour régler des comptes avec le monde de la culture. A l’image de la pétition lancée en Pays de la Loire qui a recueilli en quelques heures des dizaines de milliers de signatures, nous appelons à amplifier partout les mobilisations pour défendre ensemble le droit à la culture pour toutes et tous, et pour mettre en échec ce budget de casse sociale, écologique et démocratique qui veut nous imposer en tous domaines une austérité dévastatrice pour nos vies quotidiennes.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Aymeric Seassau, adjoint à la Culture à la maire de Nantes,
Pierre Dharreville, responsable de la commission culture au PCF,
Le 26 novembre 2024.
source : https://www.pcf.fr/non_a_la_politique_austeritaire_et_anticulturelle