Le collectif « transports » rassemble une cinquantaine de membres, chacune de ses réunions une vingtaine de participants.
Je l’anime depuis plus de cinq ans. Il était composé à l’origine surtout de militants d’entreprises publiques, RATP et SNCF. Au fil du temps, de nombreux élus locaux l’ont rejoint. Les élections municipales de 2020 ont vu arriver une nouvelle génération d’élus d’une trentaine d’années qui ont accédé aux responsabilités et ont pris en charge des délégations liées aux mobilités. Ils ont naturellement rejoint le collectif, qui rassemble maintenant des militants et élus venant de toutes les régions.
Le collectif porte de longue date des propositions assez détaillées sur le transport public. La lutte contre la privatisation des entreprises publiques et la casse de Fret SNCF font partie de ses batailles de longue date. Les communistes ont construit un programme assez riche dans ce domaine en termes de propositions d’investissements, qui couvre à la fois l’entretien des réseaux, la remise en service des petites lignes ou les investissements plus structurants couvrant les réseaux métros, tramways ou TGV.
En termes d’accessibilité aux transports publics, le collectif a acté la perspective de la gratuité des transports publics. De nombreux élus ont réussi à gagner des batailles locales et avancer sur des gratuités partielles et parfois totales, et le collectif est un bon lieu d’échanges.
Nous avons également construit un ensemble de propositions en faveur du vélo et de la marche, en particulier dans le cadre de l’élection présidentielle. La candidature communiste à la présidentielle a joué également un rôle déclencheur pour que nous travaillions de façon beaucoup plus approfondie des propositions dans le secteur de l’automobile. Nous portons maintenant le projet d’une relance industrielle fondée sur le développement de petits véhicules électriques accessibles à l’achat à moins de 10 000 euros pour les classes populaires une fois les aides d’État déduites. Ce travail nous a permis d’intégrer dans notre collectif plusieurs spécialistes de ce secteur, en particulier venant de l’entreprise Renault.
Toucher à l’ensemble des modes de transport nous a permis de construire un programme plus « global » qui affirme le droit à la mobilité pour toutes et tous. Il implique des investissements publics majeurs à la fois pour financer de nouvelles infrastructures pour les transports en commun et le vélo, et pour accompagner la transition vers une automobile moins polluante. Le fait que les financements proposés par les communistes aient été privilégiés pour un très grand investissement public, soit le Grand Paris Express, crédibilise nos propositions.
Un nouveau pas a été franchi avec la mise en cohérence de notre programme avec le scénario « Empreinte 2050 » fruit du travail de la commission Écologie. Les échanges avec cette commission nous ont amenés à faire évoluer à la marge nos propositions. Sur cette base, nous nous préparons à finaliser un « cahier thématique » détaillant nos orientations et notre programme concernant les transports, en cohérence avec la perspective des « jours heureux » : pouvoir se déplacer sans polluer.
Jacques Baudrier
adjoint à la maire de Paris,
animateur du collectif transports du PCF
Article publié dans CommunisteS, numéro 1018 du 13 novembre 2024.
source : https://www.pcf.fr/droit_mobilite_pour_toutes_et_tous