Déclaration du Parti communiste allemand sur l'effondrement du gouvernement fédéral
11/8/24, 4:28 PM
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Déclaration du Parti communiste allemand sur l'effondrement du gouvernement fédéral
Après la fin de la coalition « feux de signalisation » : Renforcer les forces de paix !
Le Parti communiste allemand (DKP) ne pleurera pas la rupture de la coalition entre le Parti social-démocrate (SPD), le Parti vert et le Parti démocrate libre (FDP).
Cette coalition était un gouvernement de guerre. Elle a mené sa politique d'armement militaire et de guerre économique aux dépens de la grande majorité de la population. Elle a activement restreint la liberté d'expression et a fait reculer les acquis démocratiques et sociaux, favorisant ainsi le glissement vers la droite.
La coalition n'a pas échoué en raison de désaccords sur la poursuite et l'intensification de la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie. Il y avait un consensus sur ce point ainsi que sur le soutien manifestement illimité au génocide israélien à Gaza. Le SPD, les Verts et le FDP ont travaillé ensemble pour rendre notre pays à nouveau « apte à la guerre ». Ils n'ont échoué qu'en raison de leur incapacité à mettre en place l'économie de guerre nécessaire et à adopter un autre budget de guerre qui corresponde à l'agenda militariste commun.
C'est ce qui ressort notamment de la déclaration faite hier par le chancelier Olaf Scholz (SPD) sur le licenciement du ministre des finances Christian Lindner (FDP), dans laquelle il a une nouvelle fois réclamé plus d'argent pour poursuivre la guerre en Ukraine, déformant ainsi les faits. Signe de la perte de réalité de son gouvernement, M. Scholz a déclaré qu'il n'était pas prêt à « financer le soutien à l'Ukraine et l'investissement dans notre défense au détriment de la cohésion sociale ». Comme si nous ne payions pas depuis près de trois ans, avec la hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, la dégradation des infrastructures et les coupes dans l'éducation, le secteur social et bien d'autres domaines, les guerres et les guerres économiques que son gouvernement a fait avancer dans le cadre du meilleur accord. Ces politiques acceptent également les dizaines de milliers de suppressions d'emplois qui ont été annoncées, actuellement dans l'industrie automobile et les fournisseurs.
Dans les mois à venir, il sera question de guerre et de paix. D'autres forces sont déjà dans les starting-blocks pour terminer ce que le SPD a commencé. Tout d'abord, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) qui, comme le FDP hier soir, continue de réclamer des livraisons de Taurus à l'Ukraine. Il ne fait aucun doute que Friedrich Merz se considère comme un meilleur chancelier de guerre. Il se concentrera de plus en plus sur les coupes sociales pour financer le développement de l'armement. La CDU partage cette idée de base avec l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), même si cette dernière poursuit toujours une stratégie différente dans la guerre en Ukraine, qui n'implique pas de livraisons d'armes. Les Verts et le FDP continueront à se trouver dans le camp des bellicistes. Et, bien sûr, le SPD, bien qu'il soit déjà clair que Scholz a l'intention de se présenter comme un « chancelier de la paix » dans la campagne électorale du Bundestag. C'est pourtant lui qui a franchi à plusieurs reprises les « lignes rouges » qu'il s'était fixées pour prolonger la guerre.
Nous sommes confrontés à la tâche de renforcer les forces de paix et d'organiser la résistance contre le cours de la guerre et de la crise, qui est soutenu par une grande coalition de partis bourgeois, de médias et de groupes de réflexion. Le DKP s'acquittera de cette tâche dans le cadre du mouvement pour la paix, mais aussi au sein du mouvement ouvrier et syndical. Car la question « financement de la guerre et guerre économique ou emplois, meilleurs salaires et conditions de travail ? » jouera un rôle décisif non seulement dans les élections fédérales, mais aussi dans les luttes collectives actuelles et à venir - en particulier dans le secteur public - et dans les luttes contre les suppressions d'emplois.
Essen, 7 novembre 2024
source : Déclaration du Parti communiste allemand sur l'effondrement du gouvernement fédéral