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Publié le 06 novembre 2024
Comment avoir mieux prise sur la situation politique, le débat idéologique et changer le rapport de forces dans le pays ?

C’est en substance l’enjeu qui traverse les trois questions posées dans le cadre de la conférence nationale : sur l’analyse de la situation électorale ; sur notre lutte contre les politiques capitalistes et l’extrême-droite ; ainsi que sur les campagnes d’idées et d’actions que le PCF doit conduire et faire évoluer son organisation.

Le Parti a besoin de nourrir sa réflexion des échanges et de la mutualisation d’expériences que font les militants, sur leurs lieux de travail et de résidence. Et comme le dit le texte, sans tabou, sur le bilan de la mise en œuvre des orientations de nos deux derniers congrès. Sans tabou non plus sur les difficultés auxquelles nous nous heurtons : fatalisme, avancée des divisions qui masquent l’affrontement de classe contre les logiques du capital. Car dans les mouvements sociaux, dans les têtes, ces questions ne sont pas absentes, mais elles restent pour l’instant brouillées et détournées. Comment faire grandir les aspirations, la conscience d’avoir des intérêts communs face à l’adversaire et autour desquels il est nécessaire d’agir et d’unir vers une perspective crédible ?

Nous avons besoin de l’expertise de chaque militant, de l’intelligence collective, pour mieux agir dans les réalités locales, pour mieux y donner à voir les grands défis globaux. Pour que nos propositions soient mieux perçues comme des solutions face à un plan social ou un manque de service public, pour gagner des droits nouveaux et satisfaire un besoin collectif sur un territoire. Les travailleurs du pays ont besoin d’arracher des victoires pour inscrire ces luttes dans une perspective de changement de société.

Cette analyse, notre parti la conduit grâce à la force de notre collectif militant, à notre implantation locale, chacun de nous constituant un précieux lanceur d’alerte, un capteur de l’état du rapport de force idéologique, et de la manière de peser sur lui tout en agissant. Le matraquage médiatique ne doit pas conduire à sous-estimer cette richesse militante, notre capacité d’action et d’influence, qu’il est crucial de renouveler sans cesse, en transmettant de l’expérience militante. Parce que, contrairement à d’autres mouvements, ce parti appartient à ses adhérents.

Chaque direction locale gagne à s’imprégner de ces réflexions collectives, à associer le maximum de camarades, et participe à enrichir l’analyse nationale. Face à l’affaiblissement de la gauche, et à l’effacement des idées communistes pendant trop longtemps, notre action s’inscrit dans la durée, en décidant des priorités à chaque échelle, sur ce que nous pouvons faire bouger dans les consciences, et en prenant les décisions d’action prioritaire dans tel lieu de travail afin de nous implanter durablement.

C’est le moment de faire remonter ces réflexions locales par des contributions, collectives ou individuelles. Ce sont elles qui structurent les réflexions départementales et nationales, et rendre notre action plus efficace pour le progrès, vers une autre société.

Stéphane Bonnéry
membre du CEN et de la commission d’animation de la Conférence nationale

Article publié dans CommunisteS, numéro 1017 du 6 novembre 2024

 

source : https://www.pcf.fr/conference_nationale_contributions_pour_penser_ensemble

Tag(s) : #PCF

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