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Le 16 octobre 1953, Fidel Castro prononçait son plaidoyer « L'histoire m’acquittera »

Auteur: Jorge Ernesto Angulo Leiva | internet@granma.cu

16 octobre 2024 11:10:25


Dans son plaidoyer lors du procès de la Moncada, Fidel Castro situait la nature du droit du côté de la vie et de la dignité humaine, et en unissant sa profession d'avocat à son leadership révolutionnaire, il devenait le protagoniste d'une action et léguait un document qui devint un phare pour l'avenir de son pays et la liberté du monde.

« L'histoire m'acquittera » fut son plaidoyer d'autodéfense lors de son procès après l’attaque de la caserne Moncada. Mais nous solderions une dette si nous supprimions le préfixe « auto » du mot « défense », car Fidel plaida également en défense de ses compagnons de lutte et du peuple. Il fit même appel à l'honneur des militaires, qui n’étaient que de simples boucliers de la tyrannie.

Il énuméra les ruses utilisées pour faire taire sa voix durant le procès des assaillants de la Moncada, grâce aux preuves qu’il apporta pour démonter les calomnies contre le Mouvement [du 26 Juillet] et il révéla les crimes contre ses membres, y compris contre la population civile de Santiago de Cuba.

La vérité, tout en s’appuyant sur la lutte armée, fit des accusateurs des accusés afin de préparer un verdict qui serait dicté par les masses cinq ans plus tard, avec le triomphe de la Révolution, comme il le prévoyait dans son plaidoyer, fort de sa confiance dans le soutien populaire.        

Guidé par un énorme sens de la justice, le commandant en chef fit référence plus d'une fois à son maître José Marti, dont il partageait les doctrines avec ses frères de rêves et de risques. Combien de La Prison politique à Cuba, écrit par José Marti, ne retrouve-t-on pas dans cette plaidoirie de défense ?

Lorsque Fidel déclara, à propos des soldats du régime, vouloir qu’ils cessent de tirer contre le peuple, mais qu’ils devaient plutôt « combattre à ses côtés, comme des frères qu'ils sont, et non contre lui, comme des ennemis qu'ils veulent qu'ils soient », il maintenait les mêmes principes que ceux énoncés par José Marti dans le Manifeste de Montecristi , en 1895, avant la Guerre nécessaire : « le Cubain salue dans la mort l'Espagnol que la cruauté de l'exercice forcé a arraché à son foyer et à sa patrie pour venir assassiner, dans les cœurs des hommes, la liberté à laquelle il aspire lui-même ».

Le leader de la Révolution mentionna les cinq premières lois du programme d'un gouvernement de transformation et décrivit le sombre tableau national, centré sur six problèmes fondamentaux, tout en exaltant  les sacrifices des membres du mouvement.

Sans réclamer vengeance pour des vies inestimables, arrachées par des fusillades et des tortures, il reconnut que le bonheur pour lequel ils avaient tout donné était le seul prix digne de récompenser leur mort.

Lorsque le mystère de l'Apôtre José Marti semblait nous abandonner, l'année de son centenaire, un groupe de jeunes courut pour le sauver, et l'un d'eux nous parla de sa cause avec l'intransigeance de la protestation de Baragua et avec des idées à la hauteur de textes comme Notre Amérique [de José Marti].
source : https://fr.granma.cu/cuba/2024-10-16/quand-un-avocat-et-un-revolutionnaire-eleva-sa-voix-pour-la-justice

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