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Avec des exemples concrets, Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures de Cuba, a démontré devant l'Assemblée générale des Nations unies les effets cruels du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à son pays

Auteur: Elizabeth Naranjo | internet@granma.cu

30 octobre 2024 15:10:10


Photo: Cubaminrex
« Durant cinq jours, les familles cubaines ont été privées, sauf pendant quelques heures, d'électricité, avec l'angoisse que les aliments se gâtent et qu'il soit impossible ou très coûteux de les remplacer, et beaucoup d'entre elles n'avaient pas d'eau courante », c'est ainsi que le membre cubain du Bureau politique et ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla, a commencé son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, en faisant référence aux journées du 20 au 23 octobre de cette année, lorsque la crise électrique du pays a atteint son paroxysme, suite à la déconnexion du Système national d'électricité (SEN).
Le chef de la diplomatie cubaine a souligné qu'en raison de cette situation, les entreprises ont été paralysées, les centres médicaux ne fonctionnaient qu'avec du matériel d'urgence et toutes sortes d'activités sociales, y compris l'éducation, étaient suspendues. L'économie s'est arrêtée.
En outre, pendant la panne, l'ouragan Oscar a frappé l'est du pays et, malgré les efforts de la protection civile cubaine, huit personnes sont mortes et deux sont portées disparues.
Le diplomate a souligné que, malgré ces conditions, la sérénité, la compréhension et le soutien de la population, qui, avec les 52 000 travailleurs du secteur de l'électricité, a travaillé avec les différentes organisations pour rétablir la stabilité du SEN, ont été impressionnants.
Il a souligné que cette situation était due au manque de carburants, en raison du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis, qui ont intensifié leur traque financière à l'encontre des opérations de l'île dans ce secteur. Il a souligné que, bien que le grave problème de l'électricité ait été résolu, la normalité du peuple cubain comporte de fréquentes pannes d'électricité qui nuisent à sa vie quotidienne.
Bruno Parrilla a souligné que les mesures de pression maximale du gouvernement des États-Unis visent à étouffer Cuba, ce qu'il a démontré à l'aide de chiffres illustrant les dommages subis par le peuple cubain en raison de cette politique. Il a indiqué, à titre d'exemple, que 18 jours de blocus suffiraient pour avoir accès à des pièces de rechange afin de réparer les centrales thermoélectriques endommagées et de pouvoir remettre le système en état.
« L'administration Biden déclare souvent qu'elle a pour politique d'aider le peuple cubain. Qui peut croire une telle affirmation ? », a-t-il déclaré, décrivant l'action du gouvernement des États-Unis comme une tentative de sabotage du développement cubain.
L'Etat cubain travaille sans relâche pour trouver des solutions aux tensions que traverse le pays, ce qui est surprenant si l'on considère que, dans nos conditions extrêmes, Cuba est en train de construire une œuvre sociale de renommée mondiale.
Dans le même temps, il a dénoncé le fait qu'avec le blocus, l'impérialisme prévient que toute nation qui tente de défendre sa souveraineté en paiera le prix.
« Les Etats-Unis savent parfaitement qu'ils violent la Charte des Nations Unies et le Droit international », et que leur politique « est un crime qui frappe les familles cubaines », a-t-il dit.
« Que serait Cuba si elle avait pu compter sur les plus de 160 milliards de dollars dont le blocus nous a privés », s'est-il interrogé. Et d’ajouter : « Les montants sont exorbitants pour n'importe quelle nation, mais encore plus pour une petite Île sans grandes ressources naturelles ».
« Plus de 80 % de notre population est née sous le blocus. Tous les jeunes en ont subi les conséquences », a-t-il déploré, ajoutant que cette situation a conduit un grand nombre de Cubains à opter pour la migration.
D'autre part, Rodriguez Parrilla a rappelé que « le droit de l'Homme à la santé devrait être sacré ». En effet, a-t-il illustré, avec l'argent dont Cuba est privée, il suffirait de 25 jours pour garantir des médicaments de première qualité pendant un an.
 Un quart d'heure de blocus, moins que ce que durera ce discours, équivaut à une somme d'argent qui pourrait être utilisée pour l'accès à des prothèses auditives pour les enfants, a-t-il insisté.
Le diplomate a fait remarquer que Washington connaît parfaitement son impact direct ou indirect sur le système de santé cubain et ne peut pas cacher que son objectif est, en toute connaissance de cause, de nuire à la population.
« Il s'agit d'une punition collective proscrite par le Droit international et le Droit international humanitaire », a-t-il souligné.
Il a également fait référence au fait que, contrairement à l'inscription de Cuba sur la liste des pays soupçonnés de soutenir le terrorisme, la tolérance à l'égard de certaines actions terroristes contre la nation caribéenne persiste, ce qui constitue un argument supplémentaire pour démontrer que cette politique est infondée et que sa rhétorique est un autre instrument de coercition.
« La communauté internationale sait que Cuba ne devrait pas figurer sur cette liste », a-t-il affirmé.
En outre, il a expliqué que le blocus est accompagné et complété par une machine toxique de désinformation systémique, d'incitation à la violence, de pessimisme et de méfiance, avec laquelle ils tentent cyniquement de déstabiliser le gouvernement et d'accroître le siège de la population, de provoquer l'effondrement économique et l'explosion sociale, en suivant les lignes directrices de Lester D. Mallory, le Sous-secrétaire d'État adjoint aux Affaires interaméricaines qui, le 6 avril 1960, signa le mémorandum secret définissant la philosophie du blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba.
Ce modèle consistait, a rappelé Bruno Rodriguez, à étouffer  l'État et le peuple cubains par tous les moyens possibles jusqu'à ce qu'il atteigne son objectif : la capitulation de la Révolution cubaine.
Dans quelques jours, il y aura des élections présidentielles aux États-Unis, a-t-il rappelé, et le nouveau gouvernement aura le choix de décider de poursuivre la doctrine imposée jusqu'à présent ou de donner à l'île une chance de développer pleinement sa société. Quelle que soit sa décision, il sera confronté à un peuple et à un gouvernement prêts à défendre la souveraineté et l’autodétermination, a-t-il averti.
Le chef de la diplomatie cubaine a également adressé un message ferme, respectueux et clair au président des États-Unis pour qu'il use de ses prérogatives et mette fin à l'abus et à l'injustice de plus de 60 ans d'agression contre l'Île.

source : https://fr.granma.cu/mundo/2024-10-30/bruno-rodriguez-a-lonu-qui-peut-croire-que-la-politique-des-etats-unis-est-daider-cuba

Tag(s) : #Cuba

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