Au 500ème jour de la guerre au Soudan
18/9/24, 11:24
A l'occasion du 500ème jour de la guerre au Soudan
A l'occasion du 500ème jour de la guerre au Soudan, nous présentons une sélection d'extraits traduits du document intitulé « Cinq ans depuis la révolution... Un an de guerre », publié en août 2024 par le Comité central du Parti communiste soudanais :
Les tentatives des forces civiles, qui se sont alliées au Comité suprême de sécurité et l'ont intégré au gouvernement sous le prétexte qu'« il n'y a pas de solution à la crise du Soudan sauf à se soumettre aux États-Unis et à l'Occident, à gagner leur faveur pour l'allégement de la dette et à continuer à recevoir des prêts », n'ont pas réussi à convaincre le peuple qui a choisi la voie de la révolution pour le changement. Ces forces ont également cherché à se réconcilier avec les « islamistes modérés » pour parvenir à l'unité nationale, affirmant que cela apporterait la stabilité et attirerait les investissements étrangers pour la renaissance du pays. Cependant, les dernières années de la période de transition ont révélé la fausseté de leur concept de développement et leur manque de compréhension des objectifs de la révolution.
Notre peuple reconnaît que tout État fondé sur un capitalisme parasitaire, que son idéologie soit islamique ou laïque, n'est qu'une extension d'un programme mondial plus vaste. Cela est apparu clairement sous le règne du régime déchu, qui professait son opposition aux États-Unis et à l'Occident tout en faisant avancer son programme au Soudan et dans la région. Cette réalité a été confirmée par les gouvernements de transition de la révolution, qui ont été caractérisés par des crimes économiques contre le peuple et l'État, l'érosion des droits et de l'égalité devant la loi, et un manque de sécurité généralisé. Tout au long de cette période, il y a eu des ruptures de sécurité, des violations généralisées des droits de l'homme et des conflits qui ont entraîné des attaques et des guerres contre les citoyens dans les villes, les villages et les camps de déplacés dans les zones de conflit, s'étendant même à des zones auparavant sûres dans la région et les États voisins.
Les efforts visant à forcer les citoyens à renoncer à leurs terres pour les saisir et exploiter les ressources par des moyens économiques et non économiques se sont heurtés à une résistance populaire massive. Cette résistance a culminé avec le coup d'État du 25 octobre 2021 et s'est ensuite transformée en guerre entre les deux factions militaires, motivées par des contradictions secondaires sur la question de savoir qui dominerait le pouvoir et contrôlerait la période de transition pour servir ses propres intérêts et s'assurer le soutien des puissances régionales et internationales.
Il est clair que la solution ne peut être trouvée en revenant aux mêmes politiques imposées par des initiatives internationales, régionales et locales, ni en s'appuyant sur les mêmes forces sociales qui se sont éloignées de la révolution et ont déclenché la guerre pour l'écraser. Ces forces ont fragmenté la base de la révolution et semé le chaos pour terroriser et soumettre les citoyens, les obligeant à choisir entre l'acceptation du projet d'« atterrissage en douceur » au nom de la sécurité ou l'abandon des principes et des slogans de la révolution.
La littérature de notre parti, avant et après la guerre du 15 avril 2023, a toujours souligné que le principal conflit dans notre pays est une lutte à la fois nationale et internationale. La contradiction centrale demeure entre les projets de changement radical et l'approche « d'atterrissage en douceur » adoptée par les gouvernements de transition. Le coup d'État d'octobre 2021 et la guerre du 15 avril ont été des outils utilisés par les partisans de l'atterrissage en douceur, tant au niveau national qu'international, pour résoudre le conflit en leur faveur. Ces événements n'étaient que la continuation d'un projet politique visant à écraser la révolution, à terroriser les citoyens et à disperser et démanteler les forces révolutionnaires actives.
En réponse à la guerre et en opposition à celle-ci, le parti a adopté le slogan « Arrêter la guerre et récupérer la révolution à travers le front de masse le plus large », visant à vaincre la guerre et ses objectifs politiques et sociaux, à demander des comptes aux responsables et à les juger, puis à revenir au projet de la révolution de décembre, que les masses ont embrassé comme leur voie vers le changement.
La déclaration du parti sur sa position politique à l'égard de la guerre est l'expression verbale de sa lutte pratique pour la cause et sert d'adresse politique aux masses. Le parti, avec ses institutions et ses branches, lie les mots à l'action révolutionnaire, en s'organisant, en s'adressant aux masses par les moyens disponibles et en travaillant au démantèlement de la guerre, de ses conséquences et de ses objectifs. La lutte pour arrêter la guerre, garantir le droit à une vie sûre et digne, et obliger les parties responsables à fournir les services essentiels et les moyens de subsistance, tout en refusant de légitimer la guerre en se rangeant du côté de l'une ou l'autre des parties belligérantes, en n'accordant aucune légitimité aux résultats, et en rejetant tout compromis qui rétablirait le partenariat entre les restes du régime déchu et la faction du « Progrès » sous supervision extérieure pour former un gouvernement qui serve leurs intérêts. Le parti s'engage à mobiliser une lutte de masse pacifique qui s'intensifie pour faire échouer la conspiration contre le Soudan et son peuple et à œuvrer à la récupération de la révolution.
La déclaration de la position politique du parti sur la guerre n'est pas seulement une déclaration publique, mais le reflet de sa lutte pratique pour la cause, servant de discours politique aux masses. Le parti, avec ses institutions et ses branches, aligne les mots sur l'action révolutionnaire, en se concentrant sur l'organisation, en s'engageant avec les masses par tous les moyens disponibles, et en travaillant au démantèlement de la guerre, de ses conséquences et de ses objectifs. La lutte consiste à arrêter la guerre, à garantir le droit à une vie sûre et digne et à obliger les parties responsables à fournir les services essentiels et les moyens de subsistance, tout en refusant de légitimer la guerre en se rangeant du côté de l'une ou l'autre des factions belligérantes. Le parti refuse d'accorder une quelconque légitimité aux résultats et s'oppose à tout compromis qui rétablirait le partenariat entre les vestiges du régime déchu et la faction « Progrès » sous supervision extérieure pour former un gouvernement qui serve leurs intérêts. Le parti reste déterminé à mobiliser une lutte de masse pacifique qui s'intensifie pour faire échouer la conspiration contre le Soudan et son peuple et à œuvrer à la récupération de la révolution.
source : http://www.solidnet.org/article/Sudanese-CP-On-the-500th-day-of-the-war-in-Sudan/