L'Union des écrivains et des artistes de Cuba (Uneac) se doit d'être toujours révolutionnaire
Auteur: Yeilén Delgado Calvo | internet@granma.cu
22 août 2024 09:08:23
Détail de l'affiche du 1er Congrès national de l'Uneac. Photo : René Portocarrero
La figure du créateur ou l'œuvre ? Peut-être la culture nationale ou le projet qui, à partir de celle-ci et à travers elle, est produit et reproduit ? Quelle est, enfin, la priorité de l'Union des écrivains et des artistes de Cuba (Uneac) ?
Si l'on réfléchit bien à la nature de cette « organisation sociale à vocation culturelle et artistique », à sa naissance et à son histoire, on comprend non seulement les nombreuses missions qui y convergent, mais aussi qu'elles s'articulent toutes entre elles, et qu'elles doivent le faire sans discontinuité.
Pour Miguel Barnet, président d'honneur de l'Uneac, la priorité « est d'écouter, de valoriser, de tempérer tous les points de vue des artistes dans une grande boîte aux lettres de plaintes et de suggestions qui, comme une courroie de transmission, est relayée vers les sphères de l'État, du gouvernement, du ministère de la Culture, du Parti... ».
« Si une institution culturelle du pays commet une erreur dans l'application de la politique culturelle, les écrivains et les artistes sont là pour juger et formuler des critiques constructives. Nous devons être de plus en plus exigeants quant à ce que nous publions, ce que nous défendons. Que notre production réponde aux valeurs éthiques et artistiques de la politique culturelle du pays », a-t-il ajouté.
Fondée le 22 août 1961, l'organisation est née dans le but de préserver le projet de justice sociale et d'indépendance nationale, ainsi que de rechercher l'unité au sein de la diversité culturelle, artistique et idéologique de l'époque.
La pensée de Fidel Castro et ses « Paroles aux intellectuels » furent essentielles pour cette naissance : s'unir dans la différence, toujours dans le cadre de la Révolution.
Nicolas Guillén, premier président des écrivains et artistes, résuma le sentiment initiatique : « Nous sommes conscients de faire partie de cet ensemble de rêves qu'est la nouvelle patrie, qu'est la Révolution ; des rêves qui se réalisent chaque jour, qui grandissent et se matérialisent sous nos yeux ébahis et nous incitent à chercher la manière la plus intime, la plus fidèle, la plus honorable de servir notre culture libérée, pour toujours, chaque jour. »
Sous l'égide de ces principes : consensus, respect de la diversité, excellence artistique, humanisme et communication permanente avec les dirigeants du pays, l'Union s'est enrichie d'une structure institutionnelle dans toute l'Île et de missions spécifiques : stimuler, protéger et défendre la création intellectuelle et artistique ; reconnaître la plus grande liberté de création, la structurer et la promouvoir.
En bref, il s'agit d'un système qui fait partie du tissu culturel du pays et qui garantit l'interaction civique de ses membres dans l'avenir de leurs territoires et de la nation dans son ensemble.
Les défis à relever sur cette voie sont de continuer à tisser l'unité entre les créateurs, de promouvoir et de soutenir le meilleur de l'art cubain, d'encourager le débat et la critique, et de soutenir les forces toujours en mouvement qui s'opposent au conservatisme artistique.
Les hiérarchies ont en l'Uneac un solide défenseur qui, pour ne pas se tromper dans son établissement et sa gestion, doit toujours embrasser le renouveau.
Dans le projet du pays, les artistes et les écrivains ne font pas partie d'une élite isolée, mais sont les protagonistes de toutes les batailles nationales, aux côtés du peuple, et les acteurs essentiels de la préservation de la spiritualité, des valeurs et de l'éthique.
source : https://fr.granma.cu/cultura/2024-08-22/dans-le-tissu-culturel-de-cuba