La Central de Trabajadores de Argentina-Autónoma dénonce la répression contre les manifestants

La centrale argentine dénonce la répression contre les manifestants
Buenos Aires, 24 mai (Prensa Latina) Le secrétaire général de la Central de Trabajadores de Argentina-Autónoma (CTA-A), Hugo Godoy, a dénoncé aujourd'hui la répression contre les membres de cette organisation qui ont exprimé leur solidarité avec les citoyens qui manifestent dans la province de Misiones, dans le nord du pays.
24 mai 2024 | 13:16
Ce jour, des membres de la CTA-A se sont rassemblés autour du bureau de Misiones dans la capitale, sur l'avenue Santa Fe, pour manifester leur soutien aux policiers, enseignants, travailleurs de la santé et de l'énergie, gardes forestiers et producteurs, entre autres, qui réclament de meilleurs salaires et campent dans la région.

Malgré la présence des forces de sécurité de la ville, les syndicalistes ont tenu un rassemblement au cours duquel M. Godoy a affirmé que "l'État doit être au service des majorités populaires et non les réprimer.

Ce que nous subissons aujourd'hui est une honte. Ils attaquent inutilement les délégués et utilisent des gaz poivrés contre les journalistes. Le gouvernement de Javier Milei s'attaque à l'éducation, à la santé, à la construction de logements et à la réparation des quartiers populaires, mais renforce les services de renseignement, la police et les gendarmes qui oublient malheureusement qu'ils font partie du peuple, a-t-il déclaré.

Ils doivent se rappeler que notre lutte concerne aussi leurs intérêts pour une vie digne. Ils doivent être au service de la sécurité des citoyens et non de la répression. J'espère qu'ils comprendront et qu'ils se regarderont dans le miroir de leurs camarades de Misiones, a-t-il ajouté.

Il a également appelé à renforcer l'unité et la solidarité entre les travailleurs.

Depuis plus d'une semaine, des policiers actifs et à la retraite campent à proximité du Comando Radioeléctrico dans la ville de Posadas pour réclamer une augmentation de salaire, en plus des manifestations et des barrages routiers effectués par les enseignants.

Mercredi, les éducateurs ont décidé de se joindre à la police et ont également reçu le soutien des secteurs de la santé et de l'énergie, des pompiers, des gardes forestiers et des producteurs, entre autres.

La veille, les policiers ont rejeté une proposition d'augmentation de 30 %, la jugeant insuffisante dans le contexte complexe actuel.

Ils ont également demandé la levée des sanctions dont ils font l'objet pour avoir participé à la manifestation.

Dans la soirée, les manifestants se sont dirigés vers l'Assemblée législative provinciale et l'infanterie a utilisé des gaz lacrymogènes contre eux.

Après des affrontements, une partie des citoyens s'est dirigée vers la maison du gouverneur Hugo Passalacqua, où des incidents ont également eu lieu.

Le ministre du gouvernement de Misiones, Marcelo Pérez, a menacé d'expulser les policiers qui participent aux manifestations, mais ces derniers ont assuré qu'ils continueraient jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites.

mem/gas

source : https://www.prensa-latina.cu/2024/05/24/central-argentina-denuncio-represion-contra-manifestantes/