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Retour sur la rencontre avec les enseignants après les propos de la ministre.

La délégation de syndicalistes reçue mercredi 17 janvier par Fabien Roussel et Léon Deffontaines a d’emblée dénoncé les propos mensongers et dénigrants de la ministre nouvellement nommée en précisant que la colère reste vive dans les établissements.

Les échanges se sont néanmoins vite centrés sur la crise globale que traverse l’Éducation nationale, de la maternelle à l’université : manque criant de personnels, salaires en berne, avalanche de réformes, perte de sens des métiers, conditions de travail intenables...

La délégation a rappelé le rôle crucial de l’École publique et laïque, celui d’accueillir tous les élèves sans discrimination sur l’ensemble du territoire, pour qu’ils bénéficient d’un enseignement solide et émancipateur à l’abri de toute pression. Or l’École est arrivée à un tel point de rupture que l’engagement des personnels ne suffit plus à la faire tenir. Au sein de la délégation, toutes et tous ont évoqué la violence des politiques éducatives menées par le ministère et le gouvernement qui, après avoir renforcée la ségrégation scolaire, tente d’imposer aux personnels d’organiser le tri social à l’intérieur même de l’École.

Les conséquences sont lourdes pour les jeunes, en particulier pour celles et ceux des classes populaires qui n’ont souvent que l’École comme marche pied pour assurer leur avenir professionnel. Mais elles sont lourdes aussi pour les conditions d’exercice des métiers. Une accompagnante d’élèves en situation de handicap a témoigné du manque de considération révoltant de son métier par l’administration, alors même que le ministère prétend faire du handicap une cause prioritaire ; une enseignante de primaire a redit combien l’incapacité du ministère à mettre en œuvre le remplacement faisait exploser les classes ; un enseignant à l’université a dénoncé le basculement complet de certains contractuels dans la grande précarité.

L’École s’effondre par tous les bouts ! Il y a une véritable urgence sociale à rouvrir le dossier décisif des salaires, car après avoir orchestré rigoureusement le déclassement salarial des 1,2 million de personnels de ce grand service public, exiger de « travailler plus pour gagner plus » à travers une mesure comme « le pacte » est irresponsable et dangereux. Mais plus largement, le système éducatif a besoin d’un plan d’investissement massif pour recruter, former les personnels et financer l’École qui accuse un manque criant de matériel mais aussi un bâtit qui ne répond pas actuellement aux grandes vagues de chaleurs qui traversent le pays.

Nos propositions sont nombreuses pour avancer vers une École commune pour toutes et tous, comme nous l’avons montré dans notre programme à l’élection présidentielle. Et l’échéance européenne est une nouvelle étape pour construire l’alternative aux grandes orientations portées par l’UE, tant celles-ci sont dangereuses pour l’École.

Fabien Roussel et Léon Deffontaines porteront ce combat aux cotés des organisations syndicales et des personnels dans la rue le 1er février, mais aussi au Parlement et dans la campagne européenne pour des actes forts au service de l’intérêt général.µ

Sigrid Gérardin

Article publié dans CommunisteS n°980, le 24 janvier 2024.

 

source : https://www.pcf.fr/l_cole_au_c_ur_du_combat_des_communistes_et_de_la_campagne_europ_enne

Tag(s) : #PCF

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