Madrid, 10 oct (RHC) Des associations d'amitié ont présenté mardi au Parlement d'Euskadi (Pays Basque) des plaintes concernant les graves conséquences du blocus et de l'hostilité contre Cuba.
Trois groupes solidaires avec l'île des Caraïbes ont expliqué à la Commission des droits de l'homme, de l'égalité et de la justice les mesures coercitives unilatérales approuvées par le précédent gouvernement américain (de Donald Trump) et appliquées par l'actuel président, Joe Biden.
Devant une représentation de tous les partis politiques (Socialistes basques/PSE-PSOE-EE, Nationalistes basques/EAJ-PNV, EH Bildu, Elkarrekin Podemos-IU et Populaires basques/PP), ils ont fait une présentation de la situation actuelle sur l'île.
Milagros Acea, Antonio Merlán et José Manzaneda l'ont fait au nom de l'association d'amitié et de solidarité Euskadi-Cuba et des groupes d'émigration cubaine au Pays Basque, Sierra Maestra-Euskadi et Desembarco del Granma.
De même, un message vidéo a été projeté par Alfred-Maurice de Zayas, qui a travaillé pendant des années en tant qu'expert indépendant pour le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, et qui a décrit le siège économique de Cuba comme un "génocide" visant à réaliser "un coup d'État".
Sur la plateforme Zoom, Claudia Bernal Estrada, jeune chercheuse au Centre d'ingénierie génétique et de biotechnologie (CIGB) de La Havane, le laboratoire où a été créé le vaccin anti-covidien "Abdala", a parlé de l'impact du blocus américain sur le domaine scientifique et la production de médicaments à Cuba.
Bernal est en tournée de conférences en Espagne et s'arrêtera à Bilbao mercredi.
José Manzaneda a quant à lui dressé un parallèle imaginaire dans lequel l'Union européenne impose un blocus économique, financier et commercial total à l'Espagne, interdisant le commerce, les transferts, le tourisme, la vente et l'achat de technologies ou de médicaments.
Selon lui, les effets seraient catastrophiques et, transférés à la population d'un pays insulaire et pauvre en ressources du Sud, de ce que l'on appelle le tiers-monde, comme Cuba, ils seraient dévastateurs.
"Le peuple cubain vit dans une situation de guerre sans missiles et souffre d'un grave manque de revenus pour son économie, de devises étrangères, ce qui a des conséquences dramatiques", a fait remarquer M. Manzaneda.
Il a souligné que les causes sont évidentes : l'impact de la pandémie (pas un seul dollar n'est rentré du tourisme depuis plus de deux ans) ; les conséquences de la guerre en Ukraine (sous la forme d'une augmentation des prix à l'importation) ; et, surtout, les 243 mesures coercitives unilatérales appliquées par les États-Unis depuis 2019, dont 50 en pleine pandémie, ainsi que le traditionnel blocus de l'île.
Milagros Acea, à son tour, a raconté qu'en mai 2021, l'ONG Oxfam a présenté son rapport "Droit de vivre sans blocus : impacts des sanctions américaines sur la population cubaine et la vie des femmes", avec une conclusion : il a un impact particulier sur les femmes et renforce le système patriarcal.
Elle a rappelé qu'en 2022, cela fera 60 ans que le blocus a été officiellement mis en place et que le 3 novembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a procédé à un 30e vote demandant son abrogation, avec 185 voix pour et deux contre (États-Unis et Israël).
"À plusieurs reprises, le Parlement basque s'est joint à la clameur (...), la dernière fois en 2021, avec une proposition non législative qui demandait également le renforcement des relations basco-cubaines dans les domaines de l'entreprise, de la science et de la coopération", a rappelé Milagros Acea (Source:PL).
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/nacionales/336183-des-organisations-basques-denoncent-le-blocus-et-lhostilite-a-legard-de-cuba