Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Parti communiste du Venezuela : Un silence de tonnerre dans la lutte contre la corruption
4/24/23 4:10 PM
Un silence de tonnerre dans la lutte contre la corruption

Caracas, 04-20-2023 - Il y a des regards qui en disent long, mais il y a aussi des silences très éclairants. L'une de ces bouches fermées est celle du chef du Bureau du Contrôleur général de la République, qui a à peine ouvert la bouche pour exprimer son "soutien inconditionnel" à la lutte anti-corruption (du gouvernement !). Et on se demande ce que faisait Elvis Amoroso pendant que les dirigeants en qui il prétend placer ses espoirs pillaient Petróleos de Venezuela (PDVSA) ou la Corporación Venezolana de Guayana (CVG). Silence à nouveau. 

La dernière chose qu'Amoroso a dite à propos de Pdvsa, avant que la phrase " quiconque tombe " ne devienne le nouveau mantra gouvernemental, a été qu'il avait reçu le rapport et le compte de la compagnie pétrolière publique correspondant à l'année 2022, et qu'il procéderait à un " examen approfondi " du document pour vérifier les éventuelles " conclusions " et émettre d'éventuelles " recommandations ". 

Quelques jours plus tard, le pays apprenait (et pas de la bouche d'Amoroso) non pas des conclusions, mais des pertes de PDVSA : plus précisément de trois milliards de dollars, une charpie ! Mais près d'un mois plus tard, le peuple vénézuélien attend toujours les recommandations promises par le contrôleur général. 

Amoroso est également silencieux (et avec lui l'ensemble du gouvernement national) sur la spectaculaire villa de six millions d'euros confisquée à l'ancien président de la Cour suprême de justice, Maikel Moreno, dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent présumé en Italie. 

Le contrôleur est tellement silencieux que son silence est déjà assourdissant. Pendant ce temps, le loquace procureur général donne de longues conférences de presse, mais n'explique toujours pas pourquoi il a mis en veilleuse les dénonciations opportunes des anciens directeurs pétroliers Aryenis Torrealba et Alfredo Chirinos, ni pourquoi la plupart des travailleurs injustement emprisonnés dans le pays n'ont été jugés que par un seul juge : José Mascimino Márquez, l'un des membres de la liste des personnes détenues pour "actes présumés de corruption". 

Et dans ce drame musical où la plupart d'entre eux dansent sur l'air qu'on leur joue, d'autres protagonistes peuvent dire au public "je suis à la retraite" (comme l'ancien ministre Tarek El Aissami) quand leur voix se dérègle, et même recevoir quelques derniers éloges du chef de l'État pour sa volonté de coopérer aux enquêtes. 

Dans ces conditions, on comprend que l'Assemblée nationale dirigée par l'autoritaire Jorge Rodriguez (PSUV) interdise le droit de parole au député du Parti communiste du Venezuela (PCV), seule organisation politique à avoir exigé d'interroger le président de la République, aux fonctionnaires qui avaient pour mission de sauver PDVSA et, bien sûr, aux représentants des institutions qui devraient veiller sur le patrimoine du peuple vénézuélien. Bien sûr, la direction du gouvernement et de son parti n'aime pas cette note dissonante. Mais le PCV ne connaît pas les arrangements musicaux et encore moins les pactes de silence. Le coq rouge chante clairement.

source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-A-thunderous-silence-in-the-fight-against-corruption/

Tag(s) : #PCV, #Venezuela

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :