JORGE WEJEBE COBO | PHOTO : ARCHIVES
Cuba arrive à ce 1er mai, Journée internationale des travailleurs, dans une année marquée par l'effort collectif et les défis constants dans les domaines économique, productif et social face aux pénuries et aux manques et à l'intensification du blocus économique, commercial et financier des États-Unis, mais ne renonce pas à l'idée que ce sera une journée d'enthousiasme, de mobilisation et d'engagement.
Elle aura des caractéristiques différentes et, bien qu'il ne soit pas possible d'organiser une célébration massive en raison des restrictions imposées par la pénurie de carburant, chaque territoire a développé des activités allant de petits événements sur les places et dans les parcs, ainsi que dans les groupes de travail, à des défilés de ceux qui peuvent se mobiliser en raison de la proximité de leur lieu de résidence.
Les initiatives sont diverses et la créativité qui caractérise les Cubains se manifeste une fois de plus à l'heure d'une grande offensive idéologique et d'une crise mondiale qui a un impact sur la vie quotidienne de la société.
Promouvoir la participation des quartiers et des communautés est l'objectif de cette célébration sur l'île. Il convient de rappeler que deux années de pandémie ont interrompu les célébrations du prolétariat cubain en personne, et que la scène virtuelle a remplacé pendant cette période les défilés et les événements.
Dès 2022, il était possible de célébrer la Journée internationale des travailleurs dans les parcs et sur les places, avec des manifestations où l'organisation et l'enthousiasme prévalaient en faveur de la construction collective d'un pays meilleur.
À Cuba, le 1er mai a été célébré pour la première fois en 1890, à la suite des accords du Congrès de la Deuxième Internationale, qui s'est tenu à Paris et qui a fait de ce jour la Journée internationale des travailleurs.
Le mouvement ouvrier cubain de la République néocoloniale a montré sa force dans la lutte contre la corruption et les gouvernements en place à l'époque, avec la grève des apprentis (1902), la grève de la monnaie (1907) et la grève des égouts (1911).
Dans les années qui ont suivi, la revendication des droits des travailleurs a également été un étendard brandi par les dirigeants de la classe ouvrière et a donné lieu, dans de nombreux cas, à des défilés lors de la journée allégorique, marquée par la répression, la persécution et la terreur, avec son cortège de syndicalistes décédés.
La période de la dictature de Fulgencio Batista, de 1952 à 1958, a empêché l'avant-garde de la classe prolétarienne de célébrer sa journée internationale, et seul le dirigeant d'une organisation frauduleuse opposée aux principes de la CTC et aux revendications des syndicats, Eusebio Mujal, a été autorisé à contrôler les activités.
Après le triomphe de la révolution, le 1er mai s'est avéré être un jour très différent et constitue une date de réjouissance, de réaffirmation et d'engagement (Jorge Wejebe Cobo, ACN).
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/nacionales/321013-le-1er-mai-une-journee-de-reaffirmation-et-dengagement