Le Parti communiste sud-africain dénonce la partialité impérialiste de la Cour pénale internationale
3/20/23 3:08 PM
Le SACP dénonce la partialité impérialiste de la Cour pénale internationale
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Samedi 18 mars 2023 : Le Parti communiste sud-africain (SACP) dénonce catégoriquement la conduite inacceptable de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye. La CPI s'est révélée être une institution supranationale au service des États impérialistes sous leur hégémonie. Ce parti pris montre clairement pourquoi d'autres États n'ont même pas pris la peine de faire partie de la CPI et pourquoi d'autres ont dû envisager de cesser d'en faire partie.
Mars 2023 marque le vingtième anniversaire de l'invasion de l'Irak par les États-Unis impérialistes, automatiquement soutenus, comme d'habitude, par d'anciennes puissances coloniales d'Europe. La CPI a ignoré cette invasion, ainsi que d'autres invasions et conflits semés, alimentés et parrainés par les forces impérialistes dirigées par les États-Unis, et leurs conséquences.
Pour justifier leur invasion de l'Irak, les forces impérialistes ont utilisé ce qui est sans doute devenu le grand et coûteux mensonge de la décennie. Par le biais de leurs discours, présentations, médias, agences de presse, "experts" et "analystes" "indépendants", pour n'en citer que quelques-uns, les forces impérialistes dirigées par les États-Unis ont répandu la propagande selon laquelle l'Irak avait développé et possédait des stocks d'armes de destruction massive.
S'appuyant sur ce gros mensonge, les forces impérialistes dirigées par les États-Unis ont envahi l'Irak le 20 mars 2003 et l'ont occupé, avec pas moins de 130 000 soldats, pendant environ neuf ans. L'invasion a entraîné la mort de plus de 100 000 civils irakiens et une destruction massive de l'Irak. Joe Biden, l'actuel président des États-Unis, a voté en faveur de l'invasion de l'Irak. Il était président de la commission des affaires étrangères du Sénat des États-Unis.
Vingt ans plus tard, la CPI n'a délivré aucun mandat d'arrêt et n'a poursuivi aucun président, premier ministre ou monarque américain ou européen en tant que chef d'État, pour les actes de cruauté qu'ils ont commis à l'encontre des populations, non seulement en Irak, mais aussi dans d'autres régions du monde, y compris en Afrique et au Moyen-Orient. L'histoire de la CPI montre désormais clairement qu'elle prend le parti des forces impérialistes dirigées par les États-Unis ou de ceux que ces forces impérialistes soutiennent dans les situations de conflit. Dans cette mesure, la CPI fonctionne comme l'instrument politique judiciaire des forces impérialistes dirigées par les États-Unis dans la poursuite de leurs intérêts et de leurs agendas.
Entre-temps, en ce mois qui marque le 20e anniversaire de l'injustice historique de l'invasion de l'Irak par les forces impérialistes dirigées par les États-Unis, la CPI a émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Vladimir Poutine, président de la Russie, et de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l'enfant au sein du cabinet du président de la Russie, sur la base d'allégations liées à la guerre en Ukraine provoquée par l'OTAN et dominée par les États-Unis.
En Afrique, le cas de Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire depuis 2000 jusqu'à son arrestation injuste en avril 2011 par des forces politiquement partiales soutenues par les troupes impérialistes françaises, et son incarcération injuste jusqu'en 2019, restera dans l'histoire comme faisant partie de l'héritage de partialité de la CPI, soutenu principalement par des intérêts impérialistes dans ce qui semblait n'être qu'un conflit interne. L'arrestation et l'incarcération de Gbagbo pendant huit ans sous les auspices de la CPI ont eu lieu sans aucune preuve. L'ancien ministre ivoirien du développement de la jeunesse, Charles Blé Goudé, qui a également été arrêté, a subi la même injustice.
Le SACP appelle le mouvement anti-impérialiste mondial à renforcer et à intensifier la lutte contre l'impérialisme, y compris le rôle injuste joué par la CPI et son parti pris impérialiste dans les affaires mondiales.
Notre parti reconnaît la contribution apportée à la juste lutte anti-impérialiste par les forces révolutionnaires et progressistes d'Europe et des États-Unis, qui ont cloué le bec aux centres impérialistes en s'opposant ouvertement à leur impérialisme étatique, à leurs programmes impérialistes, à leur nationalisme étroit et aux positions qui y sont associées, et en s'organisant contre eux.
Ensemble, la classe ouvrière et les autres couches révolutionnaires et progressistes de la société devraient forger un mouvement mondial pour la paix en vue d'un monde juste, pacifique et meilleur pour tous.
source : Le Parti communiste sud-africain dénonce la partialité impérialiste de la Cour pénale internationale