/image%2F1031403%2F20221005%2Fob_ad7292_end-the-war-copy-11.jpg)
Exiger une solution politique négociée à la guerre en Europe
Explosion nucléaire au-dessus d'une ville avec : "Mettez fin à la guerre en Ukraine pendant qu'il est encore temps".
Le danger imminent d'une guerre nucléaire en Europe, qui pourrait s'étendre pour engloutir la planète entière, oblige le gouvernement canadien à mettre fin à son implication dans la guerre en Ukraine, à retirer toutes les troupes canadiennes de la région et à faire pression pour une solution politique négociée dès maintenant.
Nous demandons au gouvernement, au Parlement et aux personnes éprises de paix de tout le pays de s'élever contre cette guerre et d'exiger une solution politique négociée pendant qu'il est encore temps. La vie de millions de personnes - et peut-être de toute l'humanité - en dépend.
Il est évident, d'après le discours de Chrystia Freeland sur le budget de guerre en avril, que le gouvernement canadien considère la guerre en Ukraine comme une guerre par procuration contre la Russie, et qu'il est prêt à financer cette guerre jusqu'à ce que chaque soldat et civil ukrainien soit mort.
(Le monde) ne pourra être en sécurité que lorsque le tyran russe et ses armées seront entièrement vaincus. Et c'est ce que nous comptons sur le courageux peuple ukrainien pour faire. Parce qu'ils mènent notre combat... il est dans notre intérêt national urgent de nous assurer qu'ils disposent des missiles et de l'argent dont ils ont besoin pour gagner. Et c'est ce que ce budget contribue à fournir.
Discours du budget fédéral, 7 avril 2022
En soutenant cet élan vers la guerre, le Parlement et les partis qui y sont représentés sont complices de ce qui pourrait devenir le plus grand crime de guerre de tous les temps : l'anéantissement nucléaire.
Le mois d'avril a également été le mois où des négociations en vue d'une solution politique étaient en cours et progressaient avant que le Premier ministre britannique Boris Johnson - un fervent partisan de l'OTAN - n'intervienne pour les étouffer, et pour accélérer la guerre. Des milliers de personnes sont mortes dans les mois qui ont suivi, des millions sont sans abri et réfugiés, et l'économie et le pays sont en ruines.
Depuis des semaines, le Parlement et le public sont conscients du danger que cette guerre fait peser sur les centrales nucléaires ukrainiennes et de la probabilité d'une catastrophe nucléaire plus grave que celle de Tchernobyl, qui entraînerait de nombreux décès en Ukraine et en Europe du fait de l'explosion et de la "pluie" nucléaire qui s'ensuivrait.
C'était le moment de prendre du recul, de reconnaître le grand danger de ce conflit qui touche toute l'Europe et le monde, et de faire pression pour une solution politique. Au lieu de cela, le gouvernement canadien a accru son soutien à la guerre, envoyé plus de troupes en Europe, plus d'armes et plus d'argent pour prolonger et étendre la guerre. Et sa voix s'est faite plus forte pour soutenir l'OTAN et ses actions provocatrices visant à entourer la Russie d'États, de troupes et d'armes de l'OTAN, y compris des armes à longue portée pointées sur la Russie.
En refusant les négociations de paix et en intensifiant la guerre, l'OTAN, les États-Unis, l'Union européenne et le Canada ont laissé peu d'options à la Russie. La réponse du président Poutine la semaine dernière, selon laquelle la Russie se défendra, ainsi que la majorité russophone du Donbas qui demande à la Russie d'intervenir pour les défendre contre les assauts militaires du bataillon Azov, depuis que l'accord de Kiev négocié par l'ONU a été sabordé par le gouvernement d'extrême droite ukrainien en 2014-15, était entièrement prévisible.
La guerre en Europe est rentable pour le complexe militaro-industriel américain ; elle est rentable pour l'industrie pétrolière et gazière nord-américaine, et elle se déroule en Europe - pas en Amérique du Nord.
Les fuites sur les pipelines Nord Stream 1 et 2 de Gazprom vers l'Europe sont clairement délibérées. Savoir qui est responsable revient à se demander qui en profite. Il s'agit d'une provocation claire de la part de ceux qui veulent intensifier la guerre, et de ceux qui considèrent l'Europe comme un énorme marché pour l'énergie nord-américaine.
Mais cette incitation à la guerre est un crime contre l'humanité aux termes de la Charte des Nations unies, et dans la perspective des peuples du monde - les premières et dernières victimes des guerres et des agressions impérialistes.
Ce que les promoteurs de cette guerre oublient, c'est que la guerre nucléaire tactique ou locale n'existe pas. Une fois commencée, il n'y a pas de fin, mais la fin de l'humanité, la fin de la planète. Nous approchons de minuit - et de la fin du monde - sur l'horloge nucléaire.
L'opinion publique au Canada est décisive pour faire pression sur le gouvernement canadien afin qu'il prenne du recul et qu'il fasse pression pour une solution politique négociée à la guerre en Europe. Les mouvements syndicaux et démocratiques doivent résister à la propagande de guerre généralisée et exiger la paix. L'alternative est impensable.
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada
source : https://communist-party.ca/demand-a-negotiated-political-solution-to-the-war-in-europe/