Brésil : violences à l'approche de l'élection présidentielle
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29 septembre 2022
Le 2 octobre, un nouveau président sera élu au Brésil. Le président de droite en place, Jair Bolsonaro, est accusé d'alimenter le racisme et la violence politique par son positionnement. A l'approche des prochaines élections, des actes de violence à caractère politique se produisent à nouveau.
Le Brésil. A quelques jours de l'élection d'un nouveau président brésilien, de nouveaux cas de violence politique préoccupent les Brésiliens. Dans au moins quatre cas, les autorités enquêtent sur des assassinats politiques. Les victimes sont mortes à la suite d'affrontements politiques et d'attaques de partisans de Bolsonaro lors de rassemblements démocratiques.
Le candidat du Parti des travailleurs Lula da Silva était régulièrement la cible de menaces de mort. Les autorités ont récemment réussi à localiser l'un des responsables de ces menaces de mort. Il avait écrit à da Silva "Le couteau est déjà aiguisé".
Les soutiens du candidat social-démocrate du Parti des travailleurs ne sont pas les seuls à être la cible de ces actes de violence. La population indigène du Brésil est régulièrement victime d'actes de violence perpétrés par des milices. Ils défendent la forêt vierge brésilienne au péril de leur vie. En 37 ans, seulement 1,7% de la forêt primaire a été abattue dans les régions indigènes. Dans les régions non indigènes, ce chiffre a dépassé les 21%. Pour la population indigène, cela ne fait guère de différence que le président soit issu du Parti social-démocrate des travailleurs ou de la droite politique brésilienne. La plus grande différence est que Bolsonaro ne cesse d'alimenter verbalement la violence contre les indigènes.
De nombreux groupes de gauche soutiennent certes Lula da Silva, mais il n'est pas le seul candidat aux élections présidentielles. Parmi d'autres groupes, le Parti communiste brésilien (PCB) envoie lui aussi un candidat en lice.
"Lutte pour le socialisme-communisme"
Le 2 octobre, le poste de président ne sera pas le seul à être élu. Outre un nouveau président, un nouveau Congrès national, les gouverneurs des États et les parlements des États seront également élus. Le Parti communiste brésilien aborde ces élections avec un programme qui met l'accent sur "la nécessité de renforcer le pouvoir populaire et de faire progresser la lutte pour le socialisme-communisme".
Sofia Manzano et Antônio Alves sont candidats aux élections présidentielles pour le PCB. Dans sa jeunesse, Manzano était membre de l'Union des jeunes communistes (UJC), l'organisation de jeunesse du PCB. Elle est aujourd'hui membre du comité central du parti et professeur à l'Universidade Estadual do Sudoeste da Bahia. Le Parti communiste brésilien est également candidat à différents parlements dans les États et au Congrès national.
Dans les médias bourgeois, les élections présidentielles sont présentées comme un grand duel entre le Parti des travailleurs et l'extrême droite, un duel entre Lula da Silva et Jair Bolsonaro. Pour le PCB, cette confrontation ne joue aucun rôle. Pour le PCB, c'est la crise capitaliste qui est au centre des préoccupations et qui signifie pour la classe ouvrière et le peuple brésiliens "chômage, faim, misère, inflation et exploitation croissante".
Le parti communiste souligne que l'État bourgeois n'a pas attendu Bolsonaro pour restreindre toujours plus la marge de manœuvre démocratique. La principale cible de l'Etat bourgeois et des médias n'est pas le parti ouvrier social-démocrate, mais les communistes. Le PCB s'est vu retirer la publicité électorale gratuite à la télévision et à la radio et s'est vu refuser l'accès aux débats télévisés sur les chaînes commerciales. Jusqu'à présent, le PCB n'a pas vu un centime de l'argent des fonds électoraux. La Cour suprême électorale refuse de libérer les fonds du fonds spécial de campagne pour le parti. C'est le seul parti qui n'a pas encore reçu d'argent de ce fonds.
Malgré cela, le Parti communiste brésilien ne se laisse pas intimider. Il souligne "la force et l'esprit de combat du militantisme communiste" non seulement dans la campagne électorale pour la classe ouvrière et le peuple brésilien. Pour la "phase finale de la campagne électorale, la Commission Politique Nationale du Comité Central du PCB appelle tous les militants du PCB et de la jeunesse communiste (UJC), du courant syndical (Class Unity) et des collectifs du parti (CFCAM, LGBT Comunista, CNMO), nos soutiens et tout le réseau de volontaires à intensifier notre mouvement de campagne dans la rue, dans un effort combatif pour rendre visible, avec combativité et joie, notre participation à cette phase finale des élections législatives de 2022".
source : https://zeitungderarbeit.at/international/brasilien-gewalt-vor-anstehender-praesidentschaftswahl/