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8/10/22 2:53 PM
"Non à la guerre ! Oui à la paix ! Pour un monde sans armes nucléaires"

Déclaration de Rui Fernandes, membre de la Commission politique du PCP

 

5 août 2022

 

Rappeler l'horreur nucléaire des 6 et 9 août 1945, à Hiroshima et Nagasaki, est pour le Parti communiste portugais un devoir de mémoire et un moment de réaffirmation, année après année, du ferme engagement des communistes portugais dans la lutte pour un monde de paix et d'amitié entre les peuples, libéré de la menace des armes nucléaires, où les énormes ressources gaspillées en armements sont canalisées vers la promotion du progrès social et la lutte contre la faim, la maladie, le sous-développement et d'autres graves problèmes qui affectent la grande majorité de l'Humanité.

 

A l'heure où l'impérialisme favorise la tension dans les relations internationales, qui se traduit par l'escalade de la guerre et de la confrontation en Europe et dans d'autres régions du monde, comme en Asie-Pacifique, avec les graves dangers qu'une telle escalade comporte pour le monde, et qui inclut la visite provocatrice de Nancy Pelosi à Taiwan, il devient plus nécessaire de rappeler ce qu'était et ce que signifiait le largage criminel de la bombe atomique par les Etats-Unis sur les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki, qui a fait plus de 200 000 victimes.

 

Pour le succès de la lutte visant à garantir que l'horreur nucléaire ne se répète jamais, il est nécessaire de ne pas laisser tomber dans l'oubli le largage de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, ni de permettre la falsification des circonstances et des objectifs qui l'ont entouré.

 

Présentée à tort comme essentielle pour vaincre le Japon et mettre fin à la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique, alors qu'en réalité le militarisme japonais était déjà vaincu, l'utilisation de l'arme atomique par les États-Unis, le seul pays qui la possédait alors, représentait une affirmation de la force de l'impérialisme américain et de son ambition effrénée d'hégémonie mondiale, visant en particulier l'URSS et l'élan de la lutte libératrice qui commençait alors dans le monde.

 

Il s'agissait en fait d'une expression extrême de la nature militariste et agressive de l'impérialisme qui, bridé par la lutte des travailleurs et des peuples et par l'existence de l'URSS et du camp socialiste, devenait encore plus violent avec la disparition du puissant contrepoids que représentaient ces pays et leur politique de défense de la paix et du désarmement. L'augmentation continue des dépenses militaires, la production d'armes de plus en plus sophistiquées, le renforcement et l'élargissement continus de l'OTAN, l'abandon d'importants accords de désarmement, notamment en ce qui concerne les armes nucléaires, le mépris systématique des principes de la Charte des Nations unies et du droit international, la multiplication des actes d'ingérence et d'agression de l'impérialisme contre les peuples et les pays, font peser de graves dangers sur le sort même de l'Humanité.

 

En rappelant Hiroshima et Nagasaki, le PCP appelle le peuple portugais, et en particulier la jeunesse, à intensifier la lutte pour la paix et le désarmement, afin que les États-Unis, l'OTAN et l'UE mettent fin à leur stratégie de confrontation et cessent d'être les instigateurs de la guerre en Ukraine, ainsi qu'à la Russie et à tous les autres acteurs, de s'engager d'urgence sur la voie de la négociation afin de parvenir à une solution politique au conflit, de répondre aux problèmes de sécurité collective et de désarmement en Europe, dans le respect des principes de la Charte des Nations Unies et de l'Acte final de la Conférence d'Helsinki.

 

Le PCP alerte sur le fait que la politique étrangère et de défense des gouvernements successifs du PS, du PSD et du CDS a mis en danger la souveraineté et l'indépendance nationales et implique dangereusement le Portugal dans la stratégie militariste agressive de l'impérialisme. Le PCP souligne que la Constitution de la République portugaise oblige l'État portugais à mener une politique de paix et de coopération internationale, impliquant notamment la dissolution des blocs politico-militaires, ainsi qu'un désarmement général, simultané et contrôlé, incluant naturellement l'abolition des armes nucléaires et autres armes de destruction massive. À cet égard, il est particulièrement significatif que le gouvernement portugais continue de refuser de signer le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires.

 

Le PCP considère que la lutte contre la politique militariste de l'impérialisme, pour la paix et le désarmement, est inséparable de la lutte contre l'exploitation et pour les droits sociaux et politiques des travailleurs et des peuples.

Remarquez comment l'incitation à la guerre et la dérive des sanctions imposées par les États-Unis, l'UE et l'OTAN entraînent le monde dans une situation économique et sociale encore plus grave, avec une spéculation effrénée, une forte augmentation des prix de l'énergie, des aliments et des autres produits de première nécessité, une atteinte aux conditions de vie et une aggravation de la pauvreté et de la faim dans le monde, pour le plus grand plaisir des grands groupes économiques et financiers qui amassent des augmentations colossales de leurs bénéfices.

 

Le PCP fera tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir la convergence et l'unité de ceux qui, au-delà des différences d'opinion, ont en commun l'aspiration à un monde de liberté, de paix et de justice sociale.

 

Face à la situation internationale complexe et dangereuse que nous vivons actuellement, il est nécessaire et urgent de donner plus de force à la lutte pour la paix et le désarmement.

 

source : https://www.pcp.pt/en/no-war-yes-peace-world-free-nuclear-weapons
 

Tag(s) : #PCP, #Communiste, #Hiroshima

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