Parti communiste d'Espagne : Nous condamnons la provocation américaine à Taiwan

Nous condamnons la provocation américaine à Taiwan
Actualités PCE 3 août 2022

L'administration Biden répète à Taïwan l'acte irresponsable et irréfléchi dont elle a fait preuve en Europe, en recourant à l'instromission et à l'impérialisme.
Nous condamnons la provocation des Etats-Unis à Taiwan.
3 août 2022
Les États-Unis poussent la tension dans le monde à son paroxysme. La visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis à Taïwan est une véritable provocation qui, malgré l'opposition feinte de l'administration Biden, a été accompagnée par le Pentagone avec une aviation militaire, des navires de guerre et un porte-avions pour sécuriser l'arrivée de Nancy Pelosi à Taipei.

Dans un geste calculé destiné à jauger la réponse de la Chine et ses dispositions en matière de sécurité, Washington n'a pas hésité à lancer une grave provocation, sachant que le voyage de Pelosi, qui n'a aucun contenu réel, rompt avec sa propre pratique des vingt-cinq dernières années, au cours desquelles les États-Unis se sont abstenus d'organiser des visites sur l'île de dirigeants politiques importants, en violation de la souveraineté et de l'intégrité de la Chine, que le gouvernement américain a lui-même acceptées dans la déclaration conjointe de 1979. Car, à toutes fins utiles, Taïwan fait partie de la Chine.

Le gouvernement américain répète ainsi à Taïwan l'attitude imprudente dont il a fait preuve en Europe de l'Est : il a ignoré les avertissements et les propositions de sécurité de Moscou en rapprochant les troupes et les armes des frontières de la Russie et en transformant l'Ukraine en une plate-forme d'agression contre la Russie, une imprudence qui a conduit au déclenchement de la guerre. Aujourd'hui, ignorant tous les avertissements chinois et rompant ses propres engagements à respecter le principe d'une seule Chine, elle impose une situation de crise grave sur les côtes et dans le détroit de Taiwan.

Taïwan a toujours fait partie de la Chine, et son statut actuel découle de la fin de la guerre civile et de la révolution de 1949, lorsque les troupes nationalistes de Tchang Kaï-chek, vaincues par l'Armée populaire de libération de Chine, se sont réfugiées à Taïwan et ont instauré une dictature soutenue par les États-Unis. Ce statut provisoire a survécu jusqu'à aujourd'hui, sans rompre la souveraineté de la Chine sur l'île. Les États-Unis ont reconnu le principe d'"une seule Chine", qui inclut Taïwan, bien que Washington ait maintenu une "ambiguïté stratégique" pour continuer à soutenir Taipei tout en maintenant des relations avec Pékin.

Toutefois, le renforcement économique et politique pacifique de la Chine a conduit les États-Unis, qui craignent de perdre leur hégémonie dans le monde, à désigner Pékin comme un ennemi et à l'isoler dans leur nouvelle "doctrine de sécurité" stratégique. L'agressivité dont a fait preuve l'administration américaine précédente, qui a entamé sous Trump une escalade de sanctions économiques et politiques visant à porter atteinte à la puissance de la Chine, s'est poursuivie sous l'administration Biden, qui a non seulement maintenu les sanctions, mais réactive et augmente également son déploiement militaire dans les océans Pacifique et Indien. 

Les eaux du détroit de Taïwan ne sont pas des eaux internationales et appartiennent à la Chine, bien que les États-Unis aient jusqu'à présent profité de la prudence des Chinois, dont le gouvernement n'a jamais renoncé à une réintégration totale de l'île. La Chine considère l'espace aérien de Taïwan comme le sien, et l'arrivée de Pelosi constitue donc une violation de sa souveraineté. Les forces navales et aériennes américaines patrouillent régulièrement dans le détroit sous la fausse justification qu'elles transitent dans les eaux internationales et défendent la "liberté de navigation". Au contraire, leur but est de continuer à harceler la Chine au large de ses côtes.

Les États-Unis ont ignoré les avertissements chinois, optant pour la confrontation et jouant avec le feu dans une région qui pourrait devenir une nouvelle poudrière pour le monde. La Chine doit maintenant calibrer soigneusement ses prochaines étapes, afin de ne pas être entraînée dans une guerre, car Washington met en danger la paix et la sécurité en Asie du Sud, et le monde doit en être conscient.

Le Parti communiste espagnol condamne l'attitude irresponsable de l'administration Biden et son recours à l'ingérence et à l'impérialisme, réitère sa solidarité avec le peuple chinois et son gouvernement, ainsi que son soutien au principe d'une seule Chine, et appelle le gouvernement espagnol et l'Union européenne à condamner cette provocation américaine à Taïwan.

Le Parti communiste d'Espagne appelle également les travailleurs et toutes les forces éprises de paix à rester vigilants et actifs face aux risques graves de cette situation.

source : https://pce.es/condenamos-la-provocacion-de-eeuu-en-taiwan/