Les lignes directrices du concept de Révolution furent, pour le commandant en chef, des lignes directrices de vie, de pensée et d'action
Tout être qui, après avoir atteint les limites de son existence humaine, reste en vie, est sans aucun doute un être exceptionnel et unique. Non, il ne s'agit pas d'une affirmation mystique ou religieuse, mais d'une incontournable vérité, qui repose sur la stature sans limites de certaines figures tout au long de l'Histoire.
Nous, les Cubains, savons bien que c'est possible. Nous avons eu le privilège que cette Île soit la mère et le berceau de personnalités capables de transgresser la mortalité de notre espèce, pour habiter éternellement dans la dimension de la pensée, de la mémoire, de l'admiration et de l'amour.
Mais atteindre cette stature, ce n'est pas si simple. Il faut beaucoup de cœur, beaucoup de courage, mettre sa propre existence au service du bien des autres, construire l'Histoire à partir de principes d'humilité et de justice. Il faut défendre les valeurs auxquelles on croit au prix de n'importe quel sacrifice, et Fidel a réussi tout cela et plus encore.
Lorsqu'il a brillamment défini le concept de Révolution lors de cet inoubliable 1er Mai 2000, sans se le proposer, sans que cela ne lui ait jamais traversé l'esprit, il s'est défini lui-même, parce que le fait d'être cohérent jusqu'à son dernier souffle avec tout ce qu’il avait défini dans son concept a fait de lui un homme immortel à jamais.
Fidel : un synonyme sans équivoque de Révolution
Nous avons tellement appris du commandant en chef que sa figure nous apparaît à chaque pas. Comment ne pas se souvenir de lui alors que seul un sens profond du moment historique nous a permis de surmonter les adversités et maintenir nos objectifs et nos attentes ?
Comment ne pas le savoir présent lorsque nous nous penchons sur les droits des Cubains et des Cubaines, à l'égalité, au soutien des plus vulnérables, alors que pour lui l'être humain a toujours été au centre de cette œuvre et jamais, quelles que soient les difficultés, il n'a abandonné le peuple ?
Il y a beaucoup de Fidel quand nous disons que, malgré le blocus génocidaire, les attaques permanentes contre notre pays, l'insistance de l'ennemi à nous enlever notre idéologie patriotique, nous n’allons pas nous arrêter, ni nous lasser, ni renoncer. Parce que notre leader éternel nous a clairement fait comprendre que nous devions nous émanciper par nous-même, mais que sur ce chemin, il nous faudrait défier de puissantes forces dominantes.
Par son propre exemple, il a montré que la modestie, le désintéressement et l'altruisme sont des valeurs indispensables, qu’elles s'enrichissent si elles s'accompagnent de la solidarité avec les autres, avec les autres peuples, avec le monde.
Comment aurions-nous pu soutenir le socialisme cubain dans un monde largement capitaliste et hégémonique, qui ne pardonne pas les modes de vie et de pensée alternatifs, sans l'audace, l'intelligence et le réalisme avec lesquels nous affrontons les obstacles ?
Notre plus grande force a été et sera toujours celle de la vérité et celle des idées. C'est grâce à elles que se maintient l'unité indéfectible de ce peuple qui, avec la vérité pour bannière, a pu construire ses rêves de justice, mais s’est aussi élevé comme un phare pour tous ceux qui, dans le monde, partagent cet espoir.
Pour Fidel, les lignes directrices de ce concept de Révolution furent des lignes directrices de vie, de pensée et d’action. Ce sont les chemins qui l'ont mené à travers ce monde et qui lui ont valu le respect de tous ceux qui l'ont connu, même s'ils ne partageaient pas son idéologie.
Mais, surtout, ce furent ces lignes directrices qui ont rendu possible quelque chose d'infiniment sacré pour Cuba : nos principes de continuité. Ceux qui nous ont amenés à nous exclamer « Je suis Fidel ! » et à le brandir comme la plus précieuse des bannières dans chacune des batailles que nous avons menées.
Sa présence constante et indiscutable
Notre ferme conviction que Fidel survivra n’a rien de rhétorique. Au contraire, c'est une certitude que nous, les Cubains, un peuple reconnaissant et convaincu de qui mérite le privilège de sa confiance, comprenons très bien.
La vitalité de cet héritage d'idéaux et de valeurs réside dans la décision collective que nous assumons en tant que nation, de ne pas laisser se perdre les acquis obtenus sous sa direction, celle de Raul et celle de toute la génération qui l'a soutenu dans ses efforts pour secouer les siècles d'oppression qui avaient lacéré la dignité de Cuba.
C'est pourquoi les hommes et les femmes qui ont reçu les bannières du socialisme de ses mains soutiennent l’idée qu’une république avec tous et pour le bien de tous est, et restera, la maxime de chaque jour, que la vie d'un révolutionnaire implique toujours de fortes doses de dévouement et de sacrifice.
Comme Fidel l'a toujours fait, il n'y a pas eu un seul moment où ses continuateurs se sont détournés du peuple. Avec énergie, avec patience, puisant leurs forces là où seul l'amour peut les puiser, ils ont maintenu la même préoccupation pour les problèmes du peuple, pour ses soucis, pour ses besoins.
Ce peuple, qui ne s'est jamais senti abandonné, qui se sait sous le manteau protecteur de la Révolution et, en même temps, protagoniste de son existence, a répondu avec unité, avec loyauté, avec maturité, avec dévouement, à la maxime de « penser en tant que pays ».
À Cuba, le pouvoir est populaire
Fidel a aussi parmi ses innombrables mérites celui d'avoir compris dès le début de ses luttes, et d'avoir toujours affirmé, après le 1er janvier 1959, qu'un leader révolutionnaire doit vivre comme vit le peuple, penser comme pense le peuple, alors seulement, il aura la sensibilité suffisante pour le connaître et l'écouter.
Et ce binôme, leaders-peuple, qui ne s’est jamais rompu et ne le sera jamais, est un atout indiscutable qui nous accompagne toujours, car chaque décision, chaque projet social, chaque nouvelle voie que nous empruntons, porte en elle une grande partie de la pensée et de la sagesse qui circule parmi notre peuple.
À Cuba, le pouvoir est populaire. Ce n'est pas un trophée que l'on exhibe depuis des positions de supériorité, il n'est pas lié à un poste, il ne répond pas à des millions sur un compte bancaire. Comme tout ce que nous avons construit, il s'agit également d'un bien commun, exercé de différentes manières, mais, surtout, avec la vision de promouvoir ce qui favorise le bien-être collectif.
Le leader historique de la Révolution a toujours mis en valeur, par sa façon d’agir, par chacune de ses déclarations, par ses actions quotidiennes, la transparence face au peuple, le devoir de lui rendre des comptes, mais en même temps, il a entretenu dans les masses la conviction que la Révolution ne se fait pas seule, que les œuvres ne se construisent pas seules, que ce qui appartient à tous est en même temps la responsabilité de tous.
C'est peut-être pour cela que ce peuple n'accepte pas ce qui est mal fait, qu'il n'accepte rien sans bases durables et bien fondées. C'est peut-être pour cela que le peuple est toujours un élément fondamental de tout ce qu'il fait, et non pas dans une position d'observation passive, mais depuis la créativité et la participation.
Nous ne sommes jamais seuls
Aussi juste et équitable que puisse être une société, il y aura toujours des personnes qui, pour les raisons les plus diverses, se trouveront dans une situation de vulnérabilité par rapport aux autres. La grandeur du socialisme cubain réside précisément dans le fait de reconnaître ces particularités, afin qu'aucun être humain, aucune famille ou communauté ne soit laissé à la merci de l'abandon ou de la négligence. Cela aussi, nous l'avons appris de Fidel.
Nous avons appris que celui qui a besoin d'aide n’est pas toujours en mesure de la demander, et c'est pourquoi la Révolution doit disposer des mécanismes qui lui permettent d'atteindre ces personnes, même s'il n'y a pas eu de demande d'aide. C'est ainsi que nous avons construit notre propre définition de la solidarité, qui s'exprime dans toutes les sphères de la société, à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières.
Mais c'est cette maxime qui a donné un caractère presque épique, rarement vu dans le monde, pour ne pas être absolu, à la pratique, devenue un devoir inaliénable, qu'à chaque moment difficile ou douloureux, les gens sentent le soutien de leurs dirigeants, l'accompagnement qui aide à atténuer la douleur la plus profonde, l'étreinte qui fortifie l'âme.
Un Cubain n'est jamais seul. Ce sentiment de solidarité, incarné par nos leaders, répond à un sentiment collectif car, dans ce pays, la joie et la douleur sont partagées équitablement, c'est dire combien le cœur qui nous habite est grand.
Aussi, le mois d'août a-t-il toujours été le moment propice pour célébrer son existence, car c’est à lui, à ses frères de génération, à l'œuvre immense qu'ils nous ont léguée, à l'amour inconditionnel qu'ils ont toujours professé et professent encore pour cette Patrie, que nous devons les plus belles et les plus durables leçons de vie, qui font de nous aujourd'hui, à la fois, de meilleurs révolutionnaires et de meilleurs êtres humains.
source : https://fr.granma.cu/cuba/2022-08-15/fidel-lecons-de-vie-et-damour