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Dans le temps qui s'est écoulé depuis son accession à la présidence jusqu'à aujourd'hui, il s'est souvent identifié aux actions politiques de Donald Trump et, à tout le moins, a utilisé l'inertie comme stratégie pour éviter de changer la situation créée par son prédécesseur

Auteur: Elson Concepción Pérez | internet@granma.cu

17 août 2022 10:08:22


Les hautes clôtures métalliques à la frontière avec le Mexique sont comparées à une sorte d'apartheid. Photo: Reuters
Je n'imagine pas Joe Biden appeler ses partisans à « s’emparer » du Capitole, ou crier à la fraude électorale dans le « berceau de la démocratie ».
Cependant, dans le temps qui s'est écoulé depuis son accession à la présidence jusqu'à aujourd'hui, il s'est souvent identifié aux actions politiques de Donald Trump et, à tout le moins, a appliqué l'inertie comme stratégie pour éviter de changer la situation créée par son prédécesseur.
Être républicain, dans le cas de Donald Trump, ou démocrate, dans le cas de Joe Biden, ne garantit absolument pas, dans le cadre du concept de la « démocratie » Made in USA, qu'il existe des différences lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre des politiques.
Il n'est pas surprenant que Biden ait été « autre » alors qu'il n'était que le vice-président de Barack Obama. À présent, en tant que président, on peut se demander dans quelle mesure Trump est Biden.
Quelques exemples peuvent permettre de définir la réponse.
Trump, dans son style non présidentiel, a inventé et signé 243 nouvelles sanctions contre Cuba, qui se sont ajoutées à celles déjà contenues dans plus de 60 ans de blocus. Lors de sa campagne électorale, Biden a déclaré - et répété - qu'il éliminerait ces mesures, mais, en presque un an et demi à la Maison-Blanche, il a maintenu ce qui a été légiféré et s'est moqué - comme Trump l'avait fait - des résolutions de l'ONU, des appels des dirigeants mondiaux et des demandes des citoyens de son pays et d'autres personnalités du monde entier, qui exigent la levée de ces actions criminelles.
Biden s'est laissé piéger par le groupe d'extrême droite et de contre-révolutionnaires d'origine cubaine basé en Floride, qui, sous l'ère Trump, a pris le contrôle de la question de Cuba et décide - toujours contre le peuple cubain - de la ligne d'action du Département d'État et de la présidence.
Autre coïncidence : lorsque Trump a décidé de fermer la frontière avec le Mexique en érigeant de hautes barrières métalliques, la communauté internationale l'a comparé à une sorte d'apartheid. Biden, lors de sa campagne, a assuré qu'il arrêterait les travaux et démantèlerait ce qui avait été construit. Que s'est-il passé ? Le mur n'a pas été démantelé, mais les zones jugées moins sûres sont réparées pour stopper l'immigration.
Un développement inhabituel : Donald Tump a brusquement détruit et jeté à la poubelle les documents soutenant l'accord sur le nucléaire iranien ; une décision arbitraire et dangereuse condamnée dans le monde entier. Trump mettait l'humanité elle-même en danger, affirmaient ses détracteurs. Biden, de manière plus ténue, s’était également opposé aux actions du républicain.
Le démocrate, dans ses premières tentatives pour renverser cette situation, a parlé à plusieurs reprises d'un « retour à l'accord nucléaire » avec la nation perse. Mais, une fois de plus, l'inaction du président actuel a jeté ses engagements par-dessus bord, et il continue à soutenir des sanctions contre Téhéran plutôt qu'un renouvellement de l'accord.
Les spécialistes étasuniens affirment que dans des domaines essentiels, l'administration Biden n'a pas apporté de changements majeurs, ce qui montre à quel point il est difficile de tracer de nouvelles orientations en matière de politique étrangère à Washington. Cela s'est manifesté lors de la tournée du président en Israël et en Arabie saoudite, qui visait, en partie, à renforcer les liens avec ces États.
À cet égard, Emma Ashford, chargée de mission au Conseil atlantique, un groupe de réflexion, a déclaré qu' « au fil du temps, Biden n'a pas tenu bon nombre de ses promesses de campagne et a maintenu le statu quo au Moyen-Orient et en Asie ».
Entre-temps, Stephen Biegun, ancien Sous-secrétaire d'État, a déclaré quant à lui qu' « il existe une grande force de gravité qui amène les politiques au même endroit. Ce sont toujours les mêmes problèmes. C'est toujours le même monde. Nous disposons toujours des mêmes outils pour nous influencer mutuellement afin d'obtenir les mêmes résultats, et il s'agit toujours des mêmes États-Unis ».
source : https://fr.granma.cu/mundo/2022-08-17/a-quel-point-biden-ressemble-t-il-a-trump

Tag(s) : #Biden, #Trump

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