Un pas de plus vers une Loi de la Mémoire Démocratique qui fait progresser les droits et met fin à l'impunité de Franco.
Actualités PCE 1 juillet 2022
Nous continuerons à travailler à la construction d'une mémoire démocratique et à garantir la vérité, la justice, les réparations et les garanties de non-répétition.
Un pas de plus vers une loi de mémoire démocratique qui fait progresser les droits et met fin à l'impunité de Franco.
1er juillet 2022
Après des mois de paralysie, la loi sur la mémoire démocratique a finalement été approuvée avec les votes favorables de EH-Bildu, PDeCAT, Coalición Canaria, PNV, Más País, PSOE et Unidas Podemos-ECP-GC. Le groupe Unidas Podemos était représenté par Enrique Santiago et Martina Velarde. Lors de la précédente négociation, un vote favorable en plénière a été obtenu, ce qui était suffisant pour son approbation. ERC s'est abstenu de voter sur les amendements de compromis convenus entre les groupes qui ont négocié l'accord.
Le résultat du débat est une loi conforme aux objectifs du PCE, même si, comme toujours dans toutes les négociations, toutes les propositions que nous avons défendues et défendons ne sont pas incluses. Parmi les contenus, nous soulignons :
1. La répudiation et la condamnation dans la loi du coup d'État militaire du 18 juillet 1936, de la dictature franquiste qui a suivi et la déclaration de son illégalité, ce dernier point ayant été ajouté dans les derniers amendements convenus avec les groupes parlementaires. Les communautés, les langues et les cultures qui ont été persécutées par le régime franquiste sont reconnues comme des victimes.
2. La déclaration de l'illégalité et de la nullité totale de tout type de condamnation pour des raisons politiques, idéologiques ou de conscience pendant le régime franquiste, quelle que soit sa nature juridique (condamnation, sanction administrative, etc.).
3. Le droit des victimes et de leurs familles à la vérité, c'est-à-dire à connaître les résultats des enquêtes sur ce qui s'est passé et, le cas échéant, à la localisation et à l'identification des personnes disparues, à l'exhumation et à un enterrement digne aux frais de l'État. Une base de données ADN de l'État est créée, la figure du procureur général est renforcée pour poursuivre les crimes commis et il est garanti que la loi d'amnistie de 1977 ne peut être utilisée pour entraver les enquêtes criminelles.
4. Après l'insistance du groupe parlementaire de Unidas Podemos pour son inclusion, le droit de réclamer une réparation économique par les victimes du franquisme et, en particulier, celles qui ont été forcées de travailler au profit de personnes morales privées, ainsi que l'établissement du droit à l'indemnisation des biens saisis par la dictature, est inclus. Il a été convenu de créer une commission chargée d'évaluer les lacunes des mesures adoptées jusqu'à présent et de préciser les modalités de compensation.
5. La garantie de l'accès aux archives publiques et privées soutenues par des fonds publics, ainsi que la récupération, la défense et la conservation du patrimoine documentaire.
6. La définition des symboles, des éléments et des actes contraires à la mémoire démocratique, avec une procédure pour leur retrait ou leur élimination, ainsi qu'un régime de sanction complet pour rendre ces dispositions effectives, ce qui n'était pas prévu dans la loi de 2007 et qui a en grande partie causé son échec.
7. Le retrait des reconnaissances, honneurs, distinctions, décorations et récompenses qui exaltent la dictature ou qui sont accordés à des personnes ayant fait partie de son appareil répressif.
8. L'inclusion de l'histoire espagnole et de la mémoire démocratique dans les programmes d'enseignement.
9. Mise en place d'un réseau de sites de mémoire démocratique bénéficiant d'une protection détaillée et équipés pour leur plus large diffusion. Dans ce sens, la Vallée des Tombés est récupérée pour une gestion directe par le Patrimoine National et sa re-signification pour devenir un lieu où les crimes du franquisme sont expliqués sous le nouveau nom de Vallée de Cuelgamuros.
10. La nationalité espagnole est accordée aux fils et filles nés à l'étranger de femmes espagnoles qui ont perdu leur nationalité parce qu'elles ont épousé des étrangers et à ceux dont la nationalité d'origine était reconnue par la précédente loi de mémoire de 2007, grâce à une initiative promue par UP au Sénat et qu'il a été convenu d'inclure dans cette loi à notre initiative. Le droit à la nationalité des descendants des brigadistes internationaux est reconnu.
11. Après un débat parlementaire, une mesure est incluse pour prêter attention aux victimes des crimes de Franco pendant la transition jusqu'en 1983, commis avec la connivence ou la participation des structures résiduelles de la dictature, par le biais d'une commission qui proposera la forme de leur indemnisation.
12. Il est convenu de créer un centre de la mémoire démocratique avec la participation des mouvements sociaux et qu'il soit un point de référence pour ceux qui existent déjà ou qui pourraient être créés. Dans ce sens, nous continuerons à insister sur l'importance de celle proposée dans l'enceinte de l'ancienne prison de Carabanchel.
Nous devons reconnaître le travail du mouvement mémoriel, sans lequel les avancées incluses dans cette loi ne seraient pas devenues une réalité. Après son approbation, une nouvelle période de lutte commencera pour laquelle nous disposerons d'un meilleur cadre réglementaire qui nécessitera de renforcer le tissu social et la volonté politique à tous les niveaux. Il est temps de mettre fin à l'impunité du franquisme. Il ne peut y avoir d'institutions qui se placent hors de l'application de la loi. Nous serons vigilants pour que les engagements contenus dans l'accord conclu soient mis en œuvre de la manière la plus large et la plus cohérente avec le sens des amendements convenus.
Nous nous engageons à continuer à travailler à la construction d'une mémoire démocratique pour un nouveau pays et à faire des principes de vérité, de justice, de réparation et de garantie de non-répétition une réalité.
source : https://pce.es/un-paso-mas-hacia-una-ley-de-memoria-democratica-que-avanza-en-derechos-y-acaba-con-la-impunidad-franquista/