Parti communiste irakien : Le 1er mai est le symbole de la lutte pour les droits des travailleurs et des ouvriers.
5/3/22 2:53 PM
Le 1er mai est l'occasion de renouveler la solidarité internationaliste des travailleurs du monde entier, et de poursuivre sur la voie de la fin de l'exploitation, de la discrimination, de la répression et de l'oppression.
Cette année, la Journée internationale des travailleurs intervient à un moment où le monde est témoin d'une multiplication des conflits et des guerres, et d'une grave menace pour la paix mondiale. Cela se produit à un moment où le monde ne s'est pas encore totalement remis ou n'a pas dépassé le lourd héritage de la pandémie de Covid-19, qui a profondément touché les travailleurs, les bas salaires et la vie des gens.
En Irak aussi, le 1er mai est l'occasion de rappeler les luttes et les sacrifices de la classe ouvrière pour une vie libre et prospère, et un pas de plus sur le chemin menant à l'établissement d'un État fondé sur la justice sociale, l'égalité, la prospérité, les institutions et la loi.
À cette occasion, nous saluons tous les travailleurs irakiens et faisons l'éloge de leurs luttes et de leurs sacrifices depuis des décennies afin de faire valoir leurs droits, en commençant par les grèves dans les ports, les chemins de fer, le pétrole et les textiles, et en terminant par leur contribution au glorieux soulèvement d'octobre 2019.
Tout au long de son histoire, le Parti communiste irakien a été et continue d'être le défenseur fidèle des intérêts et des aspirations de la classe ouvrière, en soulignant son rôle glorieux dans l'histoire de notre pays et dans le mouvement patriotique du peuple ; sa fermeté, ses soulèvements et ses révolutions. Les travailleurs ont fait d'énormes sacrifices dans ces luttes pour la cause de la liberté, de l'indépendance et du bonheur de leur peuple.
Aujourd'hui, 19 ans après l'effondrement du régime dictatorial et l'occupation de l'Irak, les travailleurs et les ouvriers portent toujours le lourd fardeau causé par les politiques des gouvernements successifs, la mauvaise gestion, la corruption et les répercussions des crises résultant du système sectaire de partage du pouvoir et du sectarisme politique. Ces politiques ont aggravé les manifestations de la crise structurelle globale et n'ont pas réussi à sauver l'Irak de la situation désastreuse actuelle, à améliorer le bien-être de la population et à préserver son indépendance et sa souveraineté.
Ce que la classe ouvrière irakienne vit aujourd'hui en termes d'attaque contre ses droits et ses acquis, et de sape de ses organisations et de ses syndicats, met clairement en évidence les politiques néolibérales adoptées par les personnes au pouvoir, afin de satisfaire les institutions financières internationales et d'accroître la richesse des personnes au pouvoir. Cela contraste fortement avec la situation de la majorité des Irakiens, dont la plupart sont pauvres et marginalisés, souffrant de privations et de l'absence de services de base, de l'insécurité, de l'augmentation du chômage, de la pauvreté et de la criminalité, ainsi que de la prolifération des drogues.
Les conditions de la classe ouvrière en général exigent la mobilisation de tous les efforts pour servir les intérêts des travailleurs, et d'agir de manière concertée et unifiée pour les tâches urgentes suivantes :
Législation d'une nouvelle loi sur les pensions et la sécurité sociale des travailleurs, qui inclut les chômeurs et les personnes licenciées conformément aux normes internationales du travail et assure une vie décente aux retraités et aux personnes âgées.
Législation de la loi sur les libertés syndicales, qui garantit le droit des travailleurs de s'organiser en syndicats et en fédérations à l'abri de l'ingérence et de la domination des autorités gouvernementales. Elle garantit également leur droit de faire grève, de manifester et d'organiser des sit-in, et de s'opposer à toute violation de leurs droits par quelque partie que ce soit.
Les premières mesures requises à cet égard sont l'abolition du décret n° 150 (1987) et de la loi n° 52 (1987) sur l'organisation des syndicats.
S'efforcer de réaliser l'unité d'action du mouvement syndical de la classe ouvrière irakienne, et de consolider les bases démocratiques de sa structure, afin d'exprimer les intérêts professionnels, économiques et sociaux des travailleurs, et de défendre leurs droits et libertés démocratiques et syndicaux.
Fournir toutes les conditions nécessaires à la mise en œuvre de la loi irakienne sur le travail n° 37 (2015) dans toutes les régions du pays.
Augmenter le salaire minimum pour tous les travailleurs et protéger leur pouvoir d'achat en proportion du coût de la vie qui ne cesse de croître.
Garantir les droits des femmes qui travaillent dans les différents secteurs de production et s'efforcer de les rendre égales aux hommes en matière d'opportunités d'emploi et de salaires, de mettre fin à la discrimination dont elles sont victimes et de mettre fin aux diverses formes de violence et de harcèlement à leur encontre.
source : http://www.solidnet.org/article/Iraqi-CP-Statement-on-International-Workers-Day-1st-May-is-Symbol-of-Struggle-for-Rights-of-Workers-and-Toilers/