27 May 2022
A l’occasion du début de la 110ème CIT, la FSM adresse un salut cordial à tous les représentants des travailleurs. Depuis sa fondation en 1945, la FSM porte une attention particulière à son intervention au sein de l’OIT, traitant les procédures de cette organisation comme un champ de lutte, puisque ses décisions, d’une manière ou d’une autre, affectent les conditions de vie et de travail des travailleurs.
Les interventions de la FSM ont toujours promu les positions du mouvement syndical de clase et en même temps dénoncé les politiques anti-ouvrières et les phénomènes de soumission de cette organisation à des intérêts contraires aux revendications et expectatives des travailleurs.
Il est évident que l’OIT est de plus en plus subordonnée à l’environnement anti-ouvrier et anti-populaire généré par les dures politiques néolibérales imposées ces dernières décennies par les cercles dominants du capitalisme mondial.
Il ne fait aucun doute que son rôle et son efficacité ont considérablement diminué depuis les années 50, 60 et 70.
Il est temps que les déclarations de l’ONU et les conventions de l’OIT sur les libertés démocratiques et syndicales soient pleinement mises en œuvre dans leur propre fonctionnement et que la discrimination et l’exclusion contre la FSM et les autres syndicats indépendants cessent une fois pour toutes.
Alors que les relations de travail sont constamment déréglementées et que les négociations collectives se réduisent, alors que les conventions collectives sont violées, tandis que le travail stable et permanent est remplacé par des formes dites « flexibles », tandis que le travail des enfants, au lieu d’être éliminé, devient plus sévère, alors que le secteur des services publics et d’autres entreprises sociales sont rapidement privatisés, le slogan par ailleurs ambitieux et correct adopté par l’OIT pour le « travail décent », est en pratique un slogan qui sonne bien mais n’a aucune conséquence.
Il en va de même pour la discussion sur l’avenir du travail. Quelle est la valeur de ce débat, alors que le présent du travail est si ouvertement caractérisé par des reculs et des atteintes massives aux droits et aux acquis ?
Pour la FSM, il est clair que ce n’est qu’avec les luttes et les revendications militantes organisées que les objectifs du mouvement ouvrier sont réalisés et que le progrès social est atteint.
Pour cette raison, dans le cadre de la CIT de cette année, la FSM appelle les représentants des travailleurs, les syndicats de classe participants ou présents, à être actifs et à exiger un vrai travail décent et une vie digne pour les travailleurs, en luttant de manière combative pour :
– l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des retraités
– des soins de santé publics et gratuits pour tous
– des libertés syndicales et démocratiques
– l’égalité des sexes
– l’éradication du racisme et de la xénophobie
– la protection environnementale
– la solidarité ouvrière
– la fin des guerres et interventions impérialistes, la dissolution de l’OTAN, la destruction des armes nucléaires
– le respect du droit de tous les peuples à décider eux-mêmes de leur présent et de leur avenir
Bureaux Centraux de la FSM
source : http://www.wftucentral.org/communique-de-la-fsm-sur-la-110eme-cit/?lang=fr