Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2022-04-13 18:13:25
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Photo: Prensa Latina
Bogota, 13 avril. (RHC)- Le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies en Colombie a déterminé mercredi la responsabilité de l'armée colombienne dans la mort de 11 civils à la suite d'une opération dans le département du Putumayo.
Le rapport de cette institution souligne que lors de l'opération du 28 mars, les militaires ont utilisé des armes à feu dans la localité d'Alto Remanso, Puerto Leguízamo, où se trouvaient 30 à 50 habitants, dont des mineurs et des femmes.
Les décès ont été signalés après les actions, parmi lesquels une femme enceinte et un mineur, et cinq blessés, que les militaires ont essayé de faire passer pour des faux positifs c’est-à-dire comme des victimes de combat, selon les déclarations des survivants et les rapports de presse.
" L'utilisation intentionnelle d'armes létales ne peut être faite que lorsqu'elle est strictement inévitable et dans le but de protéger la vie", indique le rapport de l'ONU.
L'organisme international a recommandé aux autorités compétentes de prendre des mesures disciplinaires et pénales pour poursuivre et punir les responsables de ce qui s'est passé dans cette localité du sud colombien.
Il a également exhorté le bureau du procureur général de Colombie à mener une enquête approfondie et indépendante afin de garantir les droits des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation.
Le ministre de la Défense, Diego Molano, a expliqué lors d'une conférence de presse qu'il s'agissait d'une opération conjointe de l'armée et du bureau du procureur général visant à éliminer les membres des soi-disant dissidents liés au trafic de drogue et à d'autres crimes et à capturer l'un de leurs chefs, Carlos Emilio Loaiza, alias Bruno.
Cependant, l'opération a échoué et la planification de l'opération et le travail des dirigeants militaires ont été remis en question.
Diego Molano a défendu le travail des soldats. Selon le ministre, les soldats auraient suivi les protocoles nationaux et internationaux. Il a affirmé qu'il s'agissait d'une "opération légitime car elle a été planifiée pendant plus de cinq mois grâce à des informations fournies par les services de renseignement".
L'opération à Alto Remanso est analysée par la Commission de la paix du Sénat colombien. Cette chambre du Congrès pourrait demander un débat sur le ministère de la défense.
Source: Prensa Latina
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/291867-lonu-tient-larmee-colombienne-responsable-dun-massacre-au-putumayo