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Édité par Reynaldo Henquen
2022-03-30 11:07:33

      

Par: María Josefina Arce

Si bien les deux ans de l’urgence sanitaire en raison du Covid-19 ont entraîné une hausse dans le nombre de féminicides, cette pratique constitue un vieux problème mondial. En Amérique latine la mort violente de femmes a été et continue d’être une constante.

La CEPALC, la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes, estime que la situation est une véritable pandémie à l’ombre. En 2020, par exemple, plus de 4 mille femmes ont été assassinées.

Cette année-là les taux les plus élevés ont été enregistrés au Honduras, en République Dominicaine et au Salvador, bien que d’autres nations comme l’Equateur, le Costa Rica et le Panama aient enregistré une augmentation de ces indicateurs.

Selon la CEPALC, le nombre le plus élevé de cas correspond aux femmes âgées de 30 à 44 ans, alors que les adolescentes et les femmes adultes âgées de 15 à 29 ans représentent le deuxième groupe d’une plus grande incidence de morts violentes.

Considérée comme l’une des régions les plus violentes, de l’Amérique centrale, où comme on a pu déjà constater, le Salvador et le Honduras, ainsi que le Guatemala figurent en tête de liste, il s’agit d’un problème grave qui a pour contexte non seulement un schéma patriarcal, mais aussi la pauvreté, le chômage, l’inégalité de salaires et un accès précaire à l’éducation.

Quelques rapports indiquent qu’en moins de huit ans, ces trois nations dénombrent des milliers de femmes assassinées et l’impunité règne sur ce phénomène déplorable. Les experts estiment que dans la plupart des cas, ces actes ne sont pas enregistrés avec la rigueur nécessaire et ne sont pas reconnus comme des féminicides.

Au Guatemala, par exemple, plus de 71% de ces morts violentes, soit plus de 2100 entre 2008 et 2020, restent impunies.

Depuis que le crime de féminicide a été légalement établi au Guatemala en 2008, seuls 630 hommes ont été condamnés, ce qui représente 29% du nombre total de féminicides, a précisé le Centre de recherche économiques dans son dernier rapport.

Cette organisation a déclaré qu’au moins dans 40% de meurtres, il y avait eu des plaintes de violence de la part de victimes deux ans auparavant de l’événement fatal.  

De l’avis de la CEPALC, la tolérance sociale et institutionnelle, l’impunité et la difficulté pour accéder à des services de santé et de justice opportuns et de qualité, parmi d’autres facteurs tels que l’inégalité, contribuent à la prolifération et la perpétuation de toutes les formes de violence à l’égard des femmes.

Les femmes méritent une vie sans violence, un défi urgent et inéluctable pour le monde, qui n’a pas encore atteint l’égalité entre les sexes, ce qui semblerait une utopie dans de nombreuses nations de l’Amérique latine.

 

source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/290586-les-feminicides-une-constante-en-amerique-latine

Tag(s) : #AmeriqueLatine

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