Face aux défis actuels, « nous devons réfléchir constamment, concevoir de nouvelles idées, analyser les situations, travailler avec des données (à partir de la méthode scientifique) pour parvenir aux meilleures actions de transformation révolutionnaire », a déclaré Diaz-Canel lors d'une visioconférence du Secrétariat du Comité central avec les Premiers secrétaires des Comités provinciaux du PCC et du Comité municipal de l'Île de la jeunesse
Auteur: René Tamayo Leon | informacion@granmai.cu
L’idée énoncée par le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, selon laquelle le Parti doit relever les énormes défis auxquels le pays est confronté à l’heure actuelle, avec une grande exigence et une grande rigueur, a marqué la dernière vidéoconférence du Secrétariat du Comité central avec les Premiers secrétaires des Comités provinciaux du PCC et du Comité municipal de l'Île de la jeunesse.
Face aux défis actuels, « nous devons réfléchir constamment, concevoir de nouvelles idées, analyser les situations, travailler avec des données (à partir de la méthode scientifique) pour parvenir aux meilleures actions de transformation révolutionnaire », a déclaré Diaz-Canel.
Les membres du Secrétariat, Jorge Luis Broche Lorenzo, Félix Duarte Ortega, Joel Queipo Ruiz et Rogelio Polanco Fuentes participaient à cette réunion, qui était également dirigée par Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et Secrétaire à l’organisation.
À l’ordre du jour de la rencontre figuraient l'avancement de la mise en œuvre, avec les militants, des accords des assemblées de bilan provinciales et municipales et des réunions par secteur, ainsi que le travail de conservation de la mémoire historique de l'organisation. Il y a également eu une analyse de l’attention portée à la population par le Parti et la nécessité de l'améliorer, ainsi que du déroulement de la consultation populaire sur le Code des familles.
La vidéoconférence a également abordé le déroulement de la récolte de canne à sucre, le processus d'évaluation, depuis le Parti, de la politique des cadres dans le secteur des entreprises, et une évaluation du début des assemblées de bilan des Comités provinciaux, qui ont commencé ce mois-ci.
Face à la complexité du scénario interne et externe dans lequel évolue aujourd'hui le pays, le Premier secrétaire a souligné que le perfectionnement des mécanismes du Parti pour prendre en charge les difficultés de la population est une « question d'une énorme importance, qui doit être assumée avec responsabilité ».
Le Parti, a-t-il dit, doit faire une analyse réfléchie, quotidienne et objective des situations existantes, de l'état d'opinion de la population et de ce qui « bouge » sur les réseaux sociaux, et ne pas attendre que les gens viennent se plaindre, parfois de façon collective.
C’est à nous d’aller là où les gens ont des problèmes, pour expliquer, argumenter, résoudre ce qui peut l'être, et partir en laissant une atmosphère positive, où les gens ont le sentiment que l'on s'occupe d'eux, y compris lorsqu’il n'y a pas de possibilité de résoudre certains problèmes à cause d'une limitation matérielle, et s'ils peuvent être résolus, il faut le faire immédiatement, a-t-il dit.
Et d’ajouter que nous ne devons pas laisser s’accumuler les problèmes, nous devons les anticiper, et les cadres du Parti doivent travailler en fonction de cela, faire en sorte que les dirigeants de l'administration, des entreprises, du gouvernement, qui s'occupent de telle ou telle situation, se rendent sur place pour donner des explications ; il faut que les institutions concernées par un problème le résolvent, a-t-il insisté.
Prendre en charge les problèmes de la population est de la responsabilité de tous, de toutes les institutions, de tous les cadres, et l'attention à la population n'est pas une faveur, c'est un droit qui appartient à la population et un devoir pour nous, les cadres. Alors, soyons plus sensibles, soyons plus objectifs, assumons ce devoir en redoublant d’efforts, a conclu Diaz-Canel.
Le Secrétaire à l'organisation, Roberto Morales Ojeda avait déjà fait référence, au Comité central, à la refonte du système d'attention à la population, et à son impact sur les structures du Parti aux niveaux provincial et municipal, dans le cadre de la nécessité de perfectionner ces canaux tant au niveau du Parti que dans les structures de gouvernement, les structures administratives et les organisations de masse.
Un perfectionnement qui comprend la formation des fonctionnaires et des spécialistes qui se trouvent dans les bureaux d'attention à la population au Parti, et le profil de formation de chacun d'entre eux. Plus ils seront formés, plus ils pourront assumer ce travail, qui est aussi étroitement lié à la transformation numérique du Parti et de la société, a-t-il signalé.
TOUTES LES FAMILLES CUBAINES
Au cours de la vidéoconférence, le déroulement du processus de consultation populaire sur le Code des familles a été l’un des points examinés.
Le déroulement de la consultation a été analysé après la remise, par les autorités électorales, à l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire et à la Commission de rédaction, du premier recueil d’opinions contenant les propositions des électeurs, et le début des consultations avec les citoyens cubains à l'étranger.
À ce jour, 45 931 réunions ont été tenues, soit 58% du plan, avec la participation de 74,70% des personnes convoquées (près de quatre millions d'électeurs), 12 771 réunions ont été annulées pour diverses raisons. Au total, près de 225 000 propositions ont été faites, soit un taux d'environ quatre par réunion.
Les dernières informations montrent que, parmi les critères émis, plus de 54% sont favorables aux dispositions du projet de nouveau Code. Toutefois, le processus avance, et les données changent quotidiennement, mais toujours dans une direction positive, a déclaré Alina Balseiro Gutiérrez, présidente du Conseil national électoral.
Le Premier secrétaire du Comité central du Parti a souligné, entre autres analyses, l'énorme importance de ce document, dont l'approbation sera une autre victoire pour la Révolution, au terme d’un processus qui se déroule « avec un énorme courage, car c'est un processus complexe, où les opinions sont diverses, où il n'y a pas d'unanimité, mais conformément au mandat de l'Assemblée nationale, il se déroule aux dates convenues ».
Le Secrétaire à l’organisation du Comité central, Roberto Morales Ojeda, a souligné que nous devons continuer à travailler pour que ces réunions ne soient pas suspendues, qu'elles soient correctement suivies, qu'elles commencent à l'heure et que les conditions soient créées pour que les personnes qui ont besoin d'une attention particulière, comme les personnes âgées, puissent y assister.
Il a souligné le fait qu'elles devraient avoir lieu également ailleurs que dans les quartiers, afin de garantir la participation la plus large possible au nouveau Code des familles, que des échanges similaires devraient avoir lieu dans les centres de travail et d'éducation, et aussi – a-t-il ajouté – il conviendrait d’organiser d'autres types d'activités, telles que des audiences publiques.
CHANGER L’IMAGE DE LA RÉCOLTE SUCRIÈRE
Analysant l'état d'avancement de la récolte sucrière – loin de rattraper le retard, comme cela avait été prévu –, Morales Ojeda a appelé à une intervention plus active du Parti dans le déroulement de la récolte sucrière, y compris les cellules qui existent dans les usines, dans la coupe et l'arrachage de la canne.
Le rôle du Parti, a-t-il souligné, est, à partir de l'espace qui lui correspond, de mobiliser, d'exiger, de contrôler. Il est inconcevable qu'à ce stade de la récolte on parle encore de problèmes de nature organisationnelle et disciplinaire. Et d’ajouter que les Premiers secrétaires du Parti dans la province et les municipalités, sans assumer le rôle d'Azcuba ou des gouvernements, doivent suivre la récolte jour et nuit.
Dans les conclusions de la réunion, Diaz-Canel a indiqué que le pays ne peut pas renoncer à broyer la plus grande quantité possible de canne à sucre, qu’elle ne doit pas « rester sur les bras » des producteurs, et qu’il fallait fabriquer le plus de sucre possible dans les jours restants de la récolte. Et en même temps, a-t-il souligné, il faut respecter le plan de semis et de culture, et ce avec qualité, afin de garantir la prochaine récolte.
Le secteur du sucre, a déclaré le Premier secrétaire du Comité central, ne peut pas disparaître, c'est pourquoi nous avons la volonté de le sauver, pour ce qu'il représente. Nous devons changer l’image de la récolte de cette année, a-t-il dit, nous devons la transformer en une victoire, en dépassant le plan de plantation de la canne à sucre et en ayant une bonne production de dérivés, comme les alcools, pour obtenir plus de revenus des exportations dans ce qui est désormais une « mauvaise récolte ».
Analysant le processus d'évaluation, depuis le Parti, de la politique des cadres dans le système des entreprises, le président a souligné que cela a permis de repérer des jeunes capables, que l’on doit continuer à former, des cadres qui ont des résultats, qui sont ceux qu'il faut avoir dans les entreprises.
Dans le cadre du redimensionnement du système d'entreprises, ce processus devrait également servir à définir, au niveau territorial, lesquelles de ces entreprises – indépendamment de leur subordination actuelle – devraient être subordonnées localement, ce qui permettrait de renforcer leur gestion et perfectionner leurs structures et les éléments de subordination de chacune d'elles en termes de développement territorial, a indiqué Diaz-Canel.
Après avoir expliqué un ensemble de concepts sur la manière dont ces entités, qui sont le principal acteur économique de notre société, doivent être conduites et doivent fonctionner, Diaz-Canel a affirmé que le Parti, depuis la vie interne et externe de ses processus, doit renforcer son travail dans l'attention portée à l'entreprise étatique socialiste.
source : https://fr.granma.cu/cuba/2022-03-21/le-parti-doit-relever-les-defis-auxquels-cuba-est-confrontee-avec-beaucoup-dexigence-et-de-rigueur