Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2022-03-01 12:52:42
Par María Josefina Arce
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La population infantile est la plus touchée par la faim en Colombie. Photo: TeleSur
Parmi les multiples problèmes auxquels sera confronté le gouvernement issu des prochaines élections générales de mai en Colombie, figure la faim. C’est ainsi que l’ont confirmé des rapports, de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture et du Programme Mondial d’Aliments.
L’étude de la FAO, qui n’a pas été bien accueillie par l’administration du président Ivan Duque, place la Colombie sur la liste de pays qui devront faire face à l’insécurité alimentaire cette année.
La réalité est que les recherches menées par le National Food Bank Network et la Chambre de l’industrie alimentaire de la National Association of Businessmen indiquent que la faim fait désormais partie de la réalité du pays. 54% de la population colombienne est touchée par ce fléau.
La situation s’avère spécialement critique dans la région de l’Orénoque et de l’Amazonie, ainsi que dans les zones de l’Atlantique et du Pacifique, où se concentre la plupart de la population indigène et rurale.
La situation des enfants est alarmante. Diverses organisations ont averti que près de 11% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, affectant leur croissance et leur développement.
Un rapport du ministère de la Santé a révélé que rien qu’en janvier dernier, 29 enfants de moins de cinq ans sont morts de causes associées à la malnutrition.
Le Covid-19, avec la paralyse des activités économiques, la perte d’emplois et l’insuffisance de l’aide gouvernementale, a compliqué le scénario actuel, qui était déjà en gestation depuis un moment.
Derrière les soulèvements sociaux de 2019 et 2021 se cache la croissance des taux de pauvreté, de chômage et d’inégalité et l’absence de politique économique et sociale du gouvernement d’Ivan Duque pour sortir des millions de Colombiens de cette situation.
Un autre élément essentiel s’avère l’escalade de violence qui secoue la nation sud-américaine et à laquelle l’actuel gouvernement n’a pas mis un terme, malgré l’existence des mécanismes nécessaires contenus dans l’accord de Paix signé à la Havane en 2016 entre le gouvernement du président de l’époque Juan Manuel Santos et l’ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes – Armée du Peuple.
La violence à laquelle se livrent des groupes criminels et paramilitaires ont conduit à une augmentation des déplacements forcés. Rien qu’entre janvier et octobre de l’année dernière près de 65 mille personnes ont abandonné leurs foyers et donc leurs moyens de subsistance.
Le drame de la faim n’est pas nouveau en Colombie. Des organisations sociales colombiennes ont dénoncé l’aggravation du problème sous le mandat d’Ivan Duque. Son manque de volonté politique pour avancer dans le développement de politiques économiques et sociales en faveur des plus vulnérables soulève l’indignation des couches les plus défavorisés et Ivan Duque ne pourra pas cacher cette réalité.
source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/287764-la-realite-colombienne-que-duque-veut-cacher