Caracas, 11 mars (Prensa Latina) Le journaliste espagnol Ignacio Ramonet a assuré hier que personne ne peut prévoir ce qui se passera les prochains jours en ce qui concerne la conflagration ukrainienne, ni même concernant le théâtre d’opérations.
Lors d’une interview accordée à la présidente de TeleSur, Patricia Villegas, le célèbre intellectuel a analysé le conflit et ses conséquences à moyen et long terme.
Cette situation a un côté militaire, il s’agit d’une guerre d’affrontement entre deux pays avec un théâtre local, le territoire ukrainien, mais de l’autre côté c’est une guerre mondiale économique, commerciale, financière, monétaire, médiatique. C’est une guerre mondiale à de nombreux d’autres égards, a-t-il déclaré.
Ramonet a mis l’accent sur le fait qu’aucun État n’est vraiment étranger au conflit, car les conséquences touchent tout le monde, ce qui déclenchera des protestations sociales dans plusieurs pays, en raison de l’augmentation continue du coût de la vie.
Concernant les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis et les pays européens, il a signalé qu’elles entraînent des répercussions de toutes sortes dans le contexte international et il a utilisé, à titre d’exemple, l’augmentation du prix de l’essence, de l’électricité, des denrées alimentaires, des matières premières et des métaux tels que le nickel.
Au sujet de la réunion entre les représentants de la Maison Blanche et le gouvernement du Venezuela, il a estimé qu’il s’agissait d’une grande surprise géopolitique, même si –a-t-il souligné- le président Nicolás Maduro a toujours été ouvert au dialogue et à la négociation.
La position du Venezuela sur le harcèlement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) contre la Russie est très claire. Le Ministère des Affaires étrangères s'est toujours prononcé en faveur de la paix et de l'entente, contre toute forme d'hégémonie, a-t-il déclaré.
D'autre part, a-t-il expliqué, il s'agit d'une reconnaissance de la part des États-Unis du président légitime et de réelle administration vénézuélienne, cette rencontre a effacé de la scène l'ancien député Juan Guaidó.
Le journaliste espagnol a souligné qu'il s'agit de la première guerre dans laquelle les réseaux sociaux jouent un rôle majeur, où l'acteur médiatique essentiel sont les propres réseaux, où se manipule la situation, et au sein desquels la voix des médias russes a été coupée.
Les réseaux, a-t-il estimé, saturent l’information et les nouvelles sur l'Ukraine avec toutes sortes de faussetés, une grande quantité de manipulation émotionnelle, sont dominantes et marquent l'ensemble de l'actualité ; le récit principal est imposé de manière déformée.
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