
Santiago du Chili 31 mars (RHC) Amnesty Internationale (AI) a dénoncé le sombre héritage en matière de droits de l’Homme laissé par Gouvernement de Piñera et ses violations "graves et généralisées" à cet égard.
Dans un rapport annuel, AI a mentionné que "il n’y a pas de progrès en matière de droits humains, justice et réparation" au Chili, depuis la crise sociale de 2019, le plus gros coup du gouvernement de l’ancien président chilien Sebastián Piñera, qui a quitté son poste en mars.
À cet égard, le directeur du bureau de l’ONG au Chili, Rodrigo Bustos, a dénoncé les violations des droits de l’Homme commises par la police des carabiniers, l’armée et le ministère public du pays sous le gouvernement de Piñera, alors que son administration n’a pas accordé la priorité à toutes les ressources nécessaires pour faire face à cette grave crise.
À cet égard, il a déploré que sur les 10 796 plaintes déposées pour violences policières dans le contexte de cette crise, seules neuf aient abouti à des condamnations, avec des accusations de "passages à tabac, torture, homicides, violences sexuelles et mutilations oculaires".
"Nous avons un sombre héritage en matière de droits de l’homme de l’administration de Piñera", a dénoncé le fonctionnaire, dans une interview accordée à l’agence de presse espagnole EFE.
En critiquant le gouvernement de Piñera pour les violations "graves et généralisées" des droits de l’Homme, Bustos a exhorté le le nouveau président progressiste Gabriel Boric à procéder d’urgence à une profonde réforme des carabiniers (police militarisée) du pays latino-américain.
Les carabiniers ont toujours été critiqués pour l’usage excessif de la force contre les manifestants. De leur côté, des organisations internationales comme Amnesty International ou Human Rights Watch (HRW) ont exprimé à maintes reprises leur préoccupation face à la répression exercée par la police militarisée lors des manifestations.
Face à cette situation, le nouveau chef de l’État chilien avait promis de réformer la police, en plus d’un programme de changements profonds pour installer dans le pays latino-américain un État-providence.
Le Chili a commencé à être le théâtre de manifestations à partir du 18 octobre 2019 contre les politiques néolibérales du gouvernement de Piñera, commencées avec la hausse des prix des transports, mais elles ont inclus de nouvelles demandes, telles que des améliorations sociales et professionnelles, ainsi que la rédaction d’une nouvelle Constitution et la démission de l’ancien président, entre autres.
Source Prensa latina
Pas de progrès dans la réduction de la violence policière aux États-Unis
Washington, 31 mars (RHC) La violence policière aux États-Unis ne cesse d’augmenter et elle atteint le même niveau que l’année dernière, selon l’organisation Mapping Police Violence.
Selon l’entité, les forces de police américaines ont tué 249 personnes entre janvier et mars 2022, soit trois personnes par jour en moyenne.
Samuel Sinyangwe, fondateur de l’institution à but non lucratif, a déclaré que "la fréquence choquante des meurtres suggère que rien de substantiel n’a changé pour mettre un frein à la dynamique de la violence policière".
Mapping Police Violence a également rapporté que 1.136 personnes ont été tuées l’année dernière par des agents des forces de l’ordre, ce qui correspond à une étude du Whashigton Post, selon laquelle 2021 aurait battu le record de fusillades mortelles par des policiers.
Près de deux ans après le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par les forces de l’ordre à Minneapolis, les inquiétudes au sujet du crime continuent à augmenter dans le pays, bien que l’administration de Joe Biden affirme qu’elle débloque des fonds pour inverser cette tendance.
Les assassinats de l’Afro-Américain de 46 ans, ainsi que de Breonna Taylor et Trayvon Martin, également victimes de la violence et du racisme, ont provoqué depuis 2020 des manifestations massives pour réclamer la reddition de comptes des policiers et la réduction de leurs facultés et de leur pouvoir.
Biden a promis de soutenir une réforme de la police pour éviter de tels assassinats, mais les négociations sur le sujet ont échoué au Sénat en septembre dernier, et l’affaire est maintenant bloquée malgré son approbation à la Chambre basse.
Le mouvement Black Lives Matter a critiqué la proposition du chef de l’exécutif des États-Unis d’affecter seulement 367 millions de dollars sur son milliardaire budget annuel pour soutenir la réforme, ce qui montre "un mépris flagrant pour ses promesses aux Noirs, masqué comme un effort pour diminuer le crime".
La base de données des forces létales du Post montre qu’environ un millier de personnes dans le pays sont abattues par les forces de l’ordre chaque année, et que la police tire et tue deux fois plus de Noirs que de Blancs. (Source:PL)
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/290677-chili-amnesty-internationale-denonce-le-sombre-heritage-de-pinera-en-matiere-de-droits-de-lhomme