Auteur : Guillermo Alvarado
Le Directeur Général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu’un pic de la pandémie de Covid-19 pourrait se produire cette année, mais il a en même temps averti la possibilité d’apparition de nouvelles variantes du virus, encore plus transmissibles et dangereuses.
Il s'agit d'une étrange combinaison de nouvelles. La première est une très bonne nouvelle : la fin éventuelle de l'urgence sanitaire mondiale provoquée par le coronavirus, le niveau d'alerte le plus élevé de l'OMS, la deuxième nouvelle est très mauvaise, le danger est loin d'être écarté.
En réalité, toutes les conditions sont réunies pour que de nouvelles mutations du SRAS-CoV-2 se produisent, car, à l'échelle mondiale, une grande partie de la population n'a encore reçu aucun des vaccins existants, notamment dans les pays les moins favorisés.
Cela permet au virus de continuer à circuler et personne ne peut prévoir le développement de souches plus agressives. Il est donc urgent de déployer un effort mondial pour généraliser la vaccination.
Hélas, le scénario actuel est très diffèrent, car les grandes sociétés pharmaceutiques préfèrent faire des affaires avec des pays riches, qui stockent des vaccins et continuent à partager à peine les doses dont la date de péremption approche.
Il y a aussi des questions très difficiles à comprendre comme par exemple la réticence de l'OMS à certifier les vaccins produits en Russie, en Chine et à Cuba. Il ne faut pas être très malin pour supposer que des pressions de toutes sortes se cachent derrière le retard de cette procédure.
Face à une maladie mortelle, qui, selon l'Organisation Mondiale de la Santé elle-même, provoque en moyenne un décès toutes les 12 secondes dans le monde, il faudrait donc agir avec célérité.
Il convient de suivre des exemples édifiants, comme celui de Cuba. Ce petit pays aux ressources naturelles limitées, bloqué par la première puissance économique mondiale, se place parmi les premiers pays en raison du pourcentage élevé de sa population vaccinée avec des vaccins nationaux à l'efficacité prouvée.
Malheureusement, il semble que de nombreuses personnes ignorent cette situation complexe existant même dans les pays développés, comme c’est le cas de l'Allemagne, qui a dépassé les 8,7 millions de cas et lundi 63 000 nouveaux cas ont été signalés en seulement 24 heures.
Il est bon de rappeler ce qu'Adhanom Ghebreyesus a dit : "... apprendre à vivre avec le Covid ne signifie pas que nous devons le laisser faire. Cela ne doit pas signifier que nous devons accepter que 50 000 personnes meurent chaque semaine d'une maladie que nous pouvons prévenir et guérir.
A bon entendeur !
source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/284009-covid-19-des-nouvelles-bonnes-et-mauvaises