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Vendredi, 19 novembre 2021
Les communistes polonais critiquent la politique du gouvernement à l'égard des réfugiés
"La politique du gouvernement polonais à l'égard des réfugiés a échoué et a entraîné la mort d'au moins une douzaine de personnes" souligne le Parti communiste de Pologne (KPP) dans une déclaration concernant la crise actuelle des réfugiés à la frontière polono-biélorusse.
"Un gouvernement qui n'est pas en mesure de résoudre cette crise de manière pacifique devrait démissionner" ajoute le parti communiste, soulignant que la politique étrangère de la Pologne doit changer.
Le KPP souligne qu'"il ne faut pas oublier que la Pologne, en tant qu'État membre de l'OTAN, a joué un rôle déterminant dans la situation tragique provoquée par la guerre, notamment en Irak et en Afghanistan" et ajoute : "Les réfugiés espèrent atteindre les pays d'Europe occidentale en passant par la Pologne. Ces personnes fuient souvent le fondamentalisme islamique, l'impérialisme ou le manque de perspectives dans leur pays d'origine. De nombreux migrants sont des Kurdes qui ont été victimes de l'impérialisme turc en Syrie et en Irak. Certains ont combattu avec succès l'État islamique mais, aujourd'hui, les États-Unis les ont livrés au régime d'Erdogan qui occupe une partie du territoire syrien et mène des frappes aériennes dans le nord de l'Irak".
Concernant le bras de fer avec la Biélorussie, la déclaration du parti communiste se lit comme suit : "Les réfugiés à la frontière polono-biélorusse n'ont aucune intention de s'installer dans notre pays, ils sont convaincus qu'ils peuvent atteindre l'Europe occidentale via la Pologne. Leur situation est aggravée en raison des relations tendues entre la Pologne et la Biélorussie et la question des réfugiés est devenue un instrument de conflit. Cela ne serait pas arrivé si les autorités polonaises n'avaient pas mené pendant des années une politique d'ingérence dans les affaires intérieures du Bélarus, notamment en finançant l'opposition et des médias tels que la chaîne de télévision de propagande Bielsat".
Le KPP souligne que "le gouvernement polonais ne résout aucun problème en érigeant de nouvelles barrières et un mur à la frontière avec le Bélarus" mais, au contraire, il "contribuera à la mort de plus de personnes". Le parti dénonce également "l'augmentation des dépenses militaires" qui a des effets sociaux et économiques négatifs, surtout dans le contexte de la crise croissante. "L'imposition de l'état d'urgence et le renforcement du contrôle des frontières affectent également les résidents locaux", souligne la déclaration, ajoutant que "ces mesures perturbent la vie des communautés locales, contribuent à d'énormes pertes économiques, augmentent le chômage et causent d'autres problèmes sociaux".
La déclaration du KPP se termine par un appel au changement de la politique étrangère de la Pologne, notamment le retrait du pays du soutien "au régime turc qui déstabilise la situation en Syrie et au Kurdistan irakien et l'abstention de toute ingérence dans les affaires intérieures du Belarus".
Au cours de la dernière décennie, le Parti communiste de Pologne (KPP), membre de la Réunion internationale des partis communistes et ouvriers (IMCWP) et de l'Initiative communiste européenne, a été la cible de nombreuses persécutions de la part de l'État polonais bourgeois dans le cadre de la législation anticommuniste réactionnaire du pays.
source : https://www.idcommunism.com/2021/11/polands-communists-blast-governmental-policy-on-refugees.html