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Photo: Ricardo López Hevia

Depuis quelques semaines, les autorités de plusieurs municipalités et provinces du pays ont fait part du communiquent le caractère illégal de la pétition reçue de leurs organes gouvernementaux pour organiser une marche le 15 novembre, qui, bien que ses promoteurs l'annoncent comme « pacifique », est clairement - comme cela a été démontré - destinée à provoquer une déstabilisation et constitue une provocation conçue dans le cadre de la stratégie de « changement de régime » pour Cuba, qui a été testé à plusieurs reprises dans d'autres pays.
Il a également été rendu public récemment que l'intention d'organiser ces marches dans au moins huit provinces cubaines est une réponse aux plans du gouvernement des États-Unis et de ses opérateurs politiques, qui cherchent à renverser la Révolution.
À cet égard, Rogelio Polanco Fuentes, membre du Secrétariat du Comité central du Parti et responsable de son Département idéologique, a rappelé que chaque année, des millions de dollars sont dépensés pour promouvoir la subversion contre Cuba, et il a également mis en évidence les liens de certains des promoteurs de la marche avec la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA), ou encore avec le terroriste d'origine cubaine Ramon Saul Sanchez Rizo.
S'il subsistait encore des doutes quant aux raisons du refus de nos autorités, il suffirait de revoir en détail notre Constitution, notamment son Article 56 et de sa référence au libre droit de réunion, de manifestation et d'association, sous couvert duquel tentent de justifier leur pétition.
Tout d'abord, a déclaré au journal Granma Ana Hernandez Mur, Procureure en chef de la Direction de l'information et de l'analyse du Bureau du procureur général (BPG), bien que ce droit soit reconnu, les fins licites et pacifiques requises pour son exercice sont précisées, et il doit être exercé dans le respect de l'ordre public et conformément aux dispositions établies par la loi.
« En outre, tel que défini à l'Article 45, l'exercice des droits des individus n'est limité que par les droits d'autrui, la sécurité collective, le bien-être général, le respect de l'ordre public, de la Constitution et les lois. »
Il ne s'agit pas seulement de dire que j'ai le droit de manifester, ce qui est effectivement entériné par la Constitution, il faut analyser les causes, les fondements qui sous-tendent cette pétition, car c'est là que réside son caractère illégal, a souligné la spécialiste. Elle a souligné que l'on ne peut pas simplement utiliser un postulat comme excuse pour aller à l'encontre de ses propres droits, garanties et obligations, tels que déterminés par le texte constitutionnel.
Par ailleurs, nous ne pouvons ignorer que le véritable objectif de la marche, que ses promoteurs ont publiée sur les réseaux sociaux et les plateformes numériques, n'est autre que de forcer le changement de l'ordre politique, économique et social à Cuba, a-t-elle rappelé.
Et, « comme par hasard », a-t-elle ajouté, cette marche est applaudie, défendue et médiatisée par le Secrétaire d'État de l'administration étasunienne, l'ambassade des États-Unis à La Havane, la tristement célèbre Fondation nationale cubano-américaine, ainsi que par d'autres opérateurs politiques et les médias, qui tentent de déstabiliser et de pousser à une intervention militaire dans notre pays.
Regardons de plus près cette intention de promouvoir ce qu'ils appellent une transition pour le changement, qui n'est rien d'autre que le remplacement du système socialiste cubain, y compris de ses valeurs, normes et institutions, a signalé Hernandez Mur.
« Ils se sont auto-désignés pour cette mission, en pariant que nous leur reconnaîtrions le droit d’agir en conséquence. »
« Il leur a semblé qu'il était possible de concevoir et mettre à exécution l'idée d'utiliser la Constitution pour la renverser, en oubliant que 90 % des citoyens ayant des droits électoraux se sont rendus aux urnes, et que parmi eux, 86,85 % ont voté oui à la réforme constitutionnelle de 2019. »
Dans cette analyse, a-t-elle ajouté, nous ne pouvons pas ignorer le contexte qui soutient le caractère de notre Constitution actuelle, depuis l'étape historique de la proclamation, en pleine lutte pour l'indépendance contre la métropole espagnole, de quatre Constitutions, jusqu'à la conception de la Constitution de 1976, avec toute une pratique constitutionnelle menée à bien par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz, lorsque sur les places publiques furent consultées les principales questions et positions qui seraient incluses dans son texte.
Quand ces éléments ne sont pas étudiés, ne sont pas revisités, on peut commettre la maladresse d'évaluer de manière schématique et simpliste la Constitution de 2019, a-t-elle noté.
Premièrement, a-t-elle dit, l'exercice d'élaboration, les bases, les éléments sur lesquels elle a été construite sont vraiment enrichissants. « Lors de la consultation populaire, près de neuf millions de personnes ont exprimé leur opinion de manière consciente, responsable et en toute liberté, que ce soit sur le lieu de travail, à l'école, dans leur communauté ou dans d'autres contextes. »
Il y a eu plus de 1 700 000 interventions, dont ont découlé environ 783 000 propositions, et grâce à l'apport populaire, près de 60 % du projet a été modifié, a-t-elle rappelé. « C'est le plus grand exercice de participation populaire sur une loi qui ait eu lieu ces dernières années. »
En résumé, nous, les Cubains, avons approuvé le texte constitutionnel qui, à l'Article premier, établit que Cuba est un État socialiste de droit et de justice sociale, démocratique, indépendant et souverain, puis, à l'article 4, consacre le caractère irrévocable du système socialiste et le droit des Cubains à lutter par tous les moyens, y compris la lutte armée, contre quiconque tente de renverser l'ordre politique, social et économique établi, a-t-elle souligné.
« Ceci dit, s'il s'agit d'une position approuvée par la majorité, si l'exercice des droits des citoyens implique des limites et des responsabilités, nous devons mettre en contexte quelles sont les intentions réelles qui se cache derrière la demande de descendre dans les rues de notre pays le 15 novembre, celle énoncée dans le document remis ou celle exprimée publiquement… Ou plutôt, demandons-nous, essaient-ils de renverser l'ordre constitutionnel à Cuba ? »
Le problème n'est pas que le droit de manifester n'est pas reconnu, mais le motif qui se cache derrière la demande, a-t-elle fait remarquer. En effet, dans le cadre du calendrier législatif, une norme complémentaire est en cours d'élaboration, qui définira les garanties liées au droit de manifestation et d'association, a-t-elle précisé.
DES OPPOSANTS OU DES « MILITANTS » À LA SOLDE D'UNE PUISSANCE ÉTRANGÈRE ?
Pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous vivons, face à un groupe d'opposants qui, comme l'a dénoncé notre gouvernement, entretient des liens avec l'administration des États-Unis et cherche à déstabiliser le pays, il est nécessaire de contextualiser cette réalité dans toutes ses dimensions, en dépassant toute analyse fondée sur un pur normativisme, dépourvue de toute raison idéologique, a déclaré Dimas Alfredo Herrera Gandol, Procureur du Secrétariat du Procureur général de la République.
Il faut donc commencer par se demander qui sont ces personnes, quels sont les buts de leurs actions, si elles agissent de leur propre initiative et de manière altruiste, ou si elles le font pour le profit, payées par les États-Unis pour atteindre les objectifs poursuivis par les 13 administrations qui se sont succédé dans ce pays depuis 1959, a-t-il indiqué.
Il faut également comprendre, a-t-il dit, que depuis l'Antiquité, l'opposition est définie comme un groupe d'organisations ou d'individus qui contestent et critiquent les actions de la force politique dominante, mais « qui ne cherchent pas la destruction de l'État, mais plutôt sa réforme, sans en aucun cas être liés aux actions de personnes payées par une puissance étrangère, conformément aux intérêts de cette puissance et contre les ressortissants ».
En tenant compte de ces éléments, a souligné Herrera Gandol, nous pouvons affirmer que les promoteurs de la marche ne sont pas vraiment des opposants, car ils n'agissent pas par volonté de changer la société, mais ils cherchent plutôt à la détruire telle qu'elle est, et, de plus, ils ont des intérêts économiques en jeu. « Cela les prive de toute légitimité à se dire opposants ». Leur schéma, leur formule de travail est conforme à la loi d'ingérence Helms-Burton, et cette loi est contraire à la souveraineté de Cuba, a-t-il souligné.
Un autre point de leur agenda, a-t-il affirmé, est de qualifier de prisonniers politiques un grand nombre de citoyens actuellement poursuivis pour des délits de Droit commun ou contre la Sécurité de l'État ; or, la littérature judiciaire définit qu'une personne qui commet des délits de Droit commun et des actes de vandalisme ne peut jamais être considérée comme un prisonnier politique, et encore moins une personne qui les commet ou en est l'instigateur, agissant pour le profit, conformément aux intérêts d'une puissance étrangère, et contre la souveraineté, l'intégrité de son pays et le système approuvé par la Constitution.
Souvent, a-t-il précisé, ces personnes utilisent la Constitution comme un bouclier pour leurs actions, interprétant le texte comme bon leur semble. Ils demandent, a-t-il ajouté, des garanties dans l'ignorance des devoirs qu'ils doivent remplir en tant que citoyens, en plaçant les droits individuels au-dessus des droits collectifs et en commettant des actes qui violent la Constitution elle-même et constituent des délits graves.

source : https://fr.granma.cu/cuba/2021-11-03/contre-la-loi-et-lordre-public-le-script-rate-du-15-novembre

Tag(s) : #Cuba

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