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/ 4 octobre 2021
Ce dimanche, le comité central élargi du parti s’est réuni à la salle du Rwa Kaf. Le parti a profité de l’accalmie dans la pandémie pour se réunir dans cette configuration. Cette journée de travail a été riche et intense ; les 88 personnes présentes ont donné l’image d’un PCR engagée et actif, bien posé sur ses fondations.
Le PCR a été fondé en 1959, inspiré par un groupe de jeunes responsables parmi lesquels Paul Vergès. Ils ont analysé la situation globale et constater l’inadaptation pour notre Pays du régime de l’assimilation et de l’intégration consécutive à la loi du 19 mars 1946. Il suffit de reprendre les statistiques de l’époque qui montre une situation sociale dramatique. En 1959 la ration alimentaire journalière des Réunionnais était 20% en dessous de celle des Malgaches, des Indiens, des Chinois et même de la Corée qui avait vu ses villes détruites par les raids américains. C’était le point de rupture historique qui a conduit à la reconnaissance du peuple réunionnais par un parti communiste réunionnais.
La bataille culturelle pour la reconnaissance de l’identité Réunionnaise sera le fer de lance de l’organisation. On va dire que c’est une volonté du parti, mais un parti de militants. Le premier disque de maloya a été joué par des militants communistes, dans un congrès du PCR, produit et distribué par des militants communistes. Les militants communistes se sont sentis libéré pour faire vivre leur culture ; que ce soit Lélé à St Benoit ou Baba à St louis, ils étaient tous militants du parti. D’autres militants ont mis toutes leur force à la reconnaissance du créole comme langue du peuple Réunionnais, les frères GAUVIN, Boris Gamaleya, Daniel Honoré etc la liste est longue. Là encore le risque était grand de voir la langue disparaitre sous le joug de l’assimilation.
La bataille pour l’émancipation du peuple réunionnais passe aussi par son émancipation économique. Depuis 1959, des militants communistes tentent par tous les moyens de créer une activité économique endogène pour notre développement. Le ciel aurait-il été libéralisé sans l’action des communistes ? La télé l’aurait-elle été aussi sans les communistes ? C’est une action discrète des militants, mais quand aujourd’hui la CPME parle de développement de la Réunion par les Réunionnais, ne reconnait-on pas l’inspiration du programme communiste. Le parti a donné l’élan à ceux que l’on ne voulait pas voir. La société des grands propriétaires se serait reproduit et transformé si le PCR n’avait pas permis de faire émerger de nouvelles élites économiques.
Le social ou le respect de la démocratie sont au cœur du programme du parti et de ses militants, mais aussi l’innovation et l’inventivité. Il n’y a qu’à lire le Plan de Survie édité en 1974. Enracinement profond du PCR dans le cœur de chaque Réunionnais est liée aux dirigeants, mais aussi à des milliers de militants qui, chacun dans son quotidien, œuvrait pour les autres. La richesse de notre organisation ce sont nos militants dévoués et fidèles à un idéal. Certes, il est constant que des carriéristes veulent toujours enlever au PCR son contenu progressiste et populaire, mais comme la paille, ils ne font pas long feu. Quel Réunionnais n’a pas eu à ses côtés un militant communiste, toujours là pour aider, toujours là pour rappeler l’importance de sortir de sa condition sociale par le travail et les études.
Ceux et celles qui rêvent de la disparition du PCR se rassurent car ce ne sont que des cauchemars. Hier, les communistes étaient présents, toujours disponibles, engagés à consacrer les serments de l’histoire et relever les immenses défis de l’avenir.
« La Renyon mon péi, PCR mon parti »
Nou artrouv’
David GAUVIN
source : https://www.temoignages.re/politique/edito/le-pcr-premier-militant-du-peuple-reunionnais,102266