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Le Budget de l'État reflète l'effort et la volonté politique de notre État et de notre gouvernement de soutenir, préserver et défendre les acquis sociaux de la Révolution en toutes circonstances. Photo: Ariel Cecilio Lemus

Compte tenu des mesures prises pour faire face à la COVID-19, à la crise économique générée par l'impact de la pandémie, ainsi qu’aux des effets du durcissement du blocus exercé par les États-Unis contre Cuba, l'année 2020 a été caractérisée par une réduction significative des revenus des exportations et des services touristiques, ainsi que par une contraction des niveaux des activités de production et de services, y compris celles réalisées par des gestionnaires non étatiques.
Dans l'information offerte à l'Assemblée Nationale du Pouvoir populaire par la ministre des Finances et des Prix, Meisi Bolaños Weiss, il a été précisé qu’à la clôture du premier semestre de 2020, il a été nécessaire d'approuver un ajustement du Plan de l'économie et du Budget de l'État approuvé pour l'année, ce qui a entraîné une augmentation du déficit fiscal initialement prévu dans la Loi Budgétaire, le tout en raison des effets sur les revenus.
Par le biais du Décret-loi n° 24, a-t-elle ajouté, un deuxième ajustement du déficit fiscal a été adopté en novembre, pour financer les dépenses liées à la réforme générale des salaires et des pensions en décembre, décrété dans le cadre du nouvel environnement monétaire et financier.
Bolaños Weiss a souligné que, comme expression de la priorité accordée par les dirigeants de l'État et du gouvernement aux actions de prévention et de lutte contre la COVID-19, 1 676 millions de pesos ont été alloués à cet objectif, ce qui n'était pas prévu initialement.
En outre, le Budget de l'État, y compris les budgets locaux, a apporté un soutien financier au fonctionnement de 257 centres d'isolement et de 56 hôpitaux pour les patients atteints de COVID-19, dans lesquels plus de 446 000 travailleurs ont été employés, pour la prise en charge de plus de 12 056 personnes diagnostiquées avec la maladie, et leur permettre de se rétablir avant la fin de l'année.
Afin d'atténuer les effets de la COVID-19, a-t-elle souligné, une série de facilités de paiement de l'impôt ont été approuvées pour les acteurs économiques étatiques et non étatiques, telles que des reports et des suspensions de paiement, ainsi que des incitations à l'utilisation de canaux numériques pour la conformité fiscale des personnes physiques. Les prêts bancaires ont été renégociés et adaptés au scénario de la crise sanitaire.
« C’est une nouvelle démonstration irréfutable du principe socialiste selon lequel, même dans les conditions les plus difficiles, l'être humain reste au centre de l'attention et personne ne sera laissé pour compte », a-t-elle rappelé.
LES SERVICES SOCIAUX DANS LE BUDGET DE L'ÉTAT

   • Santé publique : 12,631 millions de pesos pour soutenir la lutte contre la pandémie.
• Assistance sociale : 429 millions de pesos, qui ont été alloués en prestations monétaires, en nature et en paiement de services.
    • Éducation : 12,372 millions de pesos pour soutenir les ajustements du système d'enseignement, y compris le programme des cours télévisés.
    • Science, technologie et innovation : 153 projets ont été financés, notamment ceux liés à l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation de ses effets, ainsi qu'au contrôle de la qualité de l'eau dans les baies prioritaires du pays.
    • Sécurité sociale : 9,67 milliards de pesos, bénéficiant à un peu plus de 1,6 million de personnes et soutenant les prestations à court terme.

Dans le secteur budgétisé, les dépenses liées aux salaires ont représenté 42%, « un indicateur qui mérite une évaluation opportune et systématique, conduisant à une meilleure efficacité dans la prestation des services sociaux et dans le fonctionnement de l'administration publique », a-t-elle affirmé.
La ministre a rappelé qu'en 2020, le soutien s'est poursuivi pour l'octroi de subventions aux personnes ayant de faibles revenus et des besoins de construction dans leurs maisons, ou pour la construction de cellules de base, ce qui a bénéficié à 9 855 personnes.
Dans le cadre de l'attention portée à la dynamique démographique, a-t-elle dit, 46 millions de pesos ont été alloués à des solutions de logement pour 841 mères ayant plus de trois enfants de moins de 17 ans.
« Malgré les limitations que connaît le pays pour trouver des solutions aux problèmes de logement, ce sont des programmes sur lesquels le pays axe ses efforts, notamment en vue de la transformation des quartiers et de renforcer la prise en charge des personnes vulnérables », a-t-elle souligné.
PERFECTIONNER LES PROCESSUS DE COLLECTE DES RECETTES
« Dans l'année qui se termine, le plan de collecte des recettes a été respecté, mais il reste des réserves et des évasions, d'où l'importance de continuer à perfectionner les processus de gestion et de contrôle des bureaux fiscaux, limités en 2020 par les mesures sanitaires découlant de la COVID-19 et de la contraction des activités », a signalé Bolaños Weiss.
Le commerce de détail, a-t-elle ajouté, a affiché un comportement défavorable, ce qui a eu un impact sur la diminution des sources de financement des budgets locaux et, malgré les restrictions de l'économie, les recettes fiscales conservent la prépondérance dans le recouvrement, représentant 73 % du total.
Les gouvernements locaux ont affecté 327 millions de pesos, collectés par le biais de la contribution territoriale pour le développement local, notamment à la réparation et à l'entretien des installations sociale, à la réhabilitation des réseaux et à d'autres solutions aux besoins de la population.
« En termes de contrôle budgétaire, bien que des mesures aient été prises, les audits effectués par le Bureau du contrôleur général de la République, les vérifications budgétaires et les inspections de prix réalisées, confirment qu'il s'impose d'accroître la rigueur afin d’assurer une amélioration permanente de la gestion des recettes, l'utilisation correcte des dépenses budgétaires à tous les niveaux et l'administration des fonds, en éliminant l'indiscipline qui consiste à engager des paiements supérieurs aux ressources disponibles », a-t-il indiqué.
La ministre a précisé que le principal défi pour l'Administration financière de l'État et les opérateurs et administrateurs du Budget est la réduction urgente du déficit fiscal, afin de contribuer à l'équilibre macroéconomique avec une inflation contrôlée, sans appliquer de thérapies de choc, en soutenant les réalisations et les programmes de la Révolution, en puisant dans toutes les réserves pour générer des richesses qui contribueront au bien-être de la population, pour augmenter les recettes budgétaires et pour économiser sur les dépenses, ce qui ne peut se mesurer à l'aune de l'inefficacité, mais sur le principe de faire plus et mieux avec les ressources limitées dont nous disposons.
« Le budget cubain est et restera un budget social, il reflète l'effort et la volonté politique de notre État et de notre gouvernement de soutenir, préserver et défendre les acquis sociaux de la Révolution en toutes circonstances, et de ne pas renoncer à nos objectifs de développement », a-t-elle ajouté.
LE RAPPORT DE LA COMMISSION POUR LES AFFAIRES ÉCONOMIQUES
En présentant les conclusions de la Commission des affaires économiques, son président, Félix Martinez Suarez, a attiré l'attention des responsables du Budget, à tous les niveaux, sur la définition stratégique des priorités dans l'allocation des ressources, qui doit s'accompagner de l'exigence, de la rigueur, du contrôle et de l'efficacité de leur utilisation.
Après avoir évalué le rapport de liquidation du Budget, il a été recommandé au ministère des Finances et des Prix, en abordant les problèmes liés au système de trésorerie - où la plus grande vulnérabilité dans le contrôle des ressources budgétaires a été identifiée - de planifier des stratégies qui permettent une gestion de trésorerie plus sûre et efficace, a-t-il souligné.
« Les éléments essentiels de cette proposition seront exposés dans le projet de budget 2022, qui sera soumis au Parlement en décembre ».
METTRE L'ACCENT SUR LES QUESTIONS SOCIALES
Le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a signalé qu'il y a moins de recettes de contributions que de dépenses, d'où un déficit fiscal dans une année atypique et difficile, ce qui a conduit le gouvernement à prendre une série de mesures et de garanties.
Concernant les allocations budgétaires dans des secteurs tels que l'éducation et la santé, il a souligné que « nous n'allons pas abandonner les acquis de la Révolution d'un système d'éducation et de santé gratuit pour la population qui est une référence pour le monde ».
Dans le budget, a-t-il souligné, des milliards sont investis dans l'activité commerciale, une question où, dans certains cas, des pertes sont encourues. « Nous avons une loi qui soutient le budget, il ne peut donc pas continuer à financer les pertes résultant du vol, du détournement et des illégalités. Il ne peut être la solution pour ceux qui pratiquent une mauvaise gestion, le budget de l'État doit être conçu pour répondre aux besoins de la population », a-t-il souligné.
Il a ajouté que le gouvernement s'efforcera d'améliorer la mise en œuvre et le contrôle de la Loi budgétaire, et de présenter un rapport différent sur son impact social. « Nous sommes sûrs qu'avec l'amélioration, nous serons en mesure de réaliser ce que le général d'armée nous a demandé : qu'il ne faut pas dépenser plus que ce que nous sommes capables de générer à partir de nos propres revenus », a-t-il conclu.

source : https://fr.granma.cu/cuba/2021-10-28/le-budget-de-letat-est-et-restera-un-budget-social

Tag(s) : #Cuba

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