Justice pour les victimes de la dictature au sein de la guérilla de l'Araguaia
20 octobre 2021
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Le Comité exécutif national du Parti communiste brésilien (PCdoB) a publié mercredi (20) une note sur l'action pénale proposée par le ministère public fédéral concernant les crimes commis par les agents de la dictature militaire dans le cadre de la guerre de guérilla de l'Araguaia.
"La décision du MPF rend justice à la mémoire et à l'héritage des hommes et des femmes de la guérilla d'Araguaia qui sont tombés pour la cause de la démocratie et de la liberté. Une démocratie qui, aujourd'hui encore, est la cible du coup d'État du gouvernement d'extrême droite", indique le communiqué.
Lisez la déclaration complète :
Le remarquable épisode de résistance à la dictature de la Guerrilha do Araguaia, véritable épopée pour la liberté et la démocratie, fait à nouveau l'objet d'une décision importante et correcte d'une institution de l'État brésilien.
Cette fois, le ministère public fédéral (MPF) a proposé des poursuites pénales à l'encontre du colonel Sebastião Curió pour des crimes commis en tant que représentant de la dictature militaire pendant la guerre de guérilla de l'Araguaia. Fruit des efforts de la Task Force Araguaia, l'affaire détaille l'homicide aggravé et la dissimulation du corps du paysan Pedro Pereira de Souza, dit Pedro Carretel.
Cette action est conforme, dans le contexte du droit international, à une sentence de la Cour interaméricaine des droits de l'homme, de l'Organisation des États américains (OEA), qui considère la pratique des disparitions forcées comme un crime contre l'humanité, ainsi qu'une violation des droits à la personnalité juridique, à la vie, à l'intégrité et à la liberté personnelle des disparus, comme le prévoit la Convention américaine relative aux droits de l'homme.
Le Parti communiste du Brésil (PCdoB), qui a toujours lutté aux côtés des forces démocratiques et des familles de disparus pour que l'on sache où se trouvent les guérilleros et les combattants de la guérilla et pour que soient punis les crimes odieux de la répression pendant la dictature, salue et soutient la décision du MPF. Il rend hommage au travail acharné des procureurs qui sont membres du groupe de travail et réitère, avec insistance, l'importance et l'espoir que le procès sera reçu et traité dans le cadre d'une procédure juridique régulière.
Outre Curió, le MPF a déjà proposé des actions pénales publiques (mises en examen) contre Lício Ribeiro Maciel (Dr Asdrubal), José Brant Teixeira (Dr Cesar), José Conegundes do Nascimento (Dr Cid), Celso Seixas Marques Ferreira (Dr Brito) et João Lucena Leal (Dr João). Malgré l'accord de certains secteurs du pouvoir judiciaire pour suspendre deux actions pénales contre Curió et Lício Ribeiro Maciel, le PCdoB, en solidarité avec les familles des disparus, espère que la Cour supérieure de justice (STJ) et le Tribunal suprême fédéral (STF) réviseront cette position.
À cet égard, le PCdoB demande également au Procureur général de la République d'assurer la continuité des travaux de cette pertinente et indispensable task force, au bénéfice de la récupération de la mémoire, de la justice réparatrice et du renforcement de l'État de droit démocratique.
La décision du MPF rend justice à la mémoire et à l'héritage des hommes et des femmes de la guérilla de l'Araguaia qui sont tombés pour la cause de la démocratie et de la liberté. Une démocratie qui, aujourd'hui encore, est la cible du coup d'État du gouvernement d'extrême droite.
Brasilia, 20 octobre 2021
Comité exécutif national du Parti communiste du Brésil (PCdoB)
source : https://pcdob.org.br/noticias/justica-para-as-vitimas-da-ditadura-na-guerrilha-do-araguaia/?fbclid=IwAR0BWZDyp2chqcYKzG2aHRyDZGlDVUlnbN_CXM_agUJoA7-BYie4gH2_TMg